JIMI HENDRIX : Le matériel de Jimi + Interview de Dave Weyer, le technicien guitare de Jimi


Univibes No 67, 12/2013

 LE MATERIEL DE JIMI HENDRIX



Les pédales d'effets

Guitarist Magazine Hors Série No 18

Eddie Kramer :

- "Son parcours en Angleterre était assez étrange et mouvementé. Lorsqu'il est arrivé à Londres, fin septembre 1966, Jimi avait un son assez primitif avec peu d'effets, une pédale fuzz/distorsion entre l'ampli et la guitare. Ses premiers 45 Tours, "Hey Joe"/"Stone Free", "Purple Haze"/"51st Anniversary" étaient produits par Chas Chandler et enregistrés live, en temps réel, avec peu d'overdubs, juste les vocaux et les solos. La production de Chandler était résolument mono à la source et pas très soignée, par manque de temps. Roger Mayer commençait juste à s'occuper des effets et modifiait ses pédales.

Bien qu'il n'utilise pas encore la wah-wah sur Are You Experienced le son de Jimi se développait à une vitesse incroyable. Peut-être d'ailleurs sous l'influence de Chas Chandler. En le poussant à limiter ses morceaux à trois ou quatre minutes il l'obligeait littéralement à comprimer son incroyable imagination. Et ce qui sortait de l'ampli dépassait déjà tout ce que j'avais pu entendre. Il en voulait pourtant toujours plus et à commencé à utiliser la wah-wah en juin 1967, probablement sur "The Stars That Play With Laughing Sam's Dice" ou sur "Hush Now", enregistré avec Curtis Knight à la même période".


"Burning of the Midnight Lamp"/
"The Stars That Play With Laughing Sam's Dice"


THE STARS THAT PLAY WITH LAUGHING SAM'S DICE

Explorateur sonore Jimi est une bénédiction pour les fabricants d'effets dont il teste les possibilités avant commercialisation. Malgré la pédale de distorsion rudimentaire pour "Satisfaction" des Rolling Stones et Jeff Beck qui se servait d'effets sur scène avec les Yardbirds leur utilisation restait confidentielle. Avec Jimi Hendrix, en quête incessante de nouvelles sonorités pour concrétiser sa musique venue d'ailleurs, les effets de guitare vont se développer à l'infini. 



Jimi aurait utilisé les Cry Baby, premières wah-wah fabriquées par Vox au Royaume Uni. Après quelques péripéties commerciales deux modèles revendiquent la continuité du modèle original : la Vox et la Crybaby Jimi Hendrix. Quasi identiques elle présentent cependant quelques différences techniques : la Vox serait parfaite pour le blues-rock tandis que la CryBaby, plus mordante, est idéale une utilisation rock'n'roll, voire heavy.

1967 WAH WAH PEDAL COMMERCIAL THE ELECTRIC PRUNES

Fuzz Face.

Jimi utilisait la pédale de distorsion Fuzz Face de Dallas Arbitrer. La réédition Jim Dunlop reprend les caractéristiques du modèle original tout en étant plus fiable, moins sensible aux conditions climatiques. Jimi plaçait la fuzz avant la wah-wah pour un impact sonore maximum.

R M Octavia.

La première Octavia a été construite par Roger Mayer et Jimi l'a utilisé la première fois pour "Purple Haze".

Guitarist Magazine Hors Série No 18 :

- "L'Octavia associe à la distorsion un effet d'octave pour donner ce son si caractéristique. Son circuit analogique regroupe un système doubleur de fréquences, un générateur d'enveloppe et un modulateur d'amplitude additionné de plusieurs filtres. L'effet sonore peut être subtil ou carrément sauvage selon les réglages et le résultat dépend aussi de l'attaque du médiator ou de la puissance du signal injecté à l'entrée de la pédale".

R M Axis Fuzz.

Guitarist Magazine Hors Série No 18 :

- "Outre la classique fuzz qui reprend les caractéristiques de la première fuzz que Roger Mayer construisit pour Jimi, l'Axis Fuzz est une pédale qui fut fournie à Jimi en 1967 et qui a été utilisée pour la première fois sur le titre "Axis : Bold As Love", d'où son nom. C'est aussi la fuzz qui Jimi utilisa pendant toute la période Band Of  Gypsys. Par rapport à son aînée, l'Axis reprend les mêmes caractéristiques sonores avec davantage de corps dans les graves, permettant un usage plus flatteur pour les riffs et le jeu en accords. Particulièrement dynamique l'Axis réagit parfaitement aux variations de volume en provenance de la guitare".


