SCREAMIN’ MONKEYS / COWBOYS FROM OUTERSPACE / LORD DIABOLIK - Chalon Sur Saône 29 mars 2025
Jano, régisseur et claviériste des Screamin’ Monkeys, avait
vu grand pour la release party du premier album de son groupe.
En amont du concert, retrouvailles avec Loser, bassiste d’El
Cramped (ravivés) et co-auteur, Vox et ses deux kids et la bande des Chalonnais,
les Screamin’, leurs compagnes et une partie de la famille, Nat et Cathy, Ludo,
Tibus, grand Fred, … La fête avant et après le concert. Loser m’avait dit
« tu es sûr de vouloir repartir dès dimanche, on ne va pas dormir, c’est
toujours la fête quand on va à Chalon ». J’ai dû dormir une heure, ma
façon de compenser l’heure que certains considèrent comme volée cette
nuit-là.
Jano ayant eu l’autorisation de dépasser l’horaire
habituel : « fin concert 0 h 30, fermeture 1 h » précise un
grand panneau au-dessus du bar de la Péniche, la salle de concert, qui n’est
pas une péniche. Concert sold out, 250 places, je crois. On va avoir droit à
trois vrais concerts garage, une heure par groupe, à peu près, je pense.
Ce sont les Lord Diabolik qui vont ouvrir le bal. J’ai
écrit « les » car c’est un duo batterie et guitare / chant, les deux
étant cagoulés genre catcheurs mexicains. Duo international de Perpignan, ils
chantent dans toutes les langues, dont certaines que je n’ai pas reconnues. À
part quelques reprises avouées, Link Wray et « Taboo » devenu
« T’as Bu », les autres sont des originaux, enfin des morceaux avec
tous un riff ou gimmick piqué ailleurs comme par exemple à « Can’t Hardly
Stand It » de Charlie Feathers. En tout cas, ils assurent. https://lorddiabolik.bandcamp.com/
Ensuite arrive le trio marseillais Cowboys From Outerspace, également actif depuis la fin des années 90. Look rockab - à la Tony Marlow, pour le chanteur, bassiste impressionnant, tout comme le nouveau batteur. Pas mal de disques à leur actif. Ils ont également interprété quelques morceaux de leur futur album « Spaceship To … ». Une set list uniquement composée de morceaux originaux, à part « Preaching The Blues » du Gun Club, que les Cowboys avaient choisi pour la compile hommage au groupe, « Salvo Of 24 Gunshots » (2005). On fait souvent le rapprochement entre les Cowboys et Jon Spencer Blues Explosion, ce n’est pas idiot. Pour certains (non Chalonnais), ce devait être le groupe vedette. https://cowboysfromoutersapce.bandcamp.com/album/cowboys-from-outerspace
Les Screamin’ Monkeys, formés en 2008-09, sont six, avec un
clavier, Jano, et deux guitares - ce qui manque peut-être à certains groupes garage actuels - Franky et un tout nouveau membre, Julien, un
des fondateurs des Buttshakers. Marko tient la basse, Zu la batterie et
Fouine assure le chant et la gestuelle (il est réservé dans la vie, l’inverse de
moi, volubile dans la vie mais statique sur scène). « Jungle
Keepers » est donc leur premier album, paru en janvier dernier après deux
singles sortis en 2016 et 2018, en janvier aussi (pas facile de réunir six
membres, que ce soit pour les répètes, enregistrements ou concerts…). Leur très
bon album a été enregistré ici même (la Péniche) et mixé / masterisé par Jim
Diamond. Ils ont dû jouer l’album entier, dont le highlight « Boogaloop »,
ainsi que quelques morceaux des singles que j’ai reconnus, comme « The
Song Is Over », avec tous les membres du groupe chantant à tue-tête « love
me til the song is over ». Une seule reprise, « California Girls »,
des Surfaris, en rappel. Ils avaient tous la banane du début à la fin du show.
Plaisir partagé. https://screaminmonkeys.bandcamp.com/album/jungle-keepers
Patrick Bainée
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