LENNY KAYE - VINYL NUGGETS !!!! & THE PATTI SMITH GROUP - STADTPARK - HAMBOURG - 16 AOUT 2017
Chaque année à Hambourg, le Stadtpark Festival anime quelques soirées d’été de fans de musique en plein air. Certains payent l’entrée, d’autres préfèrent écouter gratuitement. La scène est posée sur un terrain entouré de hautes haies empêchant de voir, mais pas d’entendre ! C’est ainsi que j’avais déjà croisé le PATTI SMITH GROUP en 2013. Cette fois-ci, je me suis acheté une carte et serai allongé sur l’herbe, mais à l’intérieur !
Ayant terminé ma journée de travail plus tôt, je me retrouve à traverser à pied le « Central Park » de Hambourg.
Une première partie n’est pas prévue, j’ai donc tout le temps du monde, car le concert est annoncé pour 20 heures. De loin, j’entends la sono envoyant des nappes de basse se transformant en mélodies au fure et à mesure que je me rapproche. Des rythmiques basiques et simples arrivent à mes oreilles. Cela semble être du vieux rock…
Je me dépêche à atteindre l’entrée. Tout d’abord, je dois traverser les différents stands de saucisse (oui, on est en Allemagne) et boissons avant d’arriver sur le côté de la place. Il faut s’imaginer cet endroit comme une surface verte en forme d’amphithéâtre. Au bout de celle-ci, derrière les molosses du service de sécurité, se trouve la scène.
Les centaines de personnes déjà présentes discutent entre elles tout en buvant leur bière, certaines téléphonent, d’autres lisent des journaux… tout Le public n’est pas encore là, car le concert devrait commencer près d’une heure plus tard.
De loin, je vois un mec sur la scène et un attroupement d’une cinquantaine de personnes le regardant. La musique de fond reste singulièrement très 60’s garage.
Je n’ai jamais vu ou entendu cela avant un concert au Stadtpark. Pour une fois que l’on n’entend pas Police et leur Roxanne pour nous faire patienter…
Le type continue à s’agiter. Plus que quelques mètres et je pourrai mieux le distinguer… Quoi… Quelle surprise ! Devant moi je reconnais… Lenny Kaye qui s’est improvisé DJ de première partie !
Il est vêtu de noir, chaussures, jean et petit gilet au-dessus d’une chemise un peu psychédélique (de par les motifs, mais restant soft par les couleurs). Il a des cheveux gris et longs que la légère brise fait bouger.
En face de lui, une platine de deux Tourne-Disque fournit les pulsions électriques de la sono. Elle est posée sur une légère table métallique, sous laquelle se trouve son célèbre petit coffret qui l’accompagne toujours en tourné. Il y puise des merveilles inconnues à mes oreilles. Ouvert, on peut voir qu’il regorge de 45 tours. La plupart n’ont qu’une pochette blanche laissant apparaitre les macarons.
Quand il s’empare d’un (en faisant bien attention de ne pas en toucher les sillons) il en regarde le titre (malheureusement sans nous préciser cette information).
Soit, il passe le test et sera posé religieusement sur la platine où retournera dans la petite caisse. Ceux écoutés sont posés précautionneusement dans une petite boite sur la table.
Ce soir, je ne suis pas devant le guitariste de Patti Smith, mais devant le créateur du disque qui a tout débuté, le Nuggets se trouvant sur votre étagère préférée.
Et dans ce coffret argenté se trouvent certaines de ses merveilles qui l’ont composé.
Le bras se pose sur le single et Kaye se recule en dansant, le visage illuminé d’un sourire extatique… Après quelques minutes, la première se finissant, la rondelle suivante est lancée pour le plaisir de nos oreilles (enfin pas toutes, car de nombreuses personnes n’ont pas conscience du moment unique qui se passe devant leurs yeux).
Une jeune femme faisant partie des roadies, le rejoint bientôt dans ses mouvements rythmiques et commence à danser avec lui… Parfois, il nous dit bonjour avec la main. Il a l’air heureux et savoure le moment… tout autant que moi !
