TEQUILA : l'interview de Philippe MENARD
Petits veinards que vous êtes, vous, fidèles lecteurs des Monstres Sacrés : Philippe MENARD, l’âme de TEQUILA, revient pour répondre à mes questions.
Lorsque vous aurez tout lu, vous serez incollables sur le bonhomme, mais aussi sur l’ambiance, les tracas, les galères, les bons et mauvais souvenirs d’un groupe de rock blues à travers les années, depuis le milieu des années ’70 jusqu’à maintenant.
Passionnant !
Philippe, dans l’article qui t’est consacré sur LES MONSTRES SACRES, j’ai essayé d’évoquer ta carrière, de TEQUILA à Philippe MENARD ONE MAN BAND.
Mais, en complément, peux-tu te présenter brièvement ?
Je suis né le 19 novembre 1953, à Paray le Monial en Saône et Loire (71). C'est là qu'à 14 ans, j'ai découvert par hasard une guitare dans le grenier (offerte à mon père en cadeau de mariage, mais lui ne jouait que du piano... donc, oubliée, la pauvre guitare.....).
C'était juste une guitare d'étude avec des cordes nylon, mais j'étais motivé pour essayer d'en tirer quelque chose, étant fan du rock anglais et US de l'époque, Stones, Animals, Little Richard, Chuck Berry, etc....
Deux ans plus tard, la famille a déménagé à Talence, banlieue de Bordeaux. En 1970, lors de vacances dans le sud, je suis allé avec mon frère à un festival près d'Aix-en-Provence, et j'ai eu la chance d'y voir Johnny WINTER AND (Johnny WINTER, Rick DERRINGER, Bobby CALDWELL et Randy Jo HOBBS). Ça a été une vraie révélation pour moi. Mon frère dit que je suis resté tout leur set la bouche ouverte !!. A la fin du concert, je lui ai dit : « C'est ça que je veux faire!! ».
De retour à Talence, fini le projet d'être vétérinaire. Je passais tout mon temps sur ma guitare, ne foutant plus rien au lycée, squattant les salles de cours vides pour bosser mes morceaux (heureusement pour moi, la période post ‘68 et le bazar dû au gigantisme de l'établissement jouaient en ma faveur). Mon dernier bulletin scolaire, c'est : « Ne fait rien en classe, répare ses cordes de guitare assis sur la poubelle ».
Après une période d'inquiétude et d'incompréhension, mes parents ont fini par admettre que je ne changerai pas mes plans, et, pour m'aider, - et se rassurer, aussi -, ils m'ont inscrit au conservatoire (en percussion, car j'étais trop âgé pour être admis en guitare...), mais aussi à une école d'électronique, sous le prétexte que ça me serait utile (soudures, amplis à lampes, etc....).....Cette école durait 4 ans, mais au bout de 3 ans 1/2, un jour ensoleillé, je me suis levé en plein cours, je suis descendu voir le directeur et je lui ai dit que ça ne servait à rien que je reste, puisque je ne serai jamais électronicien. Et je suis parti sans dire au revoir à personne.
C'est pendant cette période que j'ai commencé à jouer dans des petits groupes. Le tout premier s'appelait « The Melting Pot » (juste parce que ce nom là était déjà écrit sur la grosse caisse d'occasion ...), c'était des reprises de pop rock, le second s'appelait « Arbre », des compos expérimentales complètement barrées, ou chacun devait « bruiter » librement sur un thème donné. Le troisième s'appelait « Moby Dick », plutôt rock seventies ( il y avait un organiste ). Ce sera mon dernier groupe à Bordeaux, il s'est terminé brutalement avec deux accidents de voiture en peu de temps (un décès par accident).
C'est à cette époque que je suis venu rejoindre mes parents émigrés à Nantes depuis 2 ans (je l'ai fait à pied en 10 jours, pour le fun). Sitôt arrivé, j'ai mis des annonces dans les magasins de musique, et en une semaine, le groupe Carol était sur les rails.....
++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
Comment as-tu géré l'apprentissage de la guitare en étant gaucher ?
La guitare du grenier était bien évidemment accordée pour un droitier, mais comme je n'en avais jamais eu dans les mains, je ne savais pas qu'il me fallait inverser les cordes. J'avais acheté au tabac-presse du coin un petit bouquin plein de grilles d'accords (dessin des 6 cordes avec des points indiquant où placer les doigts). Pendant deux ou trois jours, je sortais des sons affreux de cette pauvre guitare, et je pensais que c'était parce que je mettais mal mes doigts.....
C'est à cette époque que je suis venu rejoindre mes parents émigrés à Nantes depuis 2 ans (je l'ai fait à pied en 10 jours, pour le fun). Sitôt arrivé, j'ai mis des annonces dans les magasins de musique, et en une semaine, le groupe Carol était sur les rails.....
++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
Comment as-tu géré l'apprentissage de la guitare en étant gaucher ?
La guitare du grenier était bien évidemment accordée pour un droitier, mais comme je n'en avais jamais eu dans les mains, je ne savais pas qu'il me fallait inverser les cordes. J'avais acheté au tabac-presse du coin un petit bouquin plein de grilles d'accords (dessin des 6 cordes avec des points indiquant où placer les doigts). Pendant deux ou trois jours, je sortais des sons affreux de cette pauvre guitare, et je pensais que c'était parce que je mettais mal mes doigts.....
Heureusement, ayant fait auparavant un peu de solfège et de piano, j'ai vite vu que les notes que je m'efforçais de faire sonner ne correspondaient pas aux accords annoncés, et là, ...bon sang, mais c'est bien sûr ! Il faut mettre les cordes à l'envers !!!. Et tout à coup, ce que je faisais devint sinon mélodieux, du moins audible. J'ai pu commencer à gratouiller mes premiers morceaux. Je me souviens que le tout premier était «If you're going to San Francisco» de Scott McKenzie, repris plus tard par Johnny Halliday, mais il le jouait moins bien que moi.......enfin, je le croyais.....
Je pouvais enfin accéder au statut de guitariste de plage !!!!
+++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
Je pensais bien te connaître mais, en préparant l’article, j’ai effectivement trouvé des infos que je ne connaissais pas. Peux-tu nous parler de CAROL ?
CAROL est donc le premier groupe que j'ai formé à Nantes (en 74), suite à mes petites annonces. Marcel CHOTARD (bassiste), et Jean Luc TRECAN (guitariste), ont répondu les premiers, nous avons eu plus de mal avec les batteurs. Il y a eu d'abord Yvon JARRY, puis Jean Luc DAGUT (un pote de lycée venu de Bordeaux), et enfin Jérôme GASMI. Le répertoire était basé sur quelques compositions, et des reprises de groupes à deux guitaristes, comme WISHBONE ASH, les STONES, ALLMAN BROTHERS, etc......
Sur la fin, un pianiste, Bruno SABATHE, est venu étoffer le groupe, car nous faisions aussi des bals publics pour gagner quelque sous. Tous les groupes étaient dans ce cas, à l'époque. On avait notre petite cote dans la région, car à part ZIGZAG, le groupe phare de Nantes, et nous, il n'y avait pas de groupe rock qui cherchait à composer.
Je pouvais enfin accéder au statut de guitariste de plage !!!!
+++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
Je pensais bien te connaître mais, en préparant l’article, j’ai effectivement trouvé des infos que je ne connaissais pas. Peux-tu nous parler de CAROL ?
