THE CRAMPS day by day part 16 – 1996-97-98

 


Pas grand-chose à signaler pour 1996. Commençons donc par les fanzines, dont le mien, ci-dessus, qui m’a bien aidé pour rédiger les articles précédents, d’où le titre approprié Aide-Mémoire 1976-1995 (chronologie & more). C’est un petit ouvrage de 36 pages A5, que j’ai daté du 18 février. J’ai encore l’exemplaire cut & paste (ciseau et colle), photocopié ensuite à 100 exemplaires mais avec toujours une photo originale collée sur la cover. Je l’avais déposé chez Born Bad avec un prix de vente de 6,68 F (montant prémonitoire - bien sûr lié au 2ème single des Cramps, l’euro en circulation à partir de 2002 équivalait à 6,55957 F). Je n’ai pas récupéré un centime (support your local dealer) mais j'ai eu de très bons retours, des lettres que des fans des Cramps m’ont laissées chez Born Bad.

S’agissant de fanzine, il y a aussi The Devil’s Space Cake, de Dermot Campbell, un irlandais, format A5 également, consacré pour l’essentiel aux Cramps. Huit numéros sont sortis entre 1996 et 1999.


Seulement deux shows, à Houston et Chicago en 1996, avant la traditionnelle tournée d’Halloween en Californie, avec, comme surprise, pour les shows de LA le 30 octobre et du Warfield à SF le lendemain : Dinner With Drac, de John Zacherley en intro. Est-ce son intervention dans le film de Coppola qui a donné cette idée à Lux ?

Il existe pas mal d’enregistrements des shows donnés par les Cramps en 1996, mais un seul bootleg officiel, Knee Deep In The Nebular Pools Of Neptune, un CD picture disc qui mélange des shows de 1981, 1991 et 1996. Il faudra attendre 2021 pour écouter une partie de la prestation du Warfield, sur le LP bootleg Halloween In Heels (vinyle orange).

Côté disque, une nouveauté pour Ivy solo : Peter Gunn Theme, un morceau d’Henry Mancini, figure sur la compile Shots In The Dark, sortie aux USA format LP (vinyle rose) et CD. Ce morceau sera édité format 7’’ bootleg sous le nom The Sweetest Kitten With The Sharpest Claws, avec en B side deux morceaux extraits d’un album de Wanda Jackson auquel Lux et Ivy ont participé en 2003.

HOB, LA, 31 octobre

1997

Décidément très à l’honneur, Ivy présente, dans l’édition de juillet (30ème anniversaire) de Guitar Player, ses 10 riffs favoris. Son numéro un : Pow Wow, de Grace Tennessee & The American Spirits, un single sorti en 1961. On retrouve bien sûr ce titre et les autres sur les compiles Lux & Ivy’s Faves.

La vie de Lux et Ivy a inspiré un roman à Ruth Blaza, une espagnole. Le livre s’intitule La Vida Intermitente.

Un peu avant la sortie de l’album, Epitaph Europe (only) sort le single Like A Bad Girl Should (vinyle rouge), à la vidéo hilarante, avec un inédit en B side I Walked All Night, un morceau formidable, quasi doo wop que les Cramps font rocker, des Embers, un acetate de 1960-61 d’abord disponible sur le CD compile El Primitivo American Rock'N'Roll & Rockabilly, sorti en 1993, avant d’apparaître sur Songs The Cramps Taught Us Volume 3 et la compile australienne Born Bad Volume 7 en 2003 et sur un 7’’ très limité plus récemment. Pour la version mini CD, le single est augmenté de Wet Nightmare, un autre morceau de l’album.


Photos parues dans Kerrang zine, sept 97

L’album, dont la sortie prévue le 5 septembre est retardée de quelques jours (au moins en France), si ma mémoire est bonne (je n’ai plus d’aide- mémoire papier, il s’arrête fin 1995 – ah si, le 8 septembre disent les pubs de l’époque), s’intitule Big Beat From Badsville - pas le meilleur album des Cramps, à mon avis, il y a dessus les deux seuls morceaux des Cramps que je n’aime pas. L’album qui sort uniquement aux USA format LP (il sera réédité sous ce format plus tard), et un peu partout format CD, est composé des morceaux suivants : Cramps Stomp, God Monster, qui doit pas mal au Madness des Rhythm Rockers, It Thing Hard-On (merci à Martin Percival pour m’avoir éclairé sur la signification de ce titre), Like A Bad Girl Should, le très Ramonesque Sheena’s In A Goth Gang, Queen Of Pain, Monkey With Your Tail, Devil Behind That Bush, Super Goo, Hypno Sex Ray, Burn She-Devil, Burn, qui tire son riff de Woodpecker Rock de Nat Couty & The Braves  (1958), morceau que les Cramps ont joué au moins une fois en 1988, Wet Nightmare, Badass Bug, inspiré de I Got The Bug de Kenny Owen (1958) et Haulass Hyena, qui emprunte son riff à Earthquake Boogie de Terry Dunavan (1958).