RotoVibe JD-4 S

Guitarist Magazine Hors Série No 18 :

- "Premier véritable effet de modulation utilisé live par Jimi Hendrix, notamment sur les arpèges de "Little Wing" ou "The Wind Cries Mary", la RotoVibe produit un effet de Chorus/Vibrato analogique dont la vitesse est contrôlable au pied au moyen de la pédale. Sur le côté du boîtier un potard permet de faire varier l'intensité de l'effet et un mini-switch permet de passer en mode Chorus ou Vibrato. Comme sur une wah-wah, un switch situé sous la pédale commute la mise en circuit de l'effet. En mode Chorus, l'effet est profond et chaleureux quelque que soit la vitesse de modulation et les variations rendues possibles par la manipulation de la pédale produisent des effets absolument fabuleux, allant d'une légère coloration du son s'apparentant à un phaser jusqu'à des modulations qui rappellent le son tournant d'une cabine Leslie, en passant par toutes les subtilités du chorus plus ou moins prononcées. L'effet Vibrato agit sur la hauteur de la note et permet presque, avec des réglages extrêmes, d'approcher des sons de sitar. Couplée à une fuzz réglée à fond, la RotoVibe est l'élément explosif qui propulsa la version "Woodstockienne" de l'hymne américain dans l'histoire du rock".

UniVibe UV - 1

Guitarist Magazine Hors Série No 18 :

Version sophistiquée de la RotoVibe, l'UniVibe fonctionne uniquement sur alimentation externe 18 volts et donne accès aux mêmes effets de Chorus/Vibrato analogiques, avec davantage de possibilités de réglages avec ses trois potentiomètres de Speed, Volume et Intensity. Le boîtier en acier est indestructible et deux switches commandent respectivement le bypass et le changement de mode entre Chorus et Vibrato. Outre les habituelles entrées et sorties audio, on trouve en face arrière une prise stéréo pour la pédale optionnelle UV-1FC (ou toute autre pédale d'expression). A noter que lorsqu'une pédale est connectée, le switch de Bypass est inopérant puisque l'effet se coupe automatiquement quand la pédale est  relevée. Enfin, sur cette même face arrière, un switch nommé Vintage/Modern permet d'adapter le rendu général en atténuant les fréquences aigues en mode Vintage. La qualité des sons obtenus s'apparentent au phaser, au chorus ou au Leslie selon les réglages plus ou moins poussés avec un rendu chaleureux absolument inégalable. Les variations obtenues grâce à la pédale d'expression permettent de générer des textures sonores uniques".

Experience

Guitarist Magazine Hors Série No 18 :

En studio, Jimi fit de nombreuses expériences avec les chambres d'échos puis il obtint des effets particuliers en trafiquant directement les bandes magnétiques, notamment en repassant à l'envers des passages déjà enregistrés. Mais sur scène il n'utilisa pratiquement que quelques uns des effets cités ci-dessus, et presque toujours dans l'ordre ci-dessous :


Cela parait peu de choses au regard de ce que la technologie moderne nous offre aujourd'hui en matière de multi-effets digitaux mais cela suffit à la fin des années 60 pour qu'un génie révolutionne l'histoire de la musique moderne".




Jimi s'initie aux techniques du studio lors des enregistrements PPX avec le chanteur Curtis Knight, joue de tous les instruments et chante. La batterie est jouée par Johnny Star. En 1965 Jimi est guitariste des Squires de Curtis Knight. Son utilisation de la wah-wah sur "Hush Now" (69002 London, 1967) est un régal. Il est regrettable que la version chantée de ce titre ne soit pas disponible sur les rééditions CD.

HUSH NOW

Au mois de juillet 1966 Chas Chandler (ex-Animals) découvre Jimi Hendrix à New York City, au Cafe Wah ?. Subjugué, sa tournée avec les Animals terminée, Chas retrouve Jimi au mois de septembre et propose au jeune prodige de la guitare de tout quitter pour le suivre à Londres. Jimi accepte à condition de rencontrer Eric Clapton ! Jimi découvre les amplis Marshall en jouant avec Trinity, le groupe de l'organiste Brian Auger. Chas Chandler recrute une section rythmique : d'abord Noel Redding un guitariste qui tiendra la basse puis Mitch Mitchell (ex-Georgie Fame and The Blue Flames) à la batterie. Les débuts de The Jimi Hendrix Experience sont difficiles. Remarqué par Johnny Hallyday pendant un concert londonien au Scotch of St. James le trio est embauché pour jouer en France en première partie de l'Idole pendant deux semaines. 