CAROL est donc le premier groupe que j'ai formé à Nantes (en 74), suite à mes petites annonces. Marcel CHOTARD (bassiste), et Jean Luc TRECAN (guitariste), ont répondu les premiers, nous avons eu plus de mal avec les batteurs. Il y a eu d'abord Yvon JARRY, puis Jean Luc DAGUT (un pote de lycée venu de Bordeaux), et enfin Jérôme GASMI. Le répertoire était basé sur quelques compositions, et des reprises de groupes à deux guitaristes, comme WISHBONE ASH, les STONES, ALLMAN BROTHERS, etc......
Sur la fin, un pianiste, Bruno SABATHE, est venu étoffer le groupe, car nous faisions aussi des bals publics pour gagner quelque sous. Tous les groupes étaient dans ce cas, à l'époque. On avait notre petite cote dans la région, car à part ZIGZAG, le groupe phare de Nantes, et nous, il n'y avait pas de groupe rock qui cherchait à composer.
Quand nous avons décidé d'arrêter, Albert CHOISNET, chanteur, mais aussi monteur à FR3 Nantes, nous a proposé de créer un groupe punk/déconnade avec lui, et on a dit OK. Ca s'appelait CAMBOUIS .Il y a eu quelques concerts rigolos, on ne se prenait pas au sérieux, et on a pu enregistrer un 45 tours («J'attends qu'elle ait ses quinze ans» / «T'entendra parler de moi») dans les studios de Serge DANOT (le créateur/producteur de Margotte et Pollux, rien à voir avec le rock, mais un vrai punk dans son genre). On a fait ça avec les vieilles consoles ancestrales de l'ORTF qu'il avait récupérées, pleines de boutons en bakélite gros comme le poing ! Le 45 tours en question est devenu un peu légendaire à Nantes, à tel point que lorsque la gare a été rénovée, il y a eu un écran installé ou défilent tous les lieux mythiques de la ville, redessinés au crayon, et sur un mur, on voit la pochette de Cambouis !!......et la même photo reproduite grandeur nature servait d'accueil pour l'expo sur l'histoire du rock nantais au Château Des Ducs. Plus de 40 ans après, quand même !!
Le studio faisait partie de la vieille usine transformée en lieu d'habitation par Serge DANOT, et maintenant, c'est le QG des organisateurs du HELLFEST !!!
L'aventure CAMBOUIS s'est arrêtée pour moi en décembre ‘77, car depuis la fin de CAROL, Claudine, Eric et moi bossions le répertoire d'un nouveau groupe : TEQUILA.
Notre premier concert a été en première partie de CAMBOUIS à la fac de Nantes, et devant l'accueil positif du public, j'ai décidé dès ce soir là que je ne pouvais pas continuer les deux groupes, et que TEQUILA était bien évidemment prioritaire.
Nous sommes tous restés potes, même si certains se sont éloignés des routes du rock. Jean Luc TRECAN (Layla, Bluesy Trip) et Bruno SABATHE (Tri Yann) sont toujours là, Jérôme GASMI, après avoir été batteur de Tri Yann, a disparu du secteur, quant à Albert, nous avons reformé le groupe CAMBOUIS pour une soirée à l'occasion de ses 80 ans !!!
++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
A propos de «Stampede», la période qui a suivi la pseudo sortie ( 1 ) de l'album semble bien compliquée pour TEQUILA : problèmes de personnels (départ de Claudine et du batteur), période de 7 mois pour finaliser l’album (mixage) après l’enregistrement. Je me souviens aussi de problèmes avec le label ou le distributeur. J’imagine que ce ne sont pas de bons souvenirs, mais peux-tu quand même nous résumer cette période qui a conduit, plus ou moins à la fin du groupe ?
( 1 ) Le disque n’est jamais sorti. Tous les stocks ont été détruits.
Je vais essayer d'être concis et précis dans la chronologie :
Du coup, Claudine et moi décidons de continuer en changeant de nom, par respect pour la formule originale. Ce sera APPALOOSA, avec Franck THOMELET à la batterie, et des nouveaux morceaux en anglais. Rapidement, pourtant nous reprenons le nom de TEQUILA, car tout le monde continue à nous appeler comme ça, et que repartir avec un autre nom, c'est pas terrible pour le business !
En 1987, enregistrement de l'album «Stampede Thru Europe» au studio Richard LOURY près d'Angers. L'enregistrement est déjà dans la boîte quand Claudine quitte le groupe avec l'envie de faire une musique plus proche du hardrock. Stéphane "Popof junior" CHEVALIER reprend la basse, et rejoue toutes les parties basses de l'album avant le mixage. Milkshake Rcds nous proposent de distribuer l'album, à la condition que le mixage se fasse chez eux, à nos frais, en échange de la promo. Ça aurait pu bien se passer mais rapidement nous nous sommes rendus compte qu'ils comptaient sur notre apport pour financer le tout. Nous avons décidé de payer en mensualités, et comme rien ne se passait, ça a mal tourné, jusqu'au clash et la destruction des disques déjà pressés. Seuls quelques exemplaires destinés à la promo y ont échappé, ainsi que quelques boîtes de cassettes audio.
Le studio faisait partie de la vieille usine transformée en lieu d'habitation par Serge DANOT, et maintenant, c'est le QG des organisateurs du HELLFEST !!!
L'aventure CAMBOUIS s'est arrêtée pour moi en décembre ‘77, car depuis la fin de CAROL, Claudine, Eric et moi bossions le répertoire d'un nouveau groupe : TEQUILA.
Notre premier concert a été en première partie de CAMBOUIS à la fac de Nantes, et devant l'accueil positif du public, j'ai décidé dès ce soir là que je ne pouvais pas continuer les deux groupes, et que TEQUILA était bien évidemment prioritaire.
Nous sommes tous restés potes, même si certains se sont éloignés des routes du rock. Jean Luc TRECAN (Layla, Bluesy Trip) et Bruno SABATHE (Tri Yann) sont toujours là, Jérôme GASMI, après avoir été batteur de Tri Yann, a disparu du secteur, quant à Albert, nous avons reformé le groupe CAMBOUIS pour une soirée à l'occasion de ses 80 ans !!!
++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
A propos de «Stampede», la période qui a suivi la pseudo sortie ( 1 ) de l'album semble bien compliquée pour TEQUILA : problèmes de personnels (départ de Claudine et du batteur), période de 7 mois pour finaliser l’album (mixage) après l’enregistrement. Je me souviens aussi de problèmes avec le label ou le distributeur. J’imagine que ce ne sont pas de bons souvenirs, mais peux-tu quand même nous résumer cette période qui a conduit, plus ou moins à la fin du groupe ?
( 1 ) Le disque n’est jamais sorti. Tous les stocks ont été détruits.
Je vais essayer d'être concis et précis dans la chronologie :
• 1977 : fin de ma participation à Cambouis, débuts de Téquila.
