THE CRAMPS day by day part 19 et fin – 2004 à 2009

 

2004

Pas mal de concerts, US only, entre juillet - la tournée commence par le festival Hootenanny, le 3 juillet - et novembre, avec peu ou prou la même set list qu'en 2003 et avec les Chesterfield Kings ou encore Gore Gore Girls en 1ère partie. Quelques shows enregistrés mais, encore une fois aucun bootleg officiel, si ce n’est le single Haunted Love, un single portugais limité à 30 copies qui présente deux titres du show All Tomorrow’s Parties, à Long Beach, le 7 novembre. Dernier show de l’année, celui prévu à San Diego le 19 novembre ayant été annulé. Aucun inédit lors de ces shows, y compris pour celui d’Halloween au Warfield de SF, si ce n’est que les Cramps jouent à nouveau Hanky Panky (qui figure sur How To Make A Monster), ainsi que Lonesome Town, lors des derniers shows de l’année.

Le line up a encore évolué, avec Bill Buster Bateman, des Blasters, à la batterie. Il restera avec les Cramps jusqu’à la tournée européenne de 2006.

avec Bill Bateman

2004, c’est bien sûr aussi l’année de la sortie du dernier album des Cramps, How To Make A Monster, le 21 septembre, une compile de early material dont j’ai largement parlé au fil de ces articles. On doit être nombreux à attendre, en vain, la sortie de Gravest Gravy, l’équivalent format DVD.

Sortie aussi, format CD, des cinq volumes Songs The Cramps Taught Us, qui n’apportent pas grand-chose aux LP’s Born Bad.

Dans le magazine Bust Out, Lux dessine une pochette pour une compile nommée The Cramps Black Christmas, destinée aux fans qui n’ont plus qu’à graver le CD correspondant. Mike Rockndog McEchron, que les Cramps aiment bien, le mettra en téléchargement sur son blog, avec un morceau bonus. Cette année-là, Mike a aussi eu l’idée de réaliser une tourography illustrée des Cramps, en mettant à contribution tous les membres du Yahoo Staysick group : dates, shows annulés, endroit, 1ère partie,… Mon update du fichier initial m’a bien servi pour rédiger cette série The Cramps day by day. Merci, Mike.

2005

Rien. Au niveau concert. Lux et Ivy n’aimaient pas laisser leurs trois chats vieillissants tous seuls.

Heureusement que Kogar The Swinging Ape est là pour proposer les volumes 2 à 7 de ses Lux & Ivy’s Faves.

Fin avril, Lux et Ivy apprennent le décès de leur héros Hasil Adkins. Ils ne pourront pas faire le trajet (près de 4 000 km entre LA et la Virginie-Occidentale) mais enverront une couronne de fleurs rouges et blanches en forme de croix. J’ai encore la lettre touchante de Renee, la sœur d’Hasil – il avait été demandé aux fans de contribuer à éviter que la dépouille d’Hasil finisse dans une fosse commune.

Lux, en tant que perroquet dans le groupe Bird Brains est invité à chanter un morceau, Underwater Sun, dans un épisode de SpongeBob SquarePants. En retour pour remercier le réalisateur, un voisin, qui s’était occupé de ses chats. Dans le même ordre d’idée, Lux prêtera sa voix pour un dessin animé espagnol, Los Campeones De La Lucha Libre, sorti en DVD en 2008.


                                Ivy fin juin 2005

2006

Les Cramps sont sollicités en Europe, en majorité dans le cadre de festivals, quasiment tous enregistrés (son radio show ou soundboard) / filmés, dont le DVD officiel The Cramps Live At The Lokerse Festival, Belgium, sorti en 2010. Le bootleg Hanky Panky, sorti en 2017, correspond aussi à ce show, bien qu’indiquant par erreur 1996. Il existe aussi deux 7’’ bootleg Lokerse Festen / Rock On The Moon, et un coffret 10’’ bootleg tiré à 10 exemplaires. C’était le premier show, le 8 août. Il est suivi par le Oyafestivalen, à Oslo, dont seront extraits trois 7’’ bootlegs Live In Norway 2006, Live At Oya Festival  et Live In Oslo 2006, et qu'on peut voir sur Youtube. Après deux shows en Suède, Malmö et Stockholm, c’est au tour de l’Astoria à Londres, où Lux a porté un Jimmy wig durant une partie du show (Sean m’offrira le même pour Noël), avec là aussi un 7’’ bootleg A Big Daddy From Astoria. Le dernier show européen à lieu au Portugal dans le cadre du Paredes De Coura Festival, le 17 août, avec Bauhaus en tête d’affiche, ahah.