L'Experience à Nancy.
 Photo Jean-Claude Monet, Serge Mayer, Yazid Manou

L'Experience joue au cinéma Novelty à Evreux le 13/10, au cinéma Le Rio le 14/10 à Nancy, à la Salle des fêtes de Villerupt (Lorraine) le 15/10. Le répertoire de ces premiers concerts aurait été "Have Mercy On Me, Baby", "In The Midnight Hour", "Land Of Thousand Dances", "Respect", "Hey Joe". 



L'Experience répète le 
17/10 à l'Olympia de Paris avant le spectacle du 18/10/1966.

Jimi à l'Olympia de Paris le 18/10/1966

A l'Olympia l'Experience signe une prestation musicale et scénique époustouflante avec "Killing Floor" (Howlin' Wolf), "Hey Joe" et "Wild Thing" (Chip Taylor).

 L'Experience joue en Bavière, à Munich, au club Big Apple une série de spectacles du 8 au 11/11/1966. 

Jimi au club Big Apple

Chas Chandler signe avec Track Records et l'Experience enregistre son premier disque "Hey Joe" (Tim Rose/Arrangements Hendrix)/ "Stone Free" (Jimi Hendrix) commercialisé au Royaume Uni le 16 décembre 1966.

Charles R. Cross : "Jimi Hendrix L'Expérience Des Limites". Editions Camion Blanc.

En utilisant un long cordon de guitare Jimi marchait au milieu de la foule tout en jouant. Lorsqu'il voulut remonter sur scène, il jeta sa guitare devant lui et le manche se brisa. Sachant qu'il lui en coûterait deux mois de salaire pour se payer un nouvel instrument Jimi attrapa le manche de la guitare, le souleva au dessus de sa tête et le projeta violemment au sol. Ce fut le seul geste de la soirée qui n'avait pas été répété pour séduire le public. Néanmoins la foule applaudit à tout rompre et envahit la scène à la fin du concert. En voyant cette réaction Chas Chandler décida que Jimi devrait briser quelques guitares au cours des prochains concerts. 


La destruction d'une guitare -c'était souvent la même réparée d'un soir à l'autre- devint un événement occasionnel des concerts de Jimi, auquel il avait recours quand tous les autres gimmicks restaient sans effet.

Noel Redding :

- "Ce fut vraiment la première fois que nous avons compris que quelque chose d'important était sur le point de se passer. On sentait qu'on était aux portes du succès".


WILD THING - THE JIMI HENDRIX EXPERIENCE (11/05/1967) Théâtre d'Issy les Moulineaux.

 


Fender Stratocaster avec manche de Telecaster


Pour canaliser la créativité sans limite de Jimi le matériel se devait d'être à la hauteur. En concert le guitariste utilisait 3 têtes d'amplificateur simultanément (allant même jusqu'à six pour certains spectacles), chaque tête reliée à deux baffles Marshall. Cette combinaison était possible avec cette génération de Marshall qui n'était pas équipée d'un Master Volume.
Jimi a utilisé à ses débuts un ampli Silverstone, puis un Fender Twin Reverb, un Bassman et un Dual Showman. Avec l'Experience son choix s'est porté d'abord sur une combinaison Dual Showman, Marshall et Sunn avec des baffles 2x15. Il passa ensuite exclusivement aux Marshall 100W Super Lead avec des baffles 4x12. Les HP Celestion Rolas 25w étaient remplacés par des Rolas de 75w. Les lampes qu'il préférait étaient les RCA 6550 mais il utilisait aussi des General Electric et des Tung-Sol.
Jimi aimait utiliser les positions intermédiaires du sélecteur de la Stratocaster.

