DUM DUM BOYS world tour 2024 – Périgueux (France) le 24 février 2024

 

Photo PB (il doit y en avoir de meilleures sur Facebook)

Les Dum Dum Boys (DDB, avec D D non attaché, sinon, ce n’est pas le même groupe), dans le cadre de leur tournée mondiale 2024 – quatre (ou cinq ?) dates – Bordeaux, Toulouse et Limoges, passaient aussi par Périgueux, le samedi 24 février. Les DDB étaient venus jouer par ici la dernière fois en 1987, concert organisé par Alain Feydri, qu’on ne présente plus.

La veille, Didier Balducci (Baldu en abrégé), le fuzz-man des DDB, dédicaçait ses trois derniers bouquins - Le Rock’n’Roll Est Mort Mais Son Cadavre Encombre Le Monde, TB Jerck XXX (sur son label Mono-Tone), et Never Give Up - Entretiens - à la démothèque, la super boutique de disques / musée tenue par Bernard, un passionné. Ayant vu que Baldu serait aussi à la boutique le jour du concert, je décidais de partir plus tôt pour Périgueux. Il ne viendra pas, pas grave, très bons singles soul trouvés et discussion toujours intéressante avec l’ami Alain Feydri et sa compagne Sabine, ainsi qu’avec l’organisateur du concert de ce soir, au Moulin du Rousseau.

Discussions passionnées aussi sur place avec Baldu, Bratch et Karim, séparément, avant et après (pour les deux premiers) le concert – tous les trois de sacrés personnages.

On m’avait prévenu de ne pas arriver trop tôt, concert prévu à 20h30 qui commence vers 22h avec Bad Chili And The Crabs, de Tours, groupe formé en 2016 qui se qualifie de garage power-pop surf rock & punk (pour le côté parfois un peu potache, peut-être). Une majorité d’originaux, dont un ou deux chantés en français. Quelques reprises 60’s dont I’ve Been Wrong Before, version Everly Brothers. Un chanteur et un guitariste / claviers bien énergiques. Le batteur qui à la classe d’un Charlie Watts, avec son gilet de smoking.


Bonne ambiance, sur scène comme dans la salle, pour les deux groupes, avec une moyenne d’âge identique à celle des membres des deux groupes. Quelques jeunes quand même, surtout des filles, et des plus vieux (moi, par exemple).

Les Dum Dum Dums enchaînent aussitôt, après une rapide balance, format quatuor nouvelle formule avec Karim au chant, Baldu à la guitare fuzz (fuzz guitar serait plus approprié), Bratch aux claviers,  maracas et backing vocals – il me dira qu’il préfère finalement cela à la guitare - et le batteur, lui aussi d’origine (du groupe), Pascal, revenu parmi eux.

Tous les membres des DDB (sauf le batteur, contrairement au groupe précédent, il ne m’en voudra pas) ont des looks de rock star, Karim avec son costard noir et chapeau, Baldu avec sa coiffure et ses boots, notamment, et Bratch avec sa chemise (le tout pour simplifier) et leur musique ne ressemble à rien d’autre. On pense bien sûr parfois au Velvet, à Jesus & Mary Chain ou aux Spacemen 3, mais sans plus, ils ont un son bien à eux. Un style et de la fantaisie aussi, par exemple finir par le morceau qui débutait en théorie la set list (ci-jointe).



Le show commence fort avec It Always Sounds The Same, un extrait du dernier album (le tout dernier étant un maxi) Up & Down With The Dum Dum Boys (2022). Il y aura d’autres extraits de cet album, Hypnotized, where the action is…, et Electrified, électrique (j’aimerais parfois avoir l’imagination / génie de l'écriture de Didier Balducci).

Après le long Blame It To The Boogie et ses effets, de voix notamment (écho-pycat), extrait de leur tout nouveau maxi Do The Nothing, Karim tombe veste, chemise et chapeau, il fait chaud dans cette salle basse de plafond qui me rappelle le Gibus. Du dernier maxi, ils joueront aussi Riding Down The Highway.

Karim est désormais en tenue glam(our), parfaite pour interpréter Rock On de Gary Glitter, un morceau extrait de leur album de reprises DDB Play All Your Favorite Songs (2019). Du même album, ils joueront aussi In My Dream, un morceau de Screamin’ Jay Hawkins, dans une version proche de ce qu’aurait pu en faire Suicice. Vraiment très bonne idée cette nouvelle formule avec claviers.

Il y aura assez peu de reprises dans la set list de ce soir.

Mais si, tient, voilà le Whole Wide World de Wreckless Eric, non attendez, ce ne serait pas Waiting For My Man. Non ça y est, je reconnais – grâce à la set list en fait, c’est Good Times, dans une version inédite.

Le morceau qui suit est Big Black Car, une chanson composée par Alex Chilton, décomposée par les DDB.

Le groupe revisite ensuite une partie de sa discographie plus ancienne, avec Fire Fingers And A Brain, The Fuzz goes to my head…, Endless Boogie, Le Twist, un de leurs singles, ou encore unn morceau qui ressemble, mais n'est pas Everything’s Gonna Be Alright, qui figurait sur Lost Tapes Vol. 1.

Nothing Ever Happens est interprété dans une version très Stooges. Stooges qui auront droit au dernier morceau du set, avec Ann, superbe version, jouée uniquement en concert. Dernier morceau, pas de rappel.

Set parfait d’une heure environ, le public repart (vers le bar) ravi. Le show du lendemain prévu à Limoges sera annulé à cause d’un problème de santé de Karim. On lui souhaite bon rétablissement.

Les Dum Dum Boys, qui n’hésitent pas à prendre des risques sur disques – du sax, des morceaux plus longs ,… sont et restent assurément un des meilleurs groupes de rock’n’roll actuels. C'est vrai sur scène aussi.

Patrick Bainée

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