DISCOTHÈQUE DE A à Z & BACK AGAIN – Part 1, lettre A
Dans cette nouvelle rubrique test, ouverte à tous et à tiroirs, ceux qui veulent feront part, lettre par lettre (27 donc, j’en ai inventé une) de leurs groupes ou artistes favoris, sur la durée, ceux qu’ils n’écoutent plus - probablement plus de la moitié de la collection, et je ne parle pas là des doublons, disques en couleurs, picture disques ou autres – et éventuellement ceux qu’ils n’ont jamais aimé, parce que c’est fun aussi de se moquer des goûts des autres, et vice versa. Par exemple, je n’ai aucun disque d’AC/DC. Pour ma part, je ne parlerai que (ou presque) des artistes que j’apprécie toujours et pas de ceux, même si j’ai pu beaucoup les aimer, que je n’écoute plus et n’ai plus envie d’aller voir en concert, comme le dit si bien Steve Wynn dans son autobio (merci Jacques).
Voilà le concept,
je me lance donc avec la lettre A, en faisant assez court et en espérant que
d’autres rédacteurs réagiront, juste pour mentionner tel autre artiste ou
mieux, pour présenter sa propre liste.
Je précise
enfin que mon classement alphabétique (surtout bétique) est parfois bizarre,
genre NY Dolls classé à D ou Rolling Stones à S. Je classe aussi l’ensemble de
l’œuvre d’un artiste à la même lettre : Alex Chilton – Box Tops, Big Star,
etc, à la lettre C ou encore Roky Erickson – Spades, 13th Floor Elevators, etc,
à la lettre T.
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A comme tout d’abord Arthur Alexander, de Florence (Alabama), trois albums seulement - 1962, 1972 et 1993, Arthur étant redevenu chauffeur de bus entre deux albums. Pas mal de singles et des compiles d’inédits aussi, aucun morceau à jeter. Une bizarrerie aussi, on trouve quatre chansons chantées par Arthur Alexander (session 1976) en B side d’un album de Carl Perkins, Sing A Song With Me, sorti en 1979. J’avais consacré une douzaine de pages à AA, parues sur deux numéros de Dig It!
L’autre
Alexander, c’est Willie Loco, qui a su créer son propre univers,
avec des morceaux comme Gin ou Kerouac, des singles. Il y a aussi
le 1er album avec le Boom Boom Band, remis d’actualité grâce
à Jacques il y a quelques années (Willie & The Jones). Sur la durée, je me
suis en revanche un peu lassé des albums solos de Willie.
L’autre
monstre de la lettre A, c’est Hasil (prononcez Asile) Adkins,
notamment le 1er album sorti sur Norton en 1986, Out To Hunch,
qui regroupe une partie des singles sortis à partir de 1962. Hasil aurait
composé plus de 6 000 chansons en tout. Pas mal de live circulent, aussi.
Le 1er
album éponyme des Allah-Las, de LA, est intemporel, je trouve, un peu
comme le 1er album des Modern Lovers, toutes proportions gardées,
même si tout l’album semble reposer sur le morceau Night Of The Sadist
de Larry & The Blue Notes. Les Allas-Las ont aussi eu la bonne idée de
reprendre No Werewolf des Frantics sur un single. J’aime beaucoup moins
/ me suis lassé du reste.
Angel
Corpus Christi (SF)
est un OVNI, rien à jeter de ces compos ou reprises jouées à l’accordéon.
J’aime aussi
presque tout de Johan Asherton, sorte de Townes Van Zandt français, avec
une préférence pour son 1er album God’s Clown, qui vaut tous
les David Bowie période Ziggy.
J’ai annoncé
que j’allais faire court, je vais énoncer mes autres artistes favoris de la
lettre A, en les regroupant en plusieurs blocs : Lux & Ivy’s Faves
(LAIF), reprise de Dan Penn (DP), soul / R’n’B, R’n’R et le reste (garage,
punk, français, …), par ordre chronalphabétique et en me limitant à mes favoris
sur la durée. Certains toutefois n’entrent dans aucune de ces catégories :
Mose Allison, sorte de jazz soul, sa fille Amy, Kevin Ayers,
que du bonheur.
LAIF : quasiment que des singles,
avec souvent davantage d’intérêt pour la B side, comme pour Endsville
par Alton & The ECs ou Egghead de Al Allen, deux morceaux r’n’r /
rockab de 1959, ou encore Nightmare par The Abstracts (1964). Quelques A
side quand même : Bill Allen & The Backbeats, dont le Please
Give Me Something (1958) a servi de base au Drug Train des Cramps. Il y a d’autres Allen rockab : Bill Allen with The
Keynotes avec Oo-We Baby de 1957, Milton, Don’t Bug Me Baby (1957),
Ronnie, Juvenile Deliquent (1959), Richie (Goochy Bamba, 1961). Le
Tony – Allen - & The Champs est lui doo wop : Night Howl (1955).