Philippe MENARD, guitare & chant, Claudine LAPART, basse & vocaux, Eric BRETON, batterie
• 1979 : Lâchés, les lions, 33t hexagone/WEA
• 1981 : Chacun pour soi et Dieu pour personne, 33t hexagone/WEA
• 1983 : Jean Yves Coquil, harmonica, rejoint le groupe
• Rebelle, 33t Street Rcds/Musidisc
A la fin de la tournée suivant la sortie de l'album, Eric BRETON quitte le groupe, en déclarant qu'il ne veut plus jouer de batterie. !!!! Et c'est vrai, à la fin du concert clôturant la tournée, place du commerce, à Nantes, il plie son instrument, rentre chez lui et le range au grenier !! Il se passionnera pour le surf .......!!Philippe MENARD, guitare & chant, Claudine LAPART, basse & vocaux, Eric BRETON, batterie
• 1979 : Lâchés, les lions, 33t hexagone/WEA
• 1981 : Chacun pour soi et Dieu pour personne, 33t hexagone/WEA
• 1983 : Jean Yves Coquil, harmonica, rejoint le groupe
• Rebelle, 33t Street Rcds/Musidisc
Du coup, Claudine et moi décidons de continuer en changeant de nom, par respect pour la formule originale. Ce sera APPALOOSA, avec Franck THOMELET à la batterie, et des nouveaux morceaux en anglais. Rapidement, pourtant nous reprenons le nom de TEQUILA, car tout le monde continue à nous appeler comme ça, et que repartir avec un autre nom, c'est pas terrible pour le business !
En 1987, enregistrement de l'album «Stampede Thru Europe» au studio Richard LOURY près d'Angers. L'enregistrement est déjà dans la boîte quand Claudine quitte le groupe avec l'envie de faire une musique plus proche du hardrock. Stéphane "Popof junior" CHEVALIER reprend la basse, et rejoue toutes les parties basses de l'album avant le mixage. Milkshake Rcds nous proposent de distribuer l'album, à la condition que le mixage se fasse chez eux, à nos frais, en échange de la promo. Ça aurait pu bien se passer mais rapidement nous nous sommes rendus compte qu'ils comptaient sur notre apport pour financer le tout. Nous avons décidé de payer en mensualités, et comme rien ne se passait, ça a mal tourné, jusqu'au clash et la destruction des disques déjà pressés. Seuls quelques exemplaires destinés à la promo y ont échappé, ainsi que quelques boîtes de cassettes audio.
Mais en concert, ça tenait la route et le fait de chanter en anglais nous a permis de jouer hors de France. Et Brigitte s'étant investie dans le management, ça se passait pas trop mal, même si on traversait une époque où le style blues rock était ringardisé en France. (Ça n'a pas duré trop longtemps, heureusement...).
Puis Franck THOMELET est retourné à ses premières amours, le jazz bebop, et Hughes CHESNEAU l'a remplacé. Mais je trouvais que sur scène il ne se passait rien d'excitant, malgré une tournée sympa en ex DDR et ex Tchécoslovaquie. Alors, en accord avec Brigitte, nous avons annoncé à Hughes et Stéphane que l'aventure s'arrêtait là. No hard feeling, comme on dit. Stéphane l'a bien compris, Hughes un peu moins, mais, bon.......
++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
L’anecdote de la destruction du stock de CD de «Stampede» que nous avons évoqué sans en parler … Je me souviens uniquement que votre avocat était le fils de FERNANDEL, isn’t it ?
C'est presque ça !!!! C'est le fils de BOURVIL (RAIMBOURG de son vrai nom).
C'est lui qui nous a plantés en nous conseillant d'arrêter de régler les mensualités, alors que le procès n'était pas encore fini. C'est comment, déjà, le titre du film? Ah, oui, Le Corniaud !!.....
Puis Franck THOMELET est retourné à ses premières amours, le jazz bebop, et Hughes CHESNEAU l'a remplacé. Mais je trouvais que sur scène il ne se passait rien d'excitant, malgré une tournée sympa en ex DDR et ex Tchécoslovaquie. Alors, en accord avec Brigitte, nous avons annoncé à Hughes et Stéphane que l'aventure s'arrêtait là. No hard feeling, comme on dit. Stéphane l'a bien compris, Hughes un peu moins, mais, bon.......
++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
L’anecdote de la destruction du stock de CD de «Stampede» que nous avons évoqué sans en parler … Je me souviens uniquement que votre avocat était le fils de FERNANDEL, isn’t it ?
C'est presque ça !!!! C'est le fils de BOURVIL (RAIMBOURG de son vrai nom).
C'est lui qui nous a plantés en nous conseillant d'arrêter de régler les mensualités, alors que le procès n'était pas encore fini. C'est comment, déjà, le titre du film? Ah, oui, Le Corniaud !!.....
![]() |
| La "fausse" pochette arrière du CD "Stampede", réalisée pour Discogs |
++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
Qu’est devenue Claudine après TEQUILA : est-elle restée dans la musique ?
Nous n'avons plus de contacts depuis longtemps à part un post de temps en temps.
Elle n'a jamais réalisé de projet musical, hardrock ou autre .....
Nous voyons Olivier, son fils régulièrement, lui qui commençait juste à marcher quand on jouait ensemble, il est batteur, et joue en ce moment avec un excellent guitariste de Nantes, Tony MARTIN.
++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
Sur le «Live» de TEQUILA, il y a une chanson composée par Philippe et Claudine : «See My Arrow». Elle était restée dans un tiroir, ou bien était-ce une nouvelle collaboration au moment de ce disque ?
Cette chanson a été composée pour l'album « Stampede Thru Europe », on la jouait déjà sur scène durant la courte période APPALOOSA.
++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
Qui sont Hilaire RAMA et Kovi LAWSON, les musiciens sur « Live » ? D’où viennent-ils ? Etaient-ils dans un groupe avant TEQUILA ?
Quand il n'y avait pas de dates avec TEQUILA, j'accompagnais un chanteur de blues, Patrick CANY. Et j'ai également joué avec le groupe de Reggae APARTHEID NOT. Nous étions 11 sur scène et je m'entendais bien avec le batteur (togolais) Kovi LAWSON.
A cette époque (1990), mis à part nos morceaux, j'aimais bien reprendre des titres de Jimi HENDRIX. Alors quand je me suis retrouvé tout seul, j'ai recomposé un répertoire plus orienté dans cet esprit, et j'ai proposé à Kovi et à Hilaire RAMA (bassiste que je connaissais depuis mon arrivée à Nantes, et qui avait joué avec plusieurs groupes rock nantais avant de tourner avec Hubert Felix THIEFAINE, et Alan STIVELL, entre autres), de remonter le groupe TEQUILA. Je considère cette période comme la plus intéressante, de part l'énergie des concerts, et la qualité de la rythmique. J'avais un peu l'impression d'avoir mes Bill COX et Buddy MILES à moi !! C'est pas par hasard que ce soit la seule équipe avec laquelle j'aie choisi d'enregistrer en live!!.
Mais l'histoire se répète, et sitôt le live sorti, Kovi quitte le groupe pour tenter l'aventure de son coté, version funky. Mais il décède du sida peu de temps après.
Hilaire ayant abandonné dans la foulée, malgré une tentative de remplacement de Kovi par Jean Louis SUCHETET, batteur avec lequel il avait déjà joué, je me retrouvais encore seul, mais pas pour longtemps, car le bassiste d'un groupe de rock de Slovaquie avec lequel nous avions fait des échanges de tournées ( de concerts, pas de bières ) m'avais dit un soir «Si ton trio s'arrête, appelle moi, je viens à Nantes».
Hilaire ayant abandonné dans la foulée, malgré une tentative de remplacement de Kovi par Jean Louis SUCHETET, batteur avec lequel il avait déjà joué, je me retrouvais encore seul, mais pas pour longtemps, car le bassiste d'un groupe de rock de Slovaquie avec lequel nous avions fait des échanges de tournées ( de concerts, pas de bières ) m'avais dit un soir «Si ton trio s'arrête, appelle moi, je viens à Nantes».