De retour aux USA, Les Cramps donnent un concert au Sunset Junction Street Fair, à Los Angeles. À partir de ce show, ils intègrent à la set list My Flash On You, de Love, en hommage à Arthur Lee, disparu quelques jours auparavant.

Après un dernier show à New York début septembre, Bill Bateman et Chopper Franklin sont remerciés :  Thanks for the good times. Better luck in the future and we’ll see you around. Bill Bateman réintègre les Blasters (la raison de son éviction) et Chopper s’en va co-fonder Charley Horse.

    

 NY

La tournée d’Halloween aura donc lieu avec avec Sean Yseult de White Zombie à la basse et Harry Drumdini, de retour à la batterie. Huit shows au total, avec les Groovie Ghoulies et Demolition Doll Rods en ouverture, deux trios deux filles / un gars, dont celui du Fillmore à SF le 31 octobre fait l’objet d’un article à part, entier sur ce blog et partiel dans le dernier numéro du zine Dead Groll.

Ce show marque le 30ème anniversaire des Cramps, à qui j’ai pu faire passer un exemplaire du double CD Trash Is Neat Vol 3 – Celebrating 30 Years Of Crampdom, concocté par l'ami Sean. Ce show a été bootleggé (sur la base de mon enregistrement partagé sur Dime ?) format CD sous le nom The Cramps Halloween Freakout San Francisco 31.10.96 (sic). Les bootleggers n’ont même pas fait l’effort de reconnaître My Flash In You, indiqué comme Unknown. Un 7’’ bootleg espagnol est sorti, avec ce dernier morceau et un autre enregistré au Fillmore en 1988, on en a déjà parlé.



Séance au Miyako Hotel, situé près du Fillmore, photos Steve Jennings



Ivy, show d’Halloween au Fillmore / Backstage au Fillmore

L’année 2006 connait aussi la sortie des volumes 8 et 9 des Lux & Ivy’s Faves.

   Lux, Harry & Kepi Ghoulie le 4 novembre 2006, tout dernier show des Cramps à Tempe, Arizona

Tout à fait à la fin de l’année sort A Short History Of Rock’n’Roll Psychosis, le livre de Dick Porter, qui semble sorti sous trois covers différentes. Je n’ai jamais vu en vente les deux dernières. Une traduction française sort chez Camion Blanc en 2010. Un update du bouquin (304 pages au lieu de 144 pour la première édition) sortira en 2015 sous le nom Journey To The Centre Of The Cramps et l’édition espagnole paraîtra en 2023.


2007

L’actualité autour des Cramps est maintenue grâce à la sortie d’une flopée de singles flexi 6’’ russes en couleur, avec un seul titre coupé à 2 minutes environ et un son exécrable. Les volumes 10 et 11 des Lux & Ivy’s Faves sont là pour relever le niveau.

Le magazine Rock Hardi met les Cramps à l’honneur dans son numéro 25ème anniversaire.

2008

Il n’y aura plus jamais de concert ni de nouveau disque Cramps. Lux prêtera toutefois sa voix pour un dessin animé espagnol, Los Campeones De La Lucha Libre, sorti en DVD en 2008.


2009

À partir de 2009, ce sont les polonais (il existe depuis le début des années 1980 des cartes postales flexis disques polonaises, avec un morceau des Cramps, notamment) qui éditent des flexi d’un peu moins de 6 pouces, toujours avec un seul morceau, mais avec une jolie cover. Il en existe une vingtaine, avec parfois deux covers différentes.


Mort de Lux le 4 février d’une dissection aortique, pre existing heart condition. Exit les Cramps.