Il y a, en 1964 aussi, The A-Jacks, Fury, Tony (Robot) Alamo, The Robot Walk
et The Apes, Tarzan’s Monkey, un bonheur. En 1965, The
Arondies avec ’69. On passe en 1966 avec Davie Allan & The Arrows
avec Blues Theme et U.F.O, et les American Teens (featuring
Link Wray à la guitare) et leur Shake Shake Baby. Il y a aussi The Antwinetts
et leur irrésistible Kill It (1958). N’oublions pas les Avantis avec Wax
‘Em Down (1963), les Atlantics, War Of The World (1964), Ray Anthony
et ses versions de Peter Gunn (1958). Je finis la liste LAIF par Green
Fuz de Randy Alvey & The Green Fuz (1969).
DP : ils ont interprété un ou plusieurs
morceaux de Dan Penn : Johnny Adams, Steve Alaimo, Johnnie
Allan, Gregg Allman, Kip Anderson, The Anderson Bros, le Roumain Aurelian Andreescu,
Ben Atkins, avec ou sans ses Nomads, Bill Avery et les Portugais The Avenue.
Soul /
R’n’B : The
Ambassadors, Darling I’m Sorry (I Made You Cry, 1953), Barbara Acklin, son
1er album Love Makes A Woman (1968) est une merveille. P.P.
Arnold, qui avait commencé sa carrière comme Ikette. Comment oublier Roshell
Anderson ?
Rock’n’Roll
/ rockabilly / surf / hot rod : surtout des 7’’ - Eddie Atwood (Hot Salie,
1958), dans le genre novelties, Art Adams & The Rhythm Knights (Indian
Rock, 1959), les surfers Aki Aleong & The Nobles (1963), Dave Appell & The
Applejacks avec leur reprise Holloween de Dinner With Drac (1958) de Zacherley,
Lloyd Arnold, quand ses morceaux ne sont pas trop country et pas mal d’autres, encore une fois je n’ai cité que mes préférés.
Les
autres genres :
mon morceau garage favori reste Be A Cave Man par The Avengers
(1965), générique de Dig It! aussi. S’agissant du garage plus récent, j’ai déjà dit tout le bien que je pensais
d’Art Phag et d’American Death Ray, j’étends la liste à Harlan T
Bobo. Les premiers Atomic Suplex tenaient la route, ainsi que les Japonais Acid
Eaters. Asteroid B612 a eu la bonne idée de reprendre les Stones, Les Groovies
et Pere Ubu sur son mini album Different Licks For Different Chicks
(1995). A Band n'a sorti qu'un single, très VU, un des préférés de King Khan, m'avait dis le type de Punk, la boutique de disques à Nancy où j'avais acheté ce 7''.
Côté français
ou presque, j’ai gardé les trois singles d’Asphalt Jungle ainsi que Dès
Demain de Patrick Eudeline (1982), mais pas ses albums. Le 1er
album Bleu Bizarre des Suisses Adieu Gary Cooper (2014), a bien vieilli.
Il y a aussi l’ovni, sorte de Captain Beefheart français, Noir Animal et son
album Pourriture Noble (2012). Pour les fans des Stooges notamment, il y a l’album
d’Angel Face A Wild Odyssey (1985, agrémenté de Sessions lors de sa
réédition en 2016).
Parmi les classiques,
certains morceaux d’Alice Cooper restent écoutables, Marc Almond aussi, avec ou
sans Gene Pitney, The Animals, Brian Auger, The Asylum Choir de Leon Russel, American
Spring, produit par Brian Wilson, la délicieuse April March.
Il y en a d’autres (les A-Bones sont classés chez moi à la lettre Z). J’arrête là pour ma part, en espérant que cette liste de références n’était pas trop indigeste.
*
Gérard rajoute à ma liste quelques groupes, pas tous forcément essentiels mais dont il a dans sa discothèque des disques qu'il écoute encore de temps en temps :- The Aints, groupe australien avec Ed Kuepper , premier guitariste des Saints
- The Alleycats, groupe us proto punk (vus dans le film Urgh a music war)
- The Arhoolies, groupe suisse aux accents 60s et rock’n’roll
- Angil & the Hiddentracks, un groupe indie pop rock de Saint Étienne
- Ben Arnold, songwriter américain
- The Auteurs, les anglais indie.
De son côté Hervé rajoute :
Le blues d’abord : A, comme Nathan ABSHIRE. Un grand plaisir à réécouter. Ce 45 tours, Tramp Sur La Rue, est un zydeco avec ce délicieux parfum exotique et l’accordéon !