Bon, je le prends au mot, je téléphone, il me répond : «J'arrive, et j'aurai un batteur avec moi !». Ils sont arrivés un mercredi soir, Miroslav DVORSKY, basse, et Martin STEVKO, batterie, on a répété le jeudi, et le vendredi on faisait notre premier concert dans la ville close à Concarneau !!! OK, ils avaient déjà un peu bossé avant, mais, quand même !!
Cette équipe aurait pu durer un petit peu plus, mais la période n'était pas la plus cool pour ce qui est de l'accueil des étrangers, et sans visa permanent ni statut d'intermittent, le jeu n'en valait pas la chandelle, et au bout d'un an et demi, ils sont repartis à Bratislava. Game over, fin de l'histoire de TEQUILA.
++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
Des bons souvenirs de tournées ? Des mauvais ? Des anecdotes ?
++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
Des bons souvenirs de tournées ? Des mauvais ? Des anecdotes ?
Des bons souvenirs:
• Notre tout premier festival à Carquefou, près de Nantes, deux jours après, Hexagone nous contactait pour nous signer.
• Les deux festivals Riec Rock en 79 et 80.
• La grande époque où l'on pouvait jouer à fond les burnes dans les cafés concerts !
• La première tournée en ex DDR, juste après la chute du mur. L'amitié forte avec le groupe FEEDBACK d'Erfurt, notre manager pour l'Allemagne (Volker ALBOLD), les concerts dans la cour au coin du feu chez le pasteur de Iéna, Lothar KÖNIG, fan de Whisky, de bon vin et des ROLLING STONES......
• Jouer sur le stand Camac au salon de la musique,
• Etc.....
Des mauvais souvenirs:
• Les galères de transport, pannes diverses et variées. Moteur qui explose, gasoil pourri qui bouche les injecteurs, batterie qui flanche, etc.....
• Le festival de Vierzon en 80 où nous étions programmés sur la grande scène, mais Bernard LAVILLIERS qui devait passer après nous a exigé que notre prestation soit supprimée pour avoir le temps de s'installer. Et cela au tout dernier moment, nous étions au pied de la scène, prêts à monter pour présenter notre premier album tout frais sorti !!! Ça fout les boules. Je le hais encore maintenant pour ça !!
• Un concert à Thonon les bains qui n'a duré que deux morceaux par abandon de la bassiste. Claudine avait forcé sur la téquila et a fait un malaise. Raide par terre !!!
On n'était pas fiers !!!!
• Un accident à Amsterdam lors d'une tournée, un mec ivre nous a percuté de plein fouet. Résultat, Brigitte à l'hôpital avec un pneumothorax, la voiture et la remorque à l'état d'épave et le reste de la tournée à faire des allers-retours entre les lieux de concerts et l'hôpital, et dormir sur le parking pour demander le matin si elle peut sortir ?...Non ?.....Bon, ben,.. à demain.....En fait, elle n'est sortie que le dernier jour de la tournée !!!
• Un concert dans un lieu paumé d'Allemagne (in the middle of nowhere, disait le manager) par un froid sibérien. Tellement froid que lorsque l'on ramenait les pieds de micros au fourgon, avec la sueur gelée ils restaient collés dans nos mains !!!! Véridique !!!!
• Les douaniers tchécoslovaques qui ne nous ont jamais laissés passer pour aller jouer à Prague et Bratislava, sous prétexte que Kovi n'était pas français !! Alors que nous avions un document de l'ambassade tchèque à Paris expliquant que c'était OK ! On a essayé plusieurs postes de frontière, mais ils s'étaient passés le mot, et dès qu'ils nous voyaient arriver, ils nous faisaient signe de faire demi-tour avec leur Kalashnikov. Sympas !!!
• Heureusement qu'après nous devions jouer en Allemagne, le tourneur nous a trouvé deux dates de remplacement. Sinon on se serait tapés 3000 bornes aller retour pour rien !!
• Etc.......
Et encore ?
Concernant TEQUILA, lors de la tournée de 83, les véhicules ont été cambriolés, à Lyon. Heureusement, le matériel était déjà dans la salle, mais par contre, les 350 exemplaires de « Rebelle » que nous avions emmenés pour la vente ont tous été piqués, avec tous les sacs de tout le monde. Il y a dû y avoir des « Rebelle » pas cher dans les brocantes de Lyon pendant quelque temps !!........et histoire d'enfoncer un peu plus les lyonnais, la deuxième fois que nous avons joué là bas, je me suis fait voler ma tête d'ampli chérie dans les loges !!!!
...
++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
L’anecdote des bandes volées de « Rebelle » ?
Je suis monté à Paris pour faire écouter les bandes, en vue d'une éventuelle distribution, et on me les a volées dans la voiture pendant que je dinais, non loin du trou des Halles. Pragmatique, je me suis dit c'est foutu, tout ça pour rien, il n'y a plus qu'à rentrer à Nantes.......Quelques jours plus tard, je reçois un courrier, un étudiant parisien qui me raconte que de retour de foire en ville avec des potes, en déconnant, ils s'amusaient à fouiller les poubelles, et ont trouvé des bandes dans un paquet avec mon adresse, il pense que c'est important pour moi, et me propose de venir les chercher, quand je veux, dans son appart'. Il me précise que si c'est en journée, il ne sera pas là, mais que c'est ouvert et les bandes seront sur la table. Je repars à Paris directement, et quand j'arrive à l'adresse indiquée, une chambre de bonne pour étudiant, il n'y a effectivement personne, c'est ouvert et les bandes sont là, avec un petit mot, et son nom. Je n'ai jamais oublié ce nom et j'ai été réellement surpris quand quelques années plus tard, je l'ai reconnu aux infos. C'est le gendarme qui a tout fait pour coincer le tueur en série Francis Heaulmes. Aucun rapport avec la musique, mais, bon......marrant quand même.
...
++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
As-tu collaboré avec d'autres musiciens ? D'autres expériences ?
Avec Patrick CANY, en blues, lui au chant, et moi guitare et grosse caisse, parfois avec Nobby CLARKE au saxophone.
Avec APARTHEID NOT, sur scène, et sur leur dernier disque.
Il y a bien longtemps, quelques dates avec Patrick VERBEKE (je jouais alors avec Claudine de temps à autre avec un groupe de Chicago blues formé par l'harmoniciste Alain DORLET, et nous étions son backing band.
Par deux fois j'ai joué aux RDV de l'Erdre avec un groupe réuni juste pour l'occasion (nous jouions uniquement mes compositions).
Une « Carte blanche à Philippe Ménard » au Théâtre de Verre à Chateaubriant. J'avais choisi de monter un répertoire avec mes compos et des reprises du groupe PATTO. Invités spéciaux: Warren et Kevin, de KOKOMO, Youenn LANDREAU (CHAPMAN STICK)
Des bœufs, bien sûr, mais pas trop, je ne suis pas très fan,.....
Récemment, j'ai enregistré un morceau sur l'album des BLUE BUTTER POT, de Vannes.
++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
Peux-tu nous parler de la connexion avec les musiciens de l'Europe de l'Est : Bohuslav BUDINA, Volker ALBOLD, Miroslav DVORKI, Martin TEVKO ?
En fait, lorsque nous avons contacté Bohuslav, pour lui proposer de faire une tournée en France, en échange d'une tournée TEQUILA en Tchécoslovaquie, il nous a répondu qu'il n'avait plus de groupe, mais que ce projet pouvait intéresser deux autres formations de Blues, une à Erfurt, en Thuringe, et l'autre à Bratislava, en Tchécoslovaquie.