En réalité Jimi n'a pas utilisé uniquement des Marshall Super Lead.
Au début de l'Experience il jouait sur des JTM45/100, avec des lampes KT66, qu'il a acheté à Jim Marshall et c'est chez Jim qu'il a rencontré Mitch Mitchell qui se servait d'un local prêté/loué par Jim.
Avant ça qu'a-t-il utilisé dans les différents groupes de Little Richards à Curtiss Knight ?
Dave nous a montré un ampli Guild utilisé lors du Jimi Hendrix Experience. J'ai pu jouer sur cet ampli en lui envoyant un signal enregistré. Il servait plus ou moins de fuzz pour d'autres ampli... Mais il lui a servi avant à priori. La plupart des sons d'Axis : d"Axis Bold As Love" à "Little Wing" et autres venaient d'un Sound City One Hundred... L'origine des amplis Hiwatt.
Il a utilisé des Marshalls de transition, Blackflag EL 34, Super tremolo EL34, et parmi les Fender viennent ensuite les Super Leads...
Ils sont arrivés direct de chez Marshall d'après ce que nous a expliqué Dave pour les préparer à la scène, aux tournées...
C'est là qu'il y avait des Tung Sol 6550 dans un circuit qui "américanisait" le Super Lead, qui le rapprochait d'un JTM 45/100 en un sens, qui était calqué sur un Fender Bassman. Avec une utilisation des tubes faites pour du sustain, du volume clean.
Les speakers étaient des Thomas Organ 75 Watts.
Mur de Marshall : Utiliser deux ou trois ensembles Marshall 3 corps simultanément signifie que vous pouvez faire marcher un ampli très fort et diffuser le son à travers les autres amplis et hauts parleurs. C'est surprenant à quel point les hauts parleurs sont sensibles : Tenez vous bien en ligne et vous avez un bon niveau de son, Bougez sur le côté et le son peut être perdu sur scène. Faire fonctionner un mur entier de hauts parleurs vous donne sur scène une plus grande surface où vous pouvez entendre ce que vous êtes en train de jouer.
Chas Chandler (Creem Magazine, 11/1973) :
- "Les amplis de Jimi tombaient en panne à cause de sa façon d'utiliser le matériel. Le feedback faisait partie de sa musique. Le meilleur son qu'il obtenait provenait des amplis Sunn aux USA. Après six semaines ils étaient en morceaux. Je n'ai vu personne utiliser le feedback comme Jimi. Avec deux cordes en feedback il jouait la mélodie sur deux autres cordes tandis qu'il chantait".
Jimi a eu plusieurs sons, évoluant selon les époques, n'ayant confiance qu'en ses oreilles ! Sur le tard il utilisera même d'anciens amplis en fonction des besoins.

Jimi avec une Gibson au Dick Cavett Show le 9/09/1969


Les fréquences de la Fender Stratocaster convenaient pour la majorité de son répertoire mais quand il jouait des blues avec l'Experience Jimi utilisait des Gibson, SG Custom (3 micros) avec vibrato de 1961, Flying V seconde génération (1967) ou Fender Jazzmaster à The Paul Sauvé Arena, Montreal, Canada, le 2/04/1968.

Fender Jazzmaster à Montreal.

Jimi a utilisé aussi une Les Paul Custom au Monster Konzert à l'Hallenstadion de Zürich les 30 & 31/05/1968. L'Experience a joué "Tax Free" (Hansson/Karlsson), "Fire", "Hey Joe", "Foxy Lady", "Red House", "Purple Haze" et "Voodoo Child (Slight Return)" le 30/05.

Jimi joue sur  Les Paul à l'Hallenstadion de Zürich




Jimi utilisait la Flying V pour le blues.










Newport Rock Festival, San Fernando Valley State College, Devonshire Downs, Northridge, CA.
Jimi donne deux spectacles au Newport Festival. Le premier le 20/06/1969 avec l'Experience soit Jimi Hendrix (guitare, chant), Noel Redding (basse), Mitch Mitchell (batterie) ou le trio joue "Stone Free", "Are You Experienced?", "Villanova Junction Blues", "Stone Free (part 2)", "Sunshine Of Your Love" (Clapton, Bruce, Brown), "Fire",  "Hear My Train A Comin'", "Red House", "Foxy Lady", "Like A Rolling Stone" (Bob Dylan), "Voodoo Chile (Slight Return)", ""Purple Haze".



Insatisfait de sa prestation du 20/06 (quelqu'un aurait mis du LSD dans son verre !) Jimi rejoue au même endroit le 22/06/1969 pour la All Star Jam :
"Earth Versus Space" (extraits de "Gypsy Eyes", "Keep On Groovin'", "Red House", " Machine Gun"), "The Things I Used To Do" (Guitar Slim), "Blues Instrumental/We Gotta Live Together", "Feel So Good", "The Train Kept A Rollin'" (H. Kay, L. Mann, T. Bradshaw), "Power Of Soul/Earth Blues", "Hear My Train A Comin", "Voodoo Chile (Slight Return)", "Fast Jam ("Sunshine Of Your Love (Clapton, Bruce, Brown)/Come On part 1" (Earl King).