Les hommages se succèdent : Lux Lives, shows, radio shows et autres, Nobunny sortira un DVD Tribute To The Cramps, la boutique Born Bad à Paris rend hommage à Lux et Ivy sur ses sacs. Et bien sûr les magazines, avec des articles pas toujours très malins. Un magazine, pourtant US, prétend que les Cramps avaient tourné en 2008 au moment d’Halloween. Kogar sort le Volume 12 de ses Lux & Ivy’s faves – Journey Into Outer Space – The Lux Interior Memorial Edition. La série en est au Volume 18 sorti récemment et d’autres devraient voir le jour, Kogar venant de mettre la main sur une dizaine de K7 concoctées par Lux dans les années 90.

Sur le site officiel des Cramps, administré par Jimmy Hole, Ivy remercie les fans pour leurs touchants messages.



En me limitant aux disques officiels, j’ai dénombré 152 chansons différentes des Cramps, dont 93 sont des originaux signés la plupart du temps Lux & Ivy, et 59 reprises, soit un ratio 61/39. À part The Band That Time Forgot, les autres morceaux joués uniquement live et non sortis officiellement sont des covers.

Lux était peintre aussi, en plus d’être collectionneur de photos de pin-ups, on trouvera suite à sa mort pas mal de ses toiles en vente sur Ebay.

En 2014, une annonce disait que le réalisateur Danny Boyle préparerait un biopic des Cramps, avec Ryan Gosling et Eva Mendes. Encore un projet non abouti.

J’espère que cette petite saga vous aura plu. J’aurai pu faire beaucoup plus long en donnant par exemple la liste de chaque show, en commenter certains par le menu, parce que j’y assistais ou après en avoir lu la chronique. Le format blog ne s’y prêtait pas. Et je ne pense pas avoir suffisamment de matière, ni le courage, pour écrire un vrai bouquin The Cramps Day by Day.

Pour finir, je m’étais essayé à rédiger un petit conte, appelé Astral Lux, que voici :

Lux ne pensait qu’à Ivy, à ce qu’elle allait devenir sans lui. Les dernières paroles d’Ivy, ne me quitte pas, mon Ding Dong  Daddy from Diddy Wah Diddy continuaient à lui résonner sans cesse dans la tête.

C’était l’heure de l’apéro, là-haut, quand il est arrivé le 4 février 2009 à bord de l’UFO familial que lui avait laissé son père, pour le jour où il en aurait besoin.

Il fut tout d’abord étonné par la fraîcheur de Ricky Nelson, comparée à l’air décati de ses comparses Elvis et Vince Taylor.

Elvis et Vince dirent à Lux qu’on leur avait permis de venir saluer leur fils spirituel, mais que cette rencontre (que Lux appellerait ensuite quand il se la remémorait a date with Elvis and Vince) mais qu’ils n’étaient que de passage dans cette section de l’outer space, ainsi qu’ils appelaient cet endroit.

C’est Ricky qui expliqua à Lux le choix qui s’offrait à lui : soit rejoindre directement l’endroit définitif, soit rester en attente de l’arrivée de sa soulmate, Ivy, bien sûr, avant que tous deux ne rejoignent ensemble leur destination finale – à moins qu’Ivy souhaite rester en attente de quelqu’un d’autre – c’était là le risque à courir.

Durant le séjour dans le secteur d’attente, on ne vieillissait pas, et l’être attendu, quel que soit le temps qu’il mette à arriver, garderait également l’âge qu’il avait au moment de la disparition de sa moitié. Le contrat était valable pour un lustre, renouvelable le cas échéant, auquel cas les compagnons de transit étaient renouvelés. Ainsi, s’il choisissait cette option, Lux aurait affaire dans un premier temps à des personnes décédées plus ou moins cool (en général : dead people are cool!) entre le 1er janvier 2005 et le 31 décembre de cette année 2009.

Une fois passé dans la destination finale, on vieillissait à nouveau, moins rapidement que sur terre, mais quand même. Ce qui expliquait qu’à âge terrestre à peu près identique, Ricky Nelson était resté beaucoup plus jeune que Vince et Elvis – qu’est-ce qu’il avait pris un coup de vieux, Elvis, la vache !

Lux avait jusqu’au jour de son ascension astrale, programmée le 21 février, soit une semaine et demie plus tard, en durée terrestre, pour se décider.

