THE CRAMPS day by day part 11 – 1987-88-89

 

Très peu de concerts sur cette période, une quinzaine au total pour les trois ans, seulement aux USA et pour l’essentiel limités à Halloween ou la fin de l’année, avec quelques surprises toutefois.

Pas non plus beaucoup de disques, si ce n’est des rééditions, notamment format longbox, des premiers albums des Cramps. Dans cette série d’articles, je parlerai assez peu des rééditions, surtout si elles sont copies conforme ou juste en vinyle d’une autre couleur. N’en ayant que peu achetées, je n’ai pas un grand souvenir des dates de sorties. Si quelqu’un veut s’y coller…

1987

On peut toutefois citer les rééditions de Bad Music For Bad People (US) version CD cheap et de Off The Bone (UK), version picture disc, avec en plus, pour les deux, Uranium Rock, dont la production est créditée à Lx Chilton. En France, New Rose réédite Smell Of Female, version CD sept titres, avec une cover identique à celle de l’affiche (rose) de la tournée française.

On peut aussi saluer la parution du premier scrapbook (il y en aura d’autres), qui est français et qui compile sur 84 pages A5 noir et blanc une bonne partie des articles parus en France entre 1977 et 1987 (image en intro).

Seulement trois concerts des Cramps en 1987, un à Hollywood en mai, si l’on en croit le 7’’ bootleg Lonesome Town. Les deux autres ont lieu en fin d’année, au Ritz de New York le 29 décembre et au Fillmore de San Francisco le 31 décembre, concert au cours duquel ils joueront, pour la seule et unique fois, je pense, Woodpecker Rock, un morceau de Nat Couty & The Braves de 1958. Long show, set list de 23 morceaux, dont aussi, pour la première fois (mais pas la dernière), Booze Party de Three Aces & A Joker (1960), Shortnin’ Bread et Goddamn Rock’n’Roll qu’on retrouvera tous deux sur l’album Stay Sick en 1990. L’album sera long à sortir, peu de labels s’intéressant aux Cramps.


En septembre, sortie sur Vengeance (669) du LP live RockinnReelininAucklandNewZealandXXX, avec la set list suivante – pour l’intro Also Sprach Zarathustra / 2001 Space Odyssey, il faudra se reporter aux bootlegs de la tournée 1986 : The Hot Pearl Snatch, People Ain’t No Good, What’s Inside A Girl, Cornfed Dames, Sunglasses After Dark, Heartbreak Hotel, dans une version qui doit davantage à Buddy Love qu'au King, Chicken, Do The Clam, Aloha From Hell, Can Your Pussy Do The Dog et  Birdfeed, ce dernier morceau étant en fait Surfin’ Bird. Peut-être rebaptisé en guise de clin d’œil aux bootleggers. Si Ivy a souvent menacé les bootleggers d’entamer des poursuites, ça n’empêchait pas les Cramps de collectionner leurs bootlegs. Pour ma part, au début, les bootlegs étaient un bon moyen de faire patienter les fans, qui de toute façon allaient acheter les disques officiels. Maintenant, quand il s’agit de re-re (voire re-re-re-re…), quand le groupe est mort et que la seule survivante ne veut plus entendre parler de Cramps business, n’encaisse pas les chèques de royalties…

Aucun single ne sera extrait de cet album live. Sûrement faute de distribution et de moyens pour le label maison Cramps Vengeance.  

Parmi les curiosités, deux 7’’ de Vampira & Satan’s Cheerleaders sont édités. Le premier I’m Damned, resucée de I’m Cramped (500 copies en vinyle jaune), est distribué par Lux, qui se retouve crédité à la basse (blague de la part du chanteur) sur le second 7’’ Genocyde Utopia.

 

1988

En début d’année, les Cramps sont aux Hollywood Studios pour mettre en boîte leur prochain album, Stay Sick.

Un des premiers bouquins sur les Cramps sera Sinister Legends de leur ami Kris Guidio, décédé récemment, chez Omnibus Press. 114 pages, surtout des photos et des dessins, à la fois en couleur et noir et blanc.