Les ACES, STRAIGHTS AND SHUFFLE : ce 45 tours (Deep Sleep) du premier groupe de Kim WILSON, avant les Fabulous Thunderbirds, manque sérieusement d’originalité et de personnalité. Une déception.
Billy Boy ARNOLD, un grand nom du blues qui n’arrive pas à m’accrocher avec les albums Ten Million Dollars et Eldorado Cadillac. Sinner’s Paryer, sur Red Lightnin’, est plus intéressant.
De même, Luther ALLISON est tombé dans mes oubliettes, sans vraiment avoir envie de ressortir Live In Paris et Life Is A Bitch. Bof.
Plus intéressant : ALABAMA SLIM. Un copain de LITTLE FREDDIE KING (attention pas le géant Freddie KING !!! Là on parle de LITTLE FK). Un blues hyper classique. Voix grave, guitare simple. Mais un ensemble qui prend aux tripes par son intensité et l’expression de ses sentiments. Je vous conseille d’écouter la chanson Mighty Flood sur l’album du même nom (CD), qu’il partage avec … LITTLE FREDDIE KING. Rien de révolutionnaire, mais sûrement un excellent moment. Il exprime son angoisse et sa douleur lorsque l’ouragan Katrina a dévasté New Orleans. Si vous dénichez Blue & Lonesome (CD) et The Parlor (LP et CD), c’est à tenter.
On termine avec ce 45 tours instrumental de Lee ALLEN : Zabo, sur NOLA. Sax au premier plan, ça pulse. C’est joyeux.
Le A des groupes early ‘70’s, c’est AGNES STRANGE. Découvert grâce à un blog. Un trio (Guitar, bass & drums). Du rock classique et énergique. Peut-être un peu daté, maintenant ?
Et … AC/DC. Ben oui, Patrick. J’aime bien les premiers albums et les voix, que ce soient celle de Bon SCOTT ou de Brian JOHNSON. J’aime les guitares. J’aime les riffs (essentiel !!!). L’un des rares groupes à business que j’écoute encore. Putain que c’est bon d’écouter fort, très fort, Rocker, It’s A Long Way To The Top, Can I Sit Next To You Girl, Stiff Upper Lip ou Can’t Stand Still. Je pense que je leur dois mes acouphènes (avec Motörhead en live en 1979, à St Etienne, dans un ancien cinéma).
Les A du punk/pub rock/garage, c’est ASPHALT JUNGLE, avec le 45 tours Planté Comme Un Privé. Acheté parce que je collectionnais les sorties de SKYDOG…
Un petit tour du côté de Makoto AYUKAWA qui, en 2 CD (London Sessions Vol. 1 et Vol. 2), reprend plein de classiques. Il a entraîné avec lui Wilko JOHNSON (ex-Doctor Feelgood) et Lew LEWIS. C’est d’ailleurs pour ces 2 derniers que j’avais acheté ces disques. Au final, rien d’original. Des reprises assez convenues, des disques peu ou pas produits (c’est une grande qualité pour mon goût personnel), donc bruts.
Et on finit par les français du punk/pub rock/garage : ASPHALT TUAREGS. Mes chouchous, comme tout ce qu’a fait François LEBAS (un petit peu moins avec François Premiers, car moins radical). ASPHALT TUAREGS, c’est le groupe que François a monté après BACKSLIDERS et FIXED UP. François LEBAS ne fait aucune concession. Radical. Il trace son chemin, rien ne le fera dévier. Peu de mélodies, sauf quand ils reprennent, sur Ten Years Louder : Better Than That (signé Wayne Kramer/Deniz Tek), ou Let Me Try du MC5, ou Box Number des Boys, ou Cherry Bomb des Runaways. En plus d’être high energy, François a de bons goûts ! Tout est bon dans ASPHALT TUAREGS, rien à jeter. High energy. En revanche, les albums sont maintenant difficiles à trouver, mais dispos sur une plateforme de téléchargement.