Passé ce débriefing nécessaire, Ricky invita Lux à dire au revoir à Vince et à Elvis (il en verrait d’autres plus tard, chacun sachant que Elvis is everywhere) et lui proposa d’aller lui présenter ses futurs compagnons avec lesquels il aller passer quelque temps - quelques heures / jours ou jusqu’à la fin de cette année 2009 – en fonction de son choix.

Le couloir vert qui menait à cette magnifique vallée lui rappela celui de chez lui, celui-là même qui figure au verso de l’album Look Mom, No Head!. Il se senti tout d’un coup plus à l’aise, tout excité à l’idée de ce qu’il allait découvrir au bout du couloir.

La première chose qu’il vit fut Hasil Adkins en train de peloter June Pointer. Pas trop son truc les Pointer Sisters, mais qu’est-ce qu’elle est bien gaulée la fille du pasteur. Mais attendez voir, en parlant de pasteur, mais oui, c’est bien Rev. Charlie Jackson qui déboule pour sermonner ce vicelard d’Hasil, sous le regard amusé de Ron Asheton, arrivé un peu avant Lux.

Tient, de la musique ? Nuls autres que Little Milton, Rural RL Burnside et Ruth Brown en train de jammer, bientôt rejoints par Jessie Mae Hemphill.

Dans un autre coin, Rudy Ray Moore attire les foules en interprétant son morceau Dolemite, accompagné de Nathaniel Mayer aux backing vocals, Richard Delvy à la batterie et Ike Turner et Bo Diddley – excusez du peu – à la guitare. Devant la scène, Yma Sumac réalise une danse envoutante et sexy à la fois, tandis que Vampira déambule de long en large de la même façon qu’elle avait de se mouvoir dans Plan Nine From Outer Space.

Lux se dit qu’il était vraiment dommage qu’Ivy ne soit pas là avec lui pour assister à ce spectacle. Il commença alors à prendre des notes pour lui raconter tous ces moments en détail quand il la reverrait.

Mais c’est bien Link Wray là-bas qui lui fait un petit signe amical. Tient il y voit à nouveau, Link ! se dit Lux, qui compris alors qu’ici toute maladie ou handicap a disparu. Sa surprise est grande en revanche de voir Bono en train de tendre un papier à Link... Ouf, ce n’est qu’un fan venu demander une dédicace à Link. Aucun risque de voir Bono prendre la tête de l’entourage avec ses sermons politiques ou autres, vive le rock’n’roll !

Lee Hazlewood, qui a trois clopes au bec en même temps, est en grande discussion avec Lloyd Thaxton – une histoire de droits de diffusion apparemment – tandis qu’Al Casey et Porter Wagoner peaufinent la liste des morceaux pour la soirée qu’ils co-animeront avec Lee.

En se dirigeant vers Lee afin de le saluer, Lux, qui commence sérieusement à apprécier cet endroit peuplé d’un certain nombre de ses héros, manque se faire bousculer par Neal Hefti, déguisé en Batman et en train de poursuivre ce pauvre Jerry Russell, qui se prend les pieds dans sa barbe en essayant de s’enfuir.

Salut Lee, comment vas-tu ?

Je me sens comme une merde, mais c’est gentil d’avoir demandé.

Lee, qui est persuadé d’être toujours dévoré par son cancer, offre à Lux en guise de bienvenue un de ses briquets sur lequel il a fait graver get your own fuckin’ lighter. Sacré Lee !

Comme Arthur Lee a décliné la proposition d’être chanteur dans le groupe qu’ils essayent de monter – passé à un autre genre de musique leur a-t-il dit de manière laconique - Ned Torney, batteur des Beau Brummels, et John Petersen, qui tenait la guitare chez Chocolate Watchband, se disent en apercevant Lux qu’ils ne devront finalement peut-être pas attendre l’arrivée de Gerry Roslie ou de Roky Erickson pour finaliser leur groupe.