Après un premier contact par courrier, tout le monde était OK pour l'aventure, et c'était à nous d'aller les premiers, d'abord en Tchécoslovaquie, puis en Allemagne (ex DDR).
Le groupe tchèque s'appelait EXIT BLUES BAND, et notre contact était Miroslav DVORSKY. Notre première rencontre s'est déroulée sur une place de Bratislava, après un voyage bien folklo. Il nous avait calé une tournée sympa, qui se terminait à Prague. Puis nous sommes passés en Allemagne. Rendez-vous à Erfurt avec FEEDBACK. Le groupe nous attendait au Museumkeller, lieu de la première date. La tournée était calée par leur manager Volker ALBOLD, un genre de Gérard HERZAFT allemand (de l'est !). Il avait déjà écrit un livre sur le Blues Européen, et faisait tourner des bluesmen américains, et programmait dans certains lieux (festival de Dresden, par exemple). Volker est notre meilleur pote en Allemagne, et il a continué de m'organiser des tournées lorsque je me suis mis à jouer en One Man Band.
• Notre tout premier festival à Carquefou, près de Nantes, deux jours après, Hexagone nous contactait pour nous signer.
• Les deux festivals Riec Rock en 79 et 80.
• La grande époque où l'on pouvait jouer à fond les burnes dans les cafés concerts !
• La première tournée en ex DDR, juste après la chute du mur. L'amitié forte avec le groupe FEEDBACK d'Erfurt, notre manager pour l'Allemagne (Volker ALBOLD), les concerts dans la cour au coin du feu chez le pasteur de Iéna, Lothar KÖNIG, fan de Whisky, de bon vin et des ROLLING STONES......
• Jouer sur le stand Camac au salon de la musique,
• Etc.....
Des mauvais souvenirs:
• Les galères de transport, pannes diverses et variées. Moteur qui explose, gasoil pourri qui bouche les injecteurs, batterie qui flanche, etc.....
• Le festival de Vierzon en 80 où nous étions programmés sur la grande scène, mais Bernard LAVILLIERS qui devait passer après nous a exigé que notre prestation soit supprimée pour avoir le temps de s'installer. Et cela au tout dernier moment, nous étions au pied de la scène, prêts à monter pour présenter notre premier album tout frais sorti !!! Ça fout les boules. Je le hais encore maintenant pour ça !!
• Un concert à Thonon les bains qui n'a duré que deux morceaux par abandon de la bassiste. Claudine avait forcé sur la téquila et a fait un malaise. Raide par terre !!!
On n'était pas fiers !!!!
• Un accident à Amsterdam lors d'une tournée, un mec ivre nous a percuté de plein fouet. Résultat, Brigitte à l'hôpital avec un pneumothorax, la voiture et la remorque à l'état d'épave et le reste de la tournée à faire des allers-retours entre les lieux de concerts et l'hôpital, et dormir sur le parking pour demander le matin si elle peut sortir ?...Non ?.....Bon, ben,.. à demain.....En fait, elle n'est sortie que le dernier jour de la tournée !!!
• Un concert dans un lieu paumé d'Allemagne (in the middle of nowhere, disait le manager) par un froid sibérien. Tellement froid que lorsque l'on ramenait les pieds de micros au fourgon, avec la sueur gelée ils restaient collés dans nos mains !!!! Véridique !!!!
• Les douaniers tchécoslovaques qui ne nous ont jamais laissés passer pour aller jouer à Prague et Bratislava, sous prétexte que Kovi n'était pas français !! Alors que nous avions un document de l'ambassade tchèque à Paris expliquant que c'était OK ! On a essayé plusieurs postes de frontière, mais ils s'étaient passés le mot, et dès qu'ils nous voyaient arriver, ils nous faisaient signe de faire demi-tour avec leur Kalashnikov. Sympas !!!
• Heureusement qu'après nous devions jouer en Allemagne, le tourneur nous a trouvé deux dates de remplacement. Sinon on se serait tapés 3000 bornes aller retour pour rien !!
• Etc.......
Et encore ?
Concernant TEQUILA, lors de la tournée de 83, les véhicules ont été cambriolés, à Lyon. Heureusement, le matériel était déjà dans la salle, mais par contre, les 350 exemplaires de « Rebelle » que nous avions emmenés pour la vente ont tous été piqués, avec tous les sacs de tout le monde. Il y a dû y avoir des « Rebelle » pas cher dans les brocantes de Lyon pendant quelque temps !!........et histoire d'enfoncer un peu plus les lyonnais, la deuxième fois que nous avons joué là bas, je me suis fait voler ma tête d'ampli chérie dans les loges !!!!
...
++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
L’anecdote des bandes volées de « Rebelle » ?
Je suis monté à Paris pour faire écouter les bandes, en vue d'une éventuelle distribution, et on me les a volées dans la voiture pendant que je dinais, non loin du trou des Halles. Pragmatique, je me suis dit c'est foutu, tout ça pour rien, il n'y a plus qu'à rentrer à Nantes.......Quelques jours plus tard, je reçois un courrier, un étudiant parisien qui me raconte que de retour de foire en ville avec des potes, en déconnant, ils s'amusaient à fouiller les poubelles, et ont trouvé des bandes dans un paquet avec mon adresse, il pense que c'est important pour moi, et me propose de venir les chercher, quand je veux, dans son appart'. Il me précise que si c'est en journée, il ne sera pas là, mais que c'est ouvert et les bandes seront sur la table. Je repars à Paris directement, et quand j'arrive à l'adresse indiquée, une chambre de bonne pour étudiant, il n'y a effectivement personne, c'est ouvert et les bandes sont là, avec un petit mot, et son nom. Je n'ai jamais oublié ce nom et j'ai été réellement surpris quand quelques années plus tard, je l'ai reconnu aux infos. C'est le gendarme qui a tout fait pour coincer le tueur en série Francis Heaulmes. Aucun rapport avec la musique, mais, bon......marrant quand même.
...
++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
As-tu collaboré avec d'autres musiciens ? D'autres expériences ?
Avec Patrick CANY, en blues, lui au chant, et moi guitare et grosse caisse, parfois avec Nobby CLARKE au saxophone.
Avec APARTHEID NOT, sur scène, et sur leur dernier disque.
Il y a bien longtemps, quelques dates avec Patrick VERBEKE (je jouais alors avec Claudine de temps à autre avec un groupe de Chicago blues formé par l'harmoniciste Alain DORLET, et nous étions son backing band.
Par deux fois j'ai joué aux RDV de l'Erdre avec un groupe réuni juste pour l'occasion (nous jouions uniquement mes compositions).
Une « Carte blanche à Philippe Ménard » au Théâtre de Verre à Chateaubriant. J'avais choisi de monter un répertoire avec mes compos et des reprises du groupe PATTO. Invités spéciaux: Warren et Kevin, de KOKOMO, Youenn LANDREAU (CHAPMAN STICK)
Des bœufs, bien sûr, mais pas trop, je ne suis pas très fan,.....
Récemment, j'ai enregistré un morceau sur l'album des BLUE BUTTER POT, de Vannes.
++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
Peux-tu nous parler de la connexion avec les musiciens de l'Europe de l'Est : Bohuslav BUDINA, Volker ALBOLD, Miroslav DVORKI, Martin TEVKO ?