Jimi Hendrix (guitare, chant), est accompagné par Eric Burdon (chant), Tracy Nelson (chant), Buddy Miles (batterie, chant), Cornelius "Snooky" Flowers (guitare), Terry Clements (saxophones, The Janis Revue), Brad Campbell (basse, The Janis Revue), Lee Oskar (harmonica).

Newport Pop Festival.

Le manche en bois de rose de la Stratocaster blanche a été cassé à la fin du concert au Waikiki Shell d'Honolulu, Hawaii, le 30/05. Neal Moser de Barney Kessel's Music World, L.A., l'a remplacé par un manche de Telecaster 1969 en érable car la pièce d'origine n'était pas disponible chez Fender. La conception des guitares Fender permet sans trop de difficultés (pour un luthier) ce remplacement.




Jimi avec Black Beauty à l'Ile de Wight


Deniz Tek m'a donné le contact de Dave Weyer grâce à qui j'ai réussi à obtenir des précisions techniques sur les guitares de Jimi. L'ingénieur du son Dave Weyer a travaillé sur le matériel de Jimi et dévoile quelques secrets.

Question : Le bruit court que les Fender Stratocaster de Jimi étaient optimisées avec un condensateur supplémentaire. Avez-vous participé à ces modifications ?
Dave Weyer :
- "Oui je l'ai fait : potentiomètre Allen Bradley sur certaines, condensateur en disque céramique pour le condensateur de tonalité, capteur à enroulement manuel sur une guitare, inverseur de micros sur une autre pour éviter le problème de sensibilité sur la corde G, cordes inversées, aimants inversés. Les réparations variaient selon le stock de pièces disponibles et l'urgence de la livraison. La Stratocaster avec le manche de Telecaster était spéciale, assemblée dans la précipitation en fonction du stock de pièces disponibles.






Sur une Stratocaster noire j'ai fait un inverseur de phase qui changeait la dynamique quand il était utilisé avec les autres micros. Jimi voulait un interrupteur pour ça aussi. Pour Gary Rowles (Love) j'ai changé tous les micros sur une vieille Strat 0007, plaque de protection spéciale avec 3 mini-interrupteurs pour changer de phase sur chaque micro. Un peu un enchevêtrement de cables pour faire tenir l'ensemble sans avoir à tailler dans le corps de la guitare ! 
(Cette adaptation a été réalisé en 1969 sur une Stratocaster 1954. Gary Rowles a conservé intact l'ensemble  de ces modifications : une pièce unique d'art connectique. Cet exploit technique fonctionne aujourd'hui sur une Mateo du début des 90's, copie japonaise de Fender Stratocaster, ainsi que le FET turbo. Le bon fonctionnement  de ces composants ultra sensibles est assuré par la plaque de protection blanche de la Strato 54).


L'oeuvre de Dave Weyer




Voilà à quoi ça ressemblait. Il y avait aussi un pré amplificateur FET avec son propre interrupteur marche/arrêt en plus des interrupteurs des micros ! La première de son genre m'a-t-on dit : j'ai fabriqué la plaque de protection en aluminium car c'est un excellent bouclier". 




The Blue Thumb Acetate : Love avec Jimi


J'ajoute que cette guitare a été utilisé par Jimi pendant les Olympic sessions d'avril 1970 avec Love ainsi que pour une jam de 20 minutes publiée par Janie Hendrix il y une dizaine d'année. Vous comprenez pourquoi Jimi était intéressé par ces possibilités pour ses Stratocaster personnelles.
Cheers, greetings and salutations.
Dave


HEAR MY TRAIN A COMIN'  Community Theatre, Berkeley, CA, 30/05/1970 1st show


Cool and Unusual Punishment 




Magnus Opium (Album numérique)

Dave Weyer (machines, Davophone) a collaboré avec Deniz Tek (guitare) au sein de Glass Insects pour la réalisation de deux albums : Cool and Unusual Punishment (CDR WWI 002, 2002) et Magnus Opium (2024), un album numérique.
Bernard StG 44 Masanès

Sources :

JUKEBOX MAGAZINE HORS SERIE 14

univibes@tiscali.it

YAZID MANOU

MARC BOGARD+




GUITARIST MAGAZINE HORS SERIE 18


GUITARIST MAGAZINE BEST OF 97




FRED GUILHEM

GUITARE GARAGE PARIS

DAVE WEYER

NOEL REDDING

MITCH MITCHELL

dtek@deniztek.com






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