John se dit néanmoins qu’il ne va pas essayer d’enrôler Lux maintenant, qu’il va le laisser finir le tour de l’endroit, mais il envisage déjà un angle pour engager la discussion : le fait que Lux et lui partageaient le même genre de problème cardiaque, ça crée des liens…

La toujours très fringante Lyn Collins apporte un cocktail au nouvel arrivant, un Martini long drink avec des glaçons ressemblant à des orbites. Get the picture, Lux?  lui susurre-t-elle. Bien sûr que Lux a immédiatement vu l’allusion à Eyeball In My Martini. Il a bien vu aussi que Lyn, qui a dû en connaître de bonnes à l’époque où elle bossait avec James Brown, est en train de le brancher grave, lui proposant de croquer le citron qui flotte dans son verre afin d’avoir une langue de chat tandis qu’elle pourrait utiliser les glaçons pour lui rendre la pareille. Allez, faisons nous plaisir, vous verrez, au lit je suis une vraie déesse.

Lux, bien qu’un instant tenté par l’invitation, préféra concentrer son esprit en visualisant Ivy sur la cover de Flame Job. Il bredouilla un désolé, je suis athée et se dirigea vers plusieurs petits groupes animés, passant rapidement de l’un à l’autre à la façon d’un Mick Jagger. Le premier auquel Lux se joignit était composé notamment de Norman Whitfield, d’Oscar McDonald et de Wilson Pickett, en grande discussion sur l’âge d’or de la soul.

Il était question de rock’n’roll, un peu plus loin, avec Jerry Reed qui essayait de refourguer ses chansons en réserve (celles non reprises par Elvis, Gene Vincent ou Porter Wagoner) à Gene Pitney et à Jody Reynolds.

Plus discrets, Syd Barrett et Nikki Sudden étaient en train de composer un morceau de folk psych rock anglais dont ils espéraient qu’il ferait date.

L’heure du diner était arrivée. Lux choisit de se diriger vers une table autour de laquelle il avait reconnu Johnny Fortune, qui avait garé son dragster juste derrière lui, ainsi que Don Willis et Bobby Lee Trammel, dont les Cramps auraient bien aimé reprendre Warrior Sam du premier et It’s All Your Fault du second, si Tav Falco ne les avait pas précédés… Sacrément bon goût ce Tav.

À peine quelques hyptrzzz (heures locales) après son arrivée, Lux était déjà apprécié de tous, ayant un mot gentil ou éclairé à dire à chacun, certains artistes ayant même l’impression d’avoir enfin trouvé leur place au soleil, eux qui étaient toujours restés dans l’ombre.

À la fin du repas, Ray Davis annonça le programme des festivités à venir. Une fois par globurtz (la semaine locale) un résident devait organiser un évènement. Le prochain serait une soirée Dinner With Drac, dont le maître de cérémonie serait Dale Hawkins. D’abord pressenti, Desmond Dekker s’était défilé en argumentant désolé les gars, je suis mort. J’ai raté ma vie, je ne raterai pas ma mort, eheh.

Quand Jack Palance dit à Lux qu’il devrait organiser – s’il souhaite bien sûr rester parmi eux – la prochaine fête, Lux eut immédiatement l’idée d’un concours d’imitation de chanteurs vivants.

Quand fut venu le moment de prendre sa décision, en cette journée terrestre du 21 février 2009, les yeux de Lux s’embuaient de larmes en voyant (et ce sera sa dernière vision d’Ivy dans ce monde qui lui était désormais interdit) et en entendant le morceau que sa muse avait choisi pour la fin de son ascension astrale, For All We Know par Dick Hyman et Mary Mayo, et il sut que, malgré les tentations, il n’avait jamais eu d’hésitation mais la certitude de vouloir, pour le ou les lustres à attendre, sa top notch Ivy : ensemble, ils auraient ensuite l’occasion d’aller retrouver Elvis, Vince, Charlie Feathers, …

Ayant entendu dire qu’Alex Chilton arriverait quelques mois plus tard, Lux négocia la faveur qu’ils évoluent ensemble dans le même lustre plutôt que lui dans celui-ci et Lx dans le suivant (1er janvier 2010 au 31 décembre 2014, donc). Fier de lui sur ce coup-là, Lux se dit que la belle Ivy aurait trouvé l’idée géniale.

Patrick Bainée

FIN

PS : si vous avez noté des coquilles / erreurs à la lecture de cette série d'articles, merci de me les signaler, je corrigerai en conséquence.

Aussi, si vous avez des enregistrements de shows que je n'ai pas mentionnés, let's trade. 



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