Rien que pour lui, j’aurais payé la place du concert ! Cette fois-ci pas de set liste à récupérer… Ces morceaux n’auront été que pour cet instant-là et je ne saurai jamais ce que j’ai écouté… Mais quel moment !
J’en regrette presque, contrairement à d’habitude, les préparatifs pour l’arrivée du groupe attendu, bien sûr Lenny Kaye sera encore là, mais il redeviendra le guitariste…
La musique s’arrête, Lenny ferme ses bagages après une heure de voyage dans le temps.
C’est avec précaution que l’on décore de roses la batterie.
Quelques minutes après vingt heures, fini le rock 60’s, le PATTI SMITH GROUP arrive sur scène.
Il est ce soir composé de qui vous savez à la guitare suivi de Jackson - le fils de PATTI SMITH également à la guitare, du bassiste Tony Shanahan et du batteur Jay Dee Daugherty.
Patti est vêtue de noir mis à part le T-shirt blanc apparaissant sous son gilet. Sa longue crinière blanche en recouvre le haut.
Le groupe débute calmement avec « Wings » suivi rapidement du beaucoup plus entrainant « Dancing Barefoot » (ce qu’elle fait par ailleurs). On commence à entrer dans son monde quand elle nous explique la vie des indiens Hopi avant de débuter„Ghost Dance“nous ramènant au temps des débuts du groupe.
Le premier hommage de la soirée (il y en aura plusieurs) est pour le poète William Blakes, “My Blakean Year” laissant Patti débuter seule le morceau à la guitare acoustique. Pour le titre suivant „Beneath The Southern Cross“ ce sera à son fils Jackson de faire un grand solo me rappelant ceux de Neil Young.
Place à une reprise de U2 „Mothers Of The Disappeared“, qu’elle avait spontanément chanté à Paris avec Bono quelques semaines auparavant… Elle nous déclare espérer mieux la chanter qu’à ce moment-là.
„The Second Stop Is Jupiter“ est un hommage au réalisateur Tarkovsky et à Sun Ra, pour nous cela devient un énorme et long jam. Il est vrai qu’elle est réputée pour ses improvisations- Elle les maîtrise parfaitement ce soir, on ne s’ennuie pas… La musique devient de plus en plus envoutante.
Pause pipi ! Elle s’excuse…
Lenny Kaye prend à nouveau le devant de la scène pendant que la dame part aux toilettes.
Aujourd’hui il fête avec nous les 50 ans de son arrivée à San Fransisco au milieu du flower power et nous chante pour l'occasion „A Day In The Life“ des Beatles.
Décidément une soirée de commémorations.
À son retour sur scène Patti commence à raconter l’histoire d'Harvey de Hambourg… Une libellule qui l’aurait accompagnée aux toilettes, car le papier y était si doux… Harvey continuera à l’accompagner toute la soirée, se transformant à l’occasion de délires poétiques en une pianiste de Jazz se nommant Pola… Je me demande ce qu’elle a fait aux toilettes… En tout cas tout cela est bien sympathique.
Après quelques autres morceaux, c’est à son mari Fred „Sonic“ Smith qu’elle dédie le morceau suivant. On ressent beaucoup d’émotion de par la présence à ses côtés de son fils lui tenant la main… Les premières notes de „Because The Night“ commencent à traverser l’air. Tout autour de moi, le public explose de joie et nous chantons tous avec elle… Son fils se plante parfois sur les accords et sourit à Lenny Kaye quand cela se passe.
Quelques paroles : „Jesus died for somebody’s sins but not mine“, on sait ce qui arrive, les six lettres de G-L-O-R-I-A vont faire danser et chanter les 4000 personnes présentes (et celles de dehors), plus calmement interprété qu’il y a quarante ans, mais quelle intensité !
Pour le rappel elle rend hommage à Elvis, mort il y a 40 ans aujourd'hui, “Can’t Help Falling in Love” … je vous avais dit que ce concert était exceptionnel… Elle évoqua également l’acteur SAM SHEPARD, ancien compagnon et toujours ami qui venait de mourir le 27 juin.