En fait, lorsque nous avons contacté Bohuslav, pour lui proposer de faire une tournée en France, en échange d'une tournée TEQUILA en Tchécoslovaquie, il nous a répondu qu'il n'avait plus de groupe, mais que ce projet pouvait intéresser deux autres formations de Blues, une à Erfurt, en Thuringe, et l'autre à Bratislava, en Tchécoslovaquie.
Après un premier contact par courrier, tout le monde était OK pour l'aventure, et c'était à nous d'aller les premiers, d'abord en Tchécoslovaquie, puis en Allemagne (ex DDR).
Le groupe tchèque s'appelait EXIT BLUES BAND, et notre contact était Miroslav DVORSKY. Notre première rencontre s'est déroulée sur une place de Bratislava, après un voyage bien folklo. Il nous avait calé une tournée sympa, qui se terminait à Prague. Puis nous sommes passés en Allemagne. Rendez-vous à Erfurt avec FEEDBACK. Le groupe nous attendait au Museumkeller, lieu de la première date. La tournée était calée par leur manager Volker ALBOLD, un genre de Gérard HERZAFT allemand (de l'est !). Il avait déjà écrit un livre sur le Blues Européen, et faisait tourner des bluesmen américains, et programmait dans certains lieux (festival de Dresden, par exemple). Volker est notre meilleur pote en Allemagne, et il a continué de m'organiser des tournées lorsque je me suis mis à jouer en One Man Band.
Harald DUBELLIER, le bassiste de FEEDBACK, est aussi notre grand pote depuis cette époque.
Puis les deux groupes sont venus tourner en France, et nous avons refait ça plusieurs fois. Lors de la dernière tournée de TEQUILA en Slovaquie (et oui, les pays se sont séparés entre temps), Miroslav DVORSKY, lui aussi devenu un bon pote, me dit à la fin du dernier concert : « Si un jour tu n'as plus de bassiste, appelle moi, je viens en France tout de suite ! ».
Sur le moment, j'ai pris ça un peu sur le ton de la plaisanterie, mais quelques temps après notre retour en France, quand le groupe s'est séparé, je lui ai téléphoné pour lui annoncer la nouvelle, et il me répond que si je suis OK, il vient immédiatement, et avec un batteur !!!.
Comme TEQUILA était programmé pour un festival, l'occasion était trop belle, on s'est mis d'accord tout de suite, et Miro et Martin STEVKO (que l'on ne connaissait même pas !) sont arrivés à Nantes. On a répété une journée, et le lendemain, c'était le festival !!...bon, ils avaient pu écouter les morceaux avant, mais, quand même, c'était un peu gonflé, d'autant plus que Martin ne parlait ni français ni anglais.....
++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
Quelle est l'histoire de BAND OF FRIENDS ? En préparant, j'ai lu qu'à l'origine, c'est Armand MEIGNAN qui t'en as parlé dans de cadre du festival "Les Rendez-Vous De l'Erdre". Dans l'interview, il semble s'agir d'une formule "one shot", alors que le BAND OF FRIENDS est maintenant un groupe à part entière.
En 2010, lorsque Armand MEIGNAN m'a proposé de faire un hommage à Rory, j'étais pas enthousiaste, et je lui ai dit « D'accord, mais avec Gerry McAVOY à la basse », en pensant sincèrement que ça le découragerait, mais il me répond «Banco, contacte le et s'il est OK, on y va».
Puis les deux groupes sont venus tourner en France, et nous avons refait ça plusieurs fois. Lors de la dernière tournée de TEQUILA en Slovaquie (et oui, les pays se sont séparés entre temps), Miroslav DVORSKY, lui aussi devenu un bon pote, me dit à la fin du dernier concert : « Si un jour tu n'as plus de bassiste, appelle moi, je viens en France tout de suite ! ».
Sur le moment, j'ai pris ça un peu sur le ton de la plaisanterie, mais quelques temps après notre retour en France, quand le groupe s'est séparé, je lui ai téléphoné pour lui annoncer la nouvelle, et il me répond que si je suis OK, il vient immédiatement, et avec un batteur !!!.
Comme TEQUILA était programmé pour un festival, l'occasion était trop belle, on s'est mis d'accord tout de suite, et Miro et Martin STEVKO (que l'on ne connaissait même pas !) sont arrivés à Nantes. On a répété une journée, et le lendemain, c'était le festival !!...bon, ils avaient pu écouter les morceaux avant, mais, quand même, c'était un peu gonflé, d'autant plus que Martin ne parlait ni français ni anglais.....
++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
Quelle est l'histoire de BAND OF FRIENDS ? En préparant, j'ai lu qu'à l'origine, c'est Armand MEIGNAN qui t'en as parlé dans de cadre du festival "Les Rendez-Vous De l'Erdre". Dans l'interview, il semble s'agir d'une formule "one shot", alors que le BAND OF FRIENDS est maintenant un groupe à part entière.
En 2010, lorsque Armand MEIGNAN m'a proposé de faire un hommage à Rory, j'étais pas enthousiaste, et je lui ai dit « D'accord, mais avec Gerry McAVOY à la basse », en pensant sincèrement que ça le découragerait, mais il me répond «Banco, contacte le et s'il est OK, on y va».
Gerry étant partant, on s'est mis d'accord sur une liste et donné rendez-vous le matin du concert dans un studio de répétitions nantais. J'avais proposé à notre pote Peter KEMPE du groupe hollandais The JUKE JOINTS de venir jouer la batterie, vu qu'il connaissait déjà Gerry.
Je ne suis pas sûr que BAND OF FRIENDS existait déjà, ce qui me fait douter, c'est que lors du dîner après le concert, Gerry m'a dit qu'il aimerait bien tourner avec le répertoire de Rory GALLAGHER, et en jouant avec un guitariste différent dans chaque pays.......Par contre ce qui est sûr, c'est que peu de temps après, il y a eu BAND OF FRIENDS avec Ted MACKENNA à la batterie, et Marcel SHERPENZEEL , guitariste hollandais.
Je ne suis pas sûr que BAND OF FRIENDS existait déjà, ce qui me fait douter, c'est que lors du dîner après le concert, Gerry m'a dit qu'il aimerait bien tourner avec le répertoire de Rory GALLAGHER, et en jouant avec un guitariste différent dans chaque pays.......Par contre ce qui est sûr, c'est que peu de temps après, il y a eu BAND OF FRIENDS avec Ted MACKENNA à la batterie, et Marcel SHERPENZEEL , guitariste hollandais.
La formule « one shot », comme tu dis, a en réalité eu lieu deux fois car nous avons aussi joué pour le festival So Blues au Mans, peu de temps après Nantes.
Par la suite, j'ai fait les premières parties du groupe sur une tournée de huit dates, j'étais chargé de la partie acoustique du répertoire (en formule One Man Band), et on terminait leur passage en bœuf, avec aussi Dan AR BRAZ en invité.
....et sur une date je suis allé remplacer Marcel qui était malade, vers Lyon (au Festival des Grosses Guitares, à Vaugneray, le 21 septembre 2013, NDA).
Par la suite, j'ai fait les premières parties du groupe sur une tournée de huit dates, j'étais chargé de la partie acoustique du répertoire (en formule One Man Band), et on terminait leur passage en bœuf, avec aussi Dan AR BRAZ en invité.
....et sur une date je suis allé remplacer Marcel qui était malade, vers Lyon (au Festival des Grosses Guitares, à Vaugneray, le 21 septembre 2013, NDA).