L’album génère pas mal de presse et quelques covers : celle de Ruta 66 en Espagne, de Gabba Gabba Hey! en Italie. Il faudra attendre 1998 pour les autres pays.

Un peu plus de shows qu’en 1996, toujours limités aux USA, à part le Canada, aux Foufounes Électriques, à Montréal : 33 entre octobre et la fin de l’année, la plupart avec Demolition Doll Rods et Guitar Wolf en ouverture, avec une set list proposant quelques extraits (assez peu) de l’album Big Beat From Badsville, surement pas non plus l'album favori de Lux et Ivy...

Quelques live en circulation, le show de Houston le 7 novembre 1997 ayant été particulièrement apprécié des bootleggers – sûrement parce que disponible sur Youtube, avec deux singles extraits de ce show, Houston 1997 (cover et pict disc) et Sick At Houston.

Ivy, en guest, apporte sa partie de guitare au morceau That’s Our Secret de l’album (assez dispensable) de son ami Kristian Hoffman intitulé Earthquake Weather.

Joey Ramone avait, sur un malentendu, annoncé à la radio la mort de son ami Lux Interior. C’est Dee Dee qui réparera l’erreur en invitant Lux sur son album Zonked, sorti en octobre 1997. Le morceau en question, Bad Horoscope, chanté par Lux version mad doctor (Cf. Youtube), se retrouve aussi en B side du single UK I Am Seeing U.F.O.’s.

Le 14 décembre, les Cramps jouent lors d’un show privé à Cleveland. Il donne le dernier show / jour de l’année à Pomona, en Californie.



1998

L’année 1998 a été assez riche en shows, destinés à promouvoir le dernier album. D’abord aux USA, du 28 février au 29 mars, plusieurs de ces prestations ayant été enregistrées ou filmées, avec en 1ère partie The Amazing Royal Crowns et The Bomboras, le groupe de Jake Cavaliere, qui deviendra roadie des Cramps.

La tournée européenne commence cette fois par la Hollande, pour trois shows, suivi d’un en Belgique, de quatre en France, dont celui du Palais d’Auron à Bourges donnera le CD bootleg Cryptic Remark. L’Allemagne ensuite, encore favorisée avec pas moins de sept shows. Passage au Bikini de Toulouse avant une date en Espagne, dans le cadre du Festimad de Madrid, dont le LP bootleg 12 titres (show complet) Live At Festimad '98 est sorti récemment (fin octobre 2023). Un seul show en Angleterre aussi, à l’Astoria de Londres, puis deux en Italie, dont celui du Vidia Club à San Vinore édité format double LP sous le nom Let's Get Fucked Up Live At The Vidia Club, Cesena Italy, May 5, 1998 TV Broadcast. Après un concert en Slovénie, un autre en Hongrie et deux en Grèce, les Cramps retournent à l’Astoria de Londres pour deux concerts, les 14 et 15 mai, qui seront tous deux piratés format DVD (son et image pourris).




Paris / avec Doran Shelley

Les Cramps ont, en 1998, droit à la couv de Deathrow (UK), de Aden en France et de Doll au Japon, où ils retournent mi-juin donner quatre nouveaux shows, en compagnie de Guitar Wolf.

Retour aux USA pour participer à nouveau au festival Hootenanny début juillet. Les Cramps ont droit à un morceau sur le compile Best Of Hootenanny.

En revanche, la tournée sud-américaine prévue en octobre est annulée. Elle devait passer par la Colombie, l’Argentine et le Brésil.

Quatre shows d’Halloween en Californie, avec à nouveau Dinner With Drac sur la set list du show de LA le 29 octobre et de ceux de SF les trois jours suivants. Un saut dans l’Oregon début novembre et le dernier show / jour de l’année à Denver, avec Doran Shelley à la basse, en remplacement de Slim Chance. Voilà pour la tournée 1998.

En dehors du show de Bourges, on peut signaler le 7’’ bootleg grec Live Lisbon 1998 et le 7" picture disc The Monster TV Show (avec en B side Human Fly live in Essen German TV). 

Côté disques officiels, plein de rééditions dont un coffret 3 CD’s réunissant Songs... / Psych Jungle / Off The Bone.


Patrick Bainée















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