Quelques mots sur Trump (pourtant je ne voulais pas parler politique sur le blog) et le respect de la nature avant de lancer le dernier titre de la soirée.
Il est en partie de son mari et son hymne personnel « People have the power », les 90 minutes du show sont presque terminées. J’ai personnellement toujours détesté ce morceau, mais me surprend à chanter avec elle.
Superbe concert, mais pour moi la première partie a volé la vedette !
L’Archiviste (Merci d'avance pour vos commentaires !)
Liste des morceaux joués :
Première partie : Quelqu’un aurait-il un bootleg ?
Concert : Wing / Dancing Barefoot / Ghost Dance / My Blakean Year / Mothers of the Disappeared / Tarkovsky (The Second Stop Is Jupiter) / Beneath the Southern Cross / A Day in the Life / Peaceable Kingdom / Summer Cannibals / Because the Night / Gloria / Can't Help Falling in Love / People Have the Power
„The Second Stop Is Jupiter“ est un hommage au réalisateur Tarkovsky et à Sun Ra, pour nous cela devient un énorme et long jam. Il est vrai qu’elle est réputée pour ses improvisations- Elle les maîtrise parfaitement ce soir, on ne s’ennuie pas… La musique devient de plus en plus envoutante.
Pause pipi ! Elle s’excuse…
Lenny Kaye prend à nouveau le devant de la scène pendant que la dame part aux toilettes.
Aujourd’hui il fête avec nous les 50 ans de son arrivée à San Fransisco au milieu du flower power et nous chante pour l'occasion „A Day In The Life“ des Beatles.
Décidément une soirée de commémorations.
À son retour sur scène Patti commence à raconter l’histoire d'Harvey de Hambourg… Une libellule qui l’aurait accompagnée aux toilettes, car le papier y était si doux… Harvey continuera à l’accompagner toute la soirée, se transformant à l’occasion de délires poétiques en une pianiste de Jazz se nommant Pola… Je me demande ce qu’elle a fait aux toilettes… En tout cas tout cela est bien sympathique.
Après quelques autres morceaux, c’est à son mari Fred „Sonic“ Smith qu’elle dédie le morceau suivant. On ressent beaucoup d’émotion de par la présence à ses côtés de son fils lui tenant la main… Les premières notes de „Because The Night“ commencent à traverser l’air. Tout autour de moi, le public explose de joie et nous chantons tous avec elle… Son fils se plante parfois sur les accords et sourit à Lenny Kaye quand cela se passe.
Quelques paroles : „Jesus died for somebody’s sins but not mine“, on sait ce qui arrive, les six lettres de G-L-O-R-I-A vont faire danser et chanter les 4000 personnes présentes (et celles de dehors), plus calmement interprété qu’il y a quarante ans, mais quelle intensité !
Pour le rappel elle rend hommage à Elvis, mort il y a 40 ans aujourd'hui, “Can’t Help Falling in Love” … je vous avais dit que ce concert était exceptionnel… Elle évoqua également l’acteur SAM SHEPARD, ancien compagnon et toujours ami qui venait de mourir le 27 juin.
Quelques mots sur Trump (pourtant je ne voulais pas parler politique sur le blog) et le respect de la nature avant de lancer le dernier titre de la soirée.
Il est en partie de son mari et son hymne personnel « People have the power », les 90 minutes du show sont presque terminées. J’ai personnellement toujours détesté ce morceau, mais me surprend à chanter avec elle.
Superbe concert, mais pour moi la première partie a volé la vedette !
L’Archiviste (Merci d'avance pour vos commentaires !)
Liste des morceaux joués :
Première partie : Quelqu’un aurait-il un bootleg ?
Concert : Wing / Dancing Barefoot / Ghost Dance / My Blakean Year / Mothers of the Disappeared / Tarkovsky (The Second Stop Is Jupiter) / Beneath the Southern Cross / A Day in the Life / Peaceable Kingdom / Summer Cannibals / Because the Night / Gloria / Can't Help Falling in Love / People Have the Power
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