++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
Philippe, aimerais-tu commenter chacun de tes albums, en une phrase ou deux, pour résumer tes souvenirs, sentiments ?
Lâchés, les lions
Le premier !!! Nous voilà partis, passage à Paris chez Hexagone (dans le 8ème, ma chère!) avant d'aller en studio. Obligé de purger les freins qui fuient, à plat-ventre sous la Simca 1100 Place de l'étoile !!! Pas sûr qu'il y ait beaucoup de gens à avoir fait ça !
Arrivée au studio à Bernay, en Normandie. Premières séances d'enregistrement. Jacques DANJEAN, le patron du studio rentre pour me demander les clés de la voiture qui gène. Je les lui donne.......ah zut, j'ai oublié de lui dire pour les freins. Il revient pour nous dire qu'il a défoncé sa clôture. Oups !!.
Petite anecdote: moi qui à l'époque jouais sur un Marshall SOLIDSTATE (le même qu'Hendrix) gros comme un buffet de cuisine, j'ai enregistré tout l'album avec un ampli miniature gros comme un transistor !!! J'aimais bien le son de ce truc.
La pochette : toute une après midi la tête dans un ventilateur de cinoche ! Avec des blousons en cuir qui ne sont même pas à nous !!! Hexagone voulaient leur TELEPHONE à eux ! Mais, hé ! C'est quand même une photo de Jean Baptiste MONDINO, et il a reçu un prix pour cette pochette !
Chacun pour soi ?.......
Enregistré à Londres au studio Red Bus.
Sincèrement, je pense que c'était un plan de frime de la part d'hexagone, mais bon, c'était cool, d'aller à Londres !!....sauf qu'on avait organisé un concert la veille du départ et c'était quitte ou double. Si le concert ne rapporte rien, on n'a pas de quoi passer en ferry avec le matos ! Heureusement il y a eu plein de monde !
Studio très beau, mais on enregistrait la nuit, la journée, ça devait être plus cher ?? Notre producteur, à la recherche d'un son original, avait décidé de monter la batterie dans la partie la plus réverbérante du studio, entourée de miroirs. C'est pas la meilleure idée qu'il ait eue !!! Mais voila, quand tu paies rien tu ne maîtrises pas tout....
Rebelle
L'album de la liberté retrouvée : on produit, on choisit les titres, les sons, le studio DB à Rennes est top, Jean Pierre BOYER, l'ingé-son est aussi guitariste, il joue même un solo sur l'album.
Quand on quitte le studio en fin de séances, on croise le second ingé-son, Philippe DARNAUD qui vient bidouiller des maquettes avec un p'tit jeune pas encore connu : Etienne DAHO.....
La pochette, je l'ai bricolée avec une planche, quelques accessoires et une photo où je cours avec une guitare en feu. Pour la photo, j'ai sacrifié ma première guitare électrique (une Kent), et aussi les poils de mes bras, car le photographe (Jean Claude CARLOTTI) n'avait pas de mode rafale sur son appareil, et il fallait refaire la photo plusieurs fois pour être sûr d'en avoir une bonne !
Stampede thru Europe
L’enregistrement, c'était bien cool, avec des invités top, Serge DERRIEN et Laurence MEILLAREC aux chœurs, et mon pote Nobby CLARKE, flûte et saxophone.
Même après le départ de Claudine, les séances de réenregistrement des pistes de basse se sont passées dans une bonne ambiance.
Dommage que nous ayons accepté la proposition foireuse de Milkshake Rcds......
La pochette, c'est un dessin de DIWAG, dessinateur Nantais, et au dos, un autre dessin, de Florent ROUAUD, chanteur du groupe JESUS ET MOÏSE.
Florent a créé plus tard le logo de mon projet solo, et plusieurs pochettes et livrets de mes CDs.
Téquila live
Enregistré sur deux concerts totalement différents.
Le premier, salle Paul Fort à Nantes, en première partie de Phil GUY, le frère de Buddy GUY.
Le second, au Barclay, café concert légendaire de Guipavas (Brest).
Florian CHAUVET, puis Wilfried HUBERT ont assuré les prises de son et mixage.
Je garde un bon souvenir des deux concerts, même si je préférerai toujours la proximité et la chaleur des cafés concerts.
Pour la pochette nous avions demandé à une jeune créatrice, Isabelle FRIOUX.
++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
Une question qui me tient à cœur.
Il y a quelques années, j’ai lu (mais maintenant impossible d’en retrouver la trace …) que Sean TYLA, le leader de DUCKS DELUXE, et du TYLA GANG avait un besoin quasiment organique de créer, d’écrire. La création lui était indispensable pour vivre, tout simplement.
Philippe, de ton côté quel est ton rapport à l’écriture, la création ?
C'est sûr qu'à partir du moment où on a décidé de jouer d'un instrument toute sa vie (ou plutôt constaté qu'il était évident que ce serait ça où rien....), la création s'impose comme un impératif, on ne va pas se contenter de reproduire les titres de ses idoles. Pour ma part, jouer et chercher de nouveaux riffs, de nouvelles mélodies, je fais ça en permanence, j'ai toujours une guitare à portée de main, et dès que ce que je gratouille me paraît intéressant … hop, j'enregistre pour ne pas oublier. Bon, c'est sûr, je me retrouve avec des tonnes de fausses bonnes idées, mais après quelques réécoutes, ne restent que celles qui iront au bout (....enfin, je l'espère). Par contre, j'ai beaucoup plus de mal avec les textes, j'ai toujours en tête l'idée que ce que je veux dire a déjà été écrit par d'autres, et dix fois mieux que moi.......et le pire, c'est que c'est souvent (toujours) vrai !!.......bref, je ne suis pas un grand poète, on ne peut pas être bon partout !. Mais quand un morceau est terminé, quelle récompense ! Je pense que l'expression « accoucher d'un morceau » n'est pas galvaudée. Cette sensation d'avoir fait ce pourquoi on est là...... Bon, c'est un peu grandiloquent et ça paraît exagéré, mais moi, ça me fait ça.
++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
Philippe, dans le cadre du « One Man Band », il y a eu des concerts plus particuliers que d’autres, comme ce « Contest » à Memphis, dans les bars de Beale Street. C’était en quelle année ? Peux-tu me redire le contexte, l’expérience ?
L'IBC (International Blues Contest) est un évènement qui a lieu tous les ans à Memphis et qui réunit des groupes et artistes solos de blues venus du monde entier, dans chaque pays un jury composé de gens du milieu blues sélectionne ses artistes, et tout le monde se retrouve à jouer dans les bars de Beale Street. Le principe est sympa, mais je ne vois pas l'intérêt de faire un classement, avec demi-finale, finale, etc..., OK, on est aux USA, ils ne peuvent pas s'en empêcher, c'est dans les gènes. Je ne savais rien de cet évènement, jusqu'au jour où Brigitte est venue me chercher au pied de l'arbre où j'étais perché pour couper des branches mortes, et me dire que j'avais été choisi pour cette fois. Manque de bol, c'était la période où, par représailles contre un retard dans la fabrication de cartes d'identité biométriques, les USA exigeaient que les candidats au voyage viennent faire la queue à l'ambassade à Paris pour obtenir un visa. Faire la queue au petit matin en Janvier, le pied !! . Ce jour là nous étions environ 350, et à la sortie, deux personnes seulement avaient été refusées, un vieil Ethiopien, et moi.....Il faut dire que le timing n'était pas terrible, car je venais de sortir un album avec une chanson dédiée à George BUSH Jr. et sa clique, avec un titre sans équivoque : «Criminal».