Jean-Jacques vous propose dans le cadre de cette rubrique un voyage musical à travers le temps, des années 40 à nos jours et à travers l'espace (des Etats-Unis à l'Autriche en passant par le Royaume-Uni, la France, l'Allemagne et l'Australie) :
Rhythm'n'blues / soul des années 40 à nos jours
Marion ABERNATHY : Chanteuse rhythm'n'blues de la fin des années 40, une des premières signées par le mythique label Specialty (appelé Juke Box à l'époque) avant de faire les beaux jours de King Records. Disque conseillé
Faye ADAMS : Magnifique chanteuse de rhythm'n'blues des années 50, influence majeure des divas soul de la décennie suivante. Disque conseillé
Patti AUSTIN : Avant de connaitre le succès dans une veine jazzy, elle a publié quelques superbes plages soul dans les années 60. Disque conseillé
Nicole ATKINS : Chanteuse contemporaine, héritière des précédentes rendant hommage à ses racines soul. Disque conseillé
Johnny ACE: Pianiste, chanteur rhythm'n'blues des années 50 rendu célèbre par "Pledging My Love", et à la carrière prometteuse malheureusement interrompue par sa mort prématurée. Disque conseillé
Kip ANDERSON , artiste à la vie tumultueuse mais qui a produit quelques magnifiques perles de southern soul. Discographie
Années 60 / 70
The ACTION : Groupe mod emmené par la voix splendide de Reg King dont le succès ne fut pas à la hauteur de son talent. Disque conseillé
ACE : Groupe anglais pub-rock des années 70 connu pour son morceau "How long" et comme étant le premier groupe de Paul Carrack. Disque conseillé
Groupes australiens
The ANGELS: Groupe apparu au sein de la scène pub-rock australienne des années 70 et toujours actif de nos jours. Dernier disque
ASTEROID B-612 : Groupe formé au début des années 90, il a produit quelques grands albums dans la lignée du rock sonique des groupes australiens (Radio Birdman et consorts). Disque conseillé
Groupe français
ART 314 : Groupe français d'obédience pub-rock dont le premier LP a été produit par Lee Brilleaux de Dr. Feelgood. Disque conseillé
Groupe autrichien
The ATTENTION! : Originaire de Vienne, ils ont sorti deux superbes albums autour des années 2010
Artistes récents ou toujours actifs
Eric 'Roscoe' AMBEL : Chanteur, guitariste, producteur ayant débuté sa carrière dans les années 80 avec les Del-Lords avant de poursuivre de front une carrière solo, de producteur et de guitariste recherché.
Terry ANDERSON : Compagnon du précédent notamment au sein des YAYHOOS avec Dan Baird, il est également batteur et chanteur pour son propre compte. Les deux compères viennent de sortir un single en commun.
Dave & Phil ALVIN : Révélés par les fantastiques Blasters, ils ont poursuivi une carrière solo parsemée de retrouvailles, Phil a sorti deux disques dans une veine rock'n'roll / roots. Dave a poursuivi une prolifique carrière solo passant d'un style rock urbain à une manière plus folk et rurale tout en participant à de très nombreux projets dont le dernier avec Jimmie Dale Gilmore.
Kid ANDERSEN : Guitariste et producteur américain spécialisé dans le blues et les musiques roots américaines. A récemment sorti un disque avec son épouse.
Ryan ADAMS : Prolifique auteur, interprète américain mélangeant avec bonheur roots rock et country alternative. Un album resté dans les tiroirs vient de sortir.
ARCTIC MONKEYS : Bientôt vingt ans de carrière pour ce groupe de Sheffield. Même si leur style a évolué, leurs disques (dont le dernier paru en 2022) s'écoutent toujours avec plaisir.
Pour terminer ce tour d'horizon, un petit clin d'oeil à l'Archiviste avec un groupe de Hambourg:
ANGELS OF LIBRA : Large formation soul accueillant des chanteurs tant féminins que masculins, le dernier en date étant Nathan Johnson.
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Et L'Archiviste a aussi quelque-chose à dire !
Hervé, je te rejoins pour AC/DC à qui j'ajouterai la copie des Stones, le groupe de Boston dont on se plait à ne pas parler dans les blogs rock. Eh oui, je pense à Aerosmith ...Ah la ligne de basse de Sweet Emotion ou l'excellente interprétation de Dream On version orchestrale (conduite par Michael Kamen) en 1991...
Bien-sûr, je ne laisserai pas échapper à cette sélection notre génial TV Smith et son groupe les Adverts, les Adam & The Antz ne doivent pas être non plus oubliés ! Du côté indie, les Auteurs (tout 😀), Arcade Fire (pas tout 😂), Anthony & The Johnsons (je me rappelle d'un superbe duo avec Lou Reed qui venait de le découvrir) et les Au Pairs tournent régulièrement sur ma platine CD. Un peu à part, il y a aussi les Alabama Shakes et Ryan Adams (je retiendrai l'album Cold Roses, il est tellement bon !).
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De son côté, Bernard tient à ce qu'on n'oublie pas (c'est vrai que j'ai pas mal zappé les français, notamment) :
Ainsi, Ash Ra Temple, Art Zoid, Action, Amboy Dukes, Ange, Amon Düül, Alice, Au Bonheur Des Dames, (PB : auxquels j'aurai dû penser, mais je n'ai plus leurs disques), Ame Son, Andromeda, Aphrodite's Child, Aints, Atoll, Area Code 615, Animals, Angel Face, les italiens d'A10, Armageddon, featuring l'ex Yardbird Keith Relf et les A-Bones (que pour ma part, PB, je compte évoquer à la lettre Z).
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Patrick Bainée, pour l'intro
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