Les Cramps donneront en 1988 un petit peu plus de shows qu’en 1987, neuf au total dont un en août à San Diego et les autres pour Halloween ou la fin de l’année. Le show de LA à Universal Amphitheatre est particulièrement intéressant puisque les Cramps y interprètent pour la première fois Bikini Girls With Machine Guns, Muleskinner Blues et Creature From The Black Leather Lagoon, futurs highlights de l’album Stay Sick, qu’ils rejoueront lors de la soirée du nouvel an, à Washington.

Le double CD How To Make A Monster inclut une répétition durant laquelle les Cramps jouent trois morceaux destinés à l’album Stay Sick.

1989

Les Cramps signent un contrat (250 000 dollars) avec Enigma, contrat conclu sur la tombe de Bela Lugosi, au cimetière High Cross.

En mars, les Cramps retournent en studio pour y enregistrer la Cry Baby Suite, trois morceaux aux titres imposés, King Of The Drapes, Teenage Rage et High School Hellcats, destinés au film de John Waters du même nom, je veux dire Cry Baby, Hight School Hellcats étant le nom d'un film sorti en 1958. Grands fans du réalisateur, les Cramps étaient ravis d’avoir été sollicités. Le dernier morceau apparaîtra sur la BO du film, mais pas par les Cramps – ce n’est pas la même chanson. Il semble que John Waters n’ait pas eu l’occasion d’écouter ce que proposaient les Cramps, ou n’ait pas aimé le son trop démo, allez savoir.

Un concert au Ritz de NY début mars a été largement piraté, format LP (double, deux covers différentes, ou simple) sous le nom Booze Party et format CD sous Wild Wild World Of The Cramps, un nom qui ne sera pas perdu pour tout le monde.

Les quelques autres shows donnés en 1989 seront californiens, à part un nouveau concert au Ritz en août et un à Washington en fin d’année, avec une set list très proche de celle qu’on trouvera pour la tournée européenne de 1990.

    

 Fillmore SF, backstage

L’année 1989 est assez riche en livres pour les Cramps, à commencer par celui du magazine Combo The Cramps (Combo HS 01, 116 pages A5, paru fin 1989 ou tout début 1990, je ne me rappelle plus), premier véritable bouquin consacré aux Cramps, book pour lequel j’ai participé à la discographie. Il y a aussi, toujours en France Horror Tales From The Cramps (18 pages A4, limité à 20 copies), une sorte de songbook illustré par Antoine Bernhart, le prof d’art de mon pote Slim Gil Deluxe (RIP).

 

    
          

Il ne faut pas oublier les BD, surtout que j’habite désormais pas loin d’Angoulème. Les personnages de Jean-Marie Arnon ressemblent étrangement à Lux et Ivy dans ses ouvrages L’Odeur Des Filles (6/89), La Caverne Des Cœurs Brisés (6/90), Néanderthal Bikini (12/91), Shaman Blues (4/93),  Cœurs De Silex (10/97) et Notre Dame De La Taïga (8/15). Les deux premiers volumes ont été édités aux USA sous le nom Dinosaur Bop.



Sur un bootleg 7’’, From Los Angeles With Love, figure une interview des Cramps par Rodney Bigenheimer pour la station KROQ, intitulée Is Elvis Dead?, ainsi que Her Love Rubbed Off, un morceau assez rare de Carl Perkins que l’on pourra trouver sur la B side du maxi Bikini Girls… Il faut voir Lux introduire le morceau sur scène en 1990, heureusement qu’il porte des gants…

Bien qu’avec assez peu d’actualités à se mettre sous la dent, les Cramps continuent de faire la une des magazines, ci-dessous en Espagne.

    
           

Fin 1989, Enigma édite un maxi 12’’ promo de Bikini Girls With Machine Guns. Il faudra attendre début 1990 pour se procurer la version public.

En complément des disques évoqués ci-dessus, les autres concernant 1987 à 1989 : 

7’’ : le bootleg picture disc The Monster TV Show, avec sur la face une You’ve Got Good Taste, UK TV 1987. New Rose ressort par ailleurs les singles extraits de A Date With Elvis format coffret quatre singles en couleur.

LP : la compile Elvira Présents Haunted Hits contient I Was A Teenage Werewolf. Sortie du volume 4 de la série australienne Born Bad.

CD : les deux maxi 12’’ New Rose période A Date With Elvis ressortent format mini CD 3’’, c’est la mode à l’époque.

K7 : A&M USA ressort Gravest Hits avec une cover rouge.

Patrick Bainée






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