Le Michigan abrite quelques-uns des meilleurs chanteurs américains et des musiciens expérimentés qui auraient été parfaits pour restituer le son ruisselant d'électricité et l'ambiance quasi-insurrectionnelle de l'album Kick Out The Jams . Pourtant pour confectionner cet ultime disque du MC5 Wayne Kramer a fait appel à des musiciens, certes talentueux et célèbres, mais venus d'ailleurs : Stevie Salas (guitare, Colorcode, David Bowie), Brad Brooks (chant, claviers, Pollo Elastico), William Duvall (chant, Alice In Chains), Tim McIlrath (chant, Rise Against), Tom Morello (guitare, Rage Against The Machine), Vernon Reid (guitare, Living Colour), Slash (guitare, Guns & Roses). En fonction des chansons le poste de bassiste est occupé par Wayne Kramer, la chanteuse et multi-instrumentiste Vicki Randle (Mavis Staples) et Don Was (-ex Was Not Was) qui est de Detroit. Le batteur et membre fondateur Dennis Thompson n'est présent que sur les imparables "Can't Be F

Voici un excellent complément à l' article de Fernand Naudin sur le MC5  . Nous pouvons y découvrir leur remise en question face à l'emprisonnement de leur manager John Sinclair. C'est un document qui valait la peine d'être traduit. Bonne lecture L'Archiviste MC5 À L'AUBE D'UNE NOUVELLE ÈRE (CREEM - SEPTEMBRE 1969) "Notre programme, à son niveau le plus élevé, est censé être uni, cohérent et compréhensible. Pour être efficace, il faut avoir ces qualités, et il ne les avait manifestement pas dans le passé, parce qu'au lieu de clarifier les choses, il les a embrouillées. Et lorsque vous vous retrouvez dans une telle situation, vous devez vous remettre en question, Jack, ou revenir en arrière". Rob Tyner du MC5, un groupe qui traverse une période d'auto-critique et de restructuration, d'évaluation et de correction qui était plus que nécessaire. Tout indique que le groupe est de nouveau en route après un premier album désastreux, une périod

On sait peu de chose sur le passage du MC5 en France au début de l'année 1972. L'excellent site MC5 Gateway donne quelques indications - que l'on retrouve dans certains livres - et une vidéo du groupe au Gibus est disponible en ligne sur Youtube et Facebook. C'est à peu près tout. Lors d'une discussion à propos du LP  Thunder Express  (Munster/Skydog) qui contient l'enregistrement live au studio d'Hérouville, nous avons décidé de chercher plus d'informations sur les quatre ou cinq jours que le gang de Detroit a passé sur notre territoire au début de l'année 1972.  Tout d'abord, parce que la pochette de l'album Munster Records  indique 7 titres enregistrés live à Hérouville au mois de mars alors qu'il n'y en a que 6, le septième (et huitième) étant la copie du single de 1969, I can only give you everything/I just don't know . Cette erreur ne figure pas sur la version sortie chez Jungle Records. Ensuite, le mois de mars... alors

Au début des 80's, la discographie de Radio Birdman se limite à deux albums officiels ( Living Eyes vient juste de sortir), trois  singles, un EP et un album live, le  bootleg Eureka ! paru fin 70 (il faudra attendre 2014 pour qu'enfin un concert des 70's soit officialisé !). Été 1988, après plusieurs années d'attente, les fans ont enfin quelque chose de nouveau à se mettre dans les oreilles:  Rock N'Roll War  arrive en douce sous les comptoirs des disquaires. Un bootleg brut, autant par sa pochette que son contenu low-fi qui inclue une version live de  Snake  (ou  The Snake ), chanson composée par Deniz Tek dans ses jeunes années, bien avant  Radio Birdman .  Après avoir rodé ce titre sur scène, le groupe l'enregistre en 1976 aux Trafalgar Studios pour les besoins du EP  Burn My Eye  avant de le supprimer de sa set-list. La version studio restant alors la seule disponible pendant plusieurs années. Cassette live ayant servi à Rock N'Roll War Celle qui f

Lincoln Park, banlieue de Detroit, 1963.  A mis d'enfance,  Frederick Dewey Smith et Wayne "Kramer" Kambes se retrouvent dans  the Bounty Hunters , un groupe de reprises formé par Wayne Kramer dans lequel jouent un troisième guitariste et un batteur intérimaire. Manque un bassiste... 1964, Smith et Kramer connaissent Robert "Tyner" Derminer, un poète fan de Jazz, pas franchement attiré par le Rock N'Roll (mais qui avoue toutefois aimer les Rolling Stones). Après quelques changements de personnel, ils lui proposent de venir jouer de la basse, ce qu'il accepte avant de quitter le groupe quelques mois plus tard. Le bassiste Pat Burrows le remplace et le batteur Bob Gaspar vient compléter la formation. Tyner revient début 1965 mais prend la place de chanteur. N'aimant pas trop le nom The Bounty Hunters , il propose quelque chose en rapport avec l'univers dans lequel évolue le groupe, Detroit et son industrie automobile:  Motor City 5 qui  devient vi