Malgré l'intervention des organisateurs, rien à faire, tout ce que j'avais gagné, c'était un beau tampon rouge sur mon passeport.......Heureusement, toutes les choses ont une fin. Trois ans plus tard, BUSH a laissé place à OBAMA, et cette fois j'ai pu faire le voyage avec Brigitte sans problème.
Musicalement, bien sûr que c'était intéressant de jouer et d'écouter les autres, mais pour ce qui est du coté tourisme, on se rend vite compte que tout nous est déjà familier (merci les séries télé), depuis le XXL permanent (breakfast, voitures, routes, le fleuve ....etc...) jusqu'à la débauche de moyens pour arrêter une voiture à un carrefour, ou encore le gaspillage d'énergie sans complexe (dans la chambre d'hôtel, la clim' installée dans un trou du mur marchait à fond en permanence, et on pouvait voir le jour tout autour de l'appareil !!). OK, c'était quand même chouette de visiter Sun Studio, et d'assister à une vraie messe gospel.
++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
Et le voyage et concert au Japon… ?
Même genre de surprise, pour le Japon, lorsque nous avons appris que depuis plusieurs années, il existait un festival de jazz à Nigata, ville jumelée avec Nantes, et que chaque année ils invitaient des musiciens Nantais !! Le secret était bien gardé dans le petit cercle de la culture jazz Nantaise. Lorsque Armand MEIGNAN a repris les rênes, la méthode a changé, ils ont décidé d'envoyer une liste de groupes et artistes, et de laisser les japonais choisir.....et cette fois encore, j'ai été élu sans être au courant. Branle-bas de combat, vite gérer le voyage à deux, chargés de matos comme des mulets, Nantes-Paris, Paris-Tokyo, Tokyo-Nigata en train Express, et accueil par les gens de la culture de Nigata, et la famille japonaise qui nous hébergeait pendant trois jours (leur fille apprenait le français).
Musicalement, bien sûr que c'était intéressant de jouer et d'écouter les autres, mais pour ce qui est du coté tourisme, on se rend vite compte que tout nous est déjà familier (merci les séries télé), depuis le XXL permanent (breakfast, voitures, routes, le fleuve ....etc...) jusqu'à la débauche de moyens pour arrêter une voiture à un carrefour, ou encore le gaspillage d'énergie sans complexe (dans la chambre d'hôtel, la clim' installée dans un trou du mur marchait à fond en permanence, et on pouvait voir le jour tout autour de l'appareil !!). OK, c'était quand même chouette de visiter Sun Studio, et d'assister à une vraie messe gospel.
++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
Et le voyage et concert au Japon… ?
Même genre de surprise, pour le Japon, lorsque nous avons appris que depuis plusieurs années, il existait un festival de jazz à Nigata, ville jumelée avec Nantes, et que chaque année ils invitaient des musiciens Nantais !! Le secret était bien gardé dans le petit cercle de la culture jazz Nantaise. Lorsque Armand MEIGNAN a repris les rênes, la méthode a changé, ils ont décidé d'envoyer une liste de groupes et artistes, et de laisser les japonais choisir.....et cette fois encore, j'ai été élu sans être au courant. Branle-bas de combat, vite gérer le voyage à deux, chargés de matos comme des mulets, Nantes-Paris, Paris-Tokyo, Tokyo-Nigata en train Express, et accueil par les gens de la culture de Nigata, et la famille japonaise qui nous hébergeait pendant trois jours (leur fille apprenait le français).
À partir de là, dépaysement total, nos hôtes habitaient en campagne dans les rizières, nous dormions sur des tapis tressés, tout ce que nous mangions nous était inconnu, et excellent (même la pieuvre crue!), le maître de maison ressemblait aux soldats japonais des albums de Tintin et apprenait l'anglais avec des cassettes dans la voiture (niveau « My taylor is rich »), et montrait ses progrès le soir, en prononçant sentencieusement le mot "Whisky", pour annoncer l'heure de l'apéro ! La maîtresse de maison nous a offert un concert de Koto, tout le monde assis par terre. La municipalité nous a fait visiter tout ce qu'il était possible de voir en si peu de temps, puis le jour du concert, ils nous ont emmené voir le lieu. C'était la criée, sur le port, et en fin de matinée, il y avait encore des caisses de poisson partout, on s'est dit que ce n'était pas possible qu'il y ait un festival de jazz ici dans quelques heures!!!. Et bien, quand nous sommes revenus à l'heure des balances, tout était nickel, plus d'odeur de poisson, une belle scène, des loges impeccables ! Mon passage était prévu entre un big band de jazz traditionnel et un quintet de free jazz !!! Sacrée expérience, quand on est seul en scène ! Le coté efficacité des japonais en deux exemples : au moment de préparer mes percussions (remontage du bazar trimballé en pièces détachées), deux de nos accompagnatrices ont vu que je m'attrapais une vraie suée à bricoler, alors sans rien dire elles m'ont rafraîchi avec des éventails pendant toute la manœuvre !!....et sur la scène je n'avais pas de tabouret, en 30 secondes ils ont trouvé deux cageots à poisson, une sangle, et hop, j'avais un beau tabouret !!...Le concert aussi est un bon souvenir, j'ai été bien apprécié, et cerise sur le gâteau, j'ai eu droit à une interview directement sur la scène juste après mon passage. Une journaliste posait les questions à l'un des rares français vivant à Nigata, lui me les traduisait, je lui répondais en français, puis il retraduisait en japonais pour elle, qui répétait ensuite pour le public ! C'était laborieux, mais bien marrant.
++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
Le DVD live : comment c'est venu ?
Gérard PELISSON, un cinéaste animalier de Lyon, gérait un cabaret, l'Étoile Royale, et avait l'idée d'y tourner une série de vidéos de concerts blues et jazz. Il nous avait proposé un deal intéressant : un concert rémunéré, une journée de réglages la veille, et sortie d'un DVD dans sa série. Évidemment, nous avons accepté. Tout s'est passé comme prévu, sauf que d'autres artistes ayant fait la même chose n'étaient pas satisfaits du résultat, et s'opposaient à l'exploitation en vidéo.......donc pas de collection jazz blues. Du coup, nous avons proposé de récupérer les cassettes de mon concert qui étaient déjà fabriquées, et nous les vendons en direct à la fin de mes concerts.
++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
Merci pour ta patience et disponibilité !
++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
Le DVD live : comment c'est venu ?
Gérard PELISSON, un cinéaste animalier de Lyon, gérait un cabaret, l'Étoile Royale, et avait l'idée d'y tourner une série de vidéos de concerts blues et jazz. Il nous avait proposé un deal intéressant : un concert rémunéré, une journée de réglages la veille, et sortie d'un DVD dans sa série. Évidemment, nous avons accepté. Tout s'est passé comme prévu, sauf que d'autres artistes ayant fait la même chose n'étaient pas satisfaits du résultat, et s'opposaient à l'exploitation en vidéo.......donc pas de collection jazz blues. Du coup, nous avons proposé de récupérer les cassettes de mon concert qui étaient déjà fabriquées, et nous les vendons en direct à la fin de mes concerts.
++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
Voilà, maintenant vous savez tout sur Philippe MENARD et ses différents projets.
Pensez-à réviser, une interrogation écrite surprise est toujours possible.
Herve COLOMBET






.jpg)








Commentaires