DISCOTHÈQUE FROM A TO Z & BACK AGAIN – Part 8 – lettre F
F comme Flat Duo Jets, puis Dex Romweber
Duo ou solo, ex-aequo avec Charlie Feathers. Ces mecs Dex et Crow étaient des
génies. J’ai déjà évoqué leur cas diverses fois, notamment dans un article
consacré à Dex juste après sa disparition le 16 février 2024. Comme on peut le
constater sur la photo, pas mal des disques de FDJ ne sont sortis que format
CD. Ils commencent à être réédités en vinyle, sans bonus, contrairement à
l’inverse (rééditions CD).
Il y a
beaucoup de groupe que se qualifient de Fabulous, comme les Wailers (classés à
W) le temps de leurs deux premiers album ou les Courettes récemment. J’ai retenu trois
fabulous essentiels pour moi, des singles, et surtout pour la B side : The
Fabulous XL’s, Tropic Of Cancer, un single garage instro de 1964,
morceau assez long, hypnotique. Aussi bons, The Fabulous Tempoes avec Nut
Sundae, un morceau R’n’B tout aussi jouissif. Un peu plus classique, Dimples
/ Wee Wee Hours (John Lee Hooker /
Chuck Berry) par les Fabulous Silver Tones, une face R’n’B, l’autre R’n’R,
1960.
Pas de
Flamin’ Groovies, car je les classe à la lettre G. Je m’aperçois que j’ai zappé
par mal de trucs français ou garage des années 80-90. On m’aurait reproché de
ne pas évoquer les Fleshtones ou les Fuzztones, voilà, c’est fait (L'Archiviste : T'inquiète pas, on te fera pas de reproche et nous sommes nombreux à essayer de compléter l'article). J’allais
oublier de citer un (par lettre) groupe que je n’apprécie pas, ici les Foo
Fighters (L'archiviste : Tu n'es pas le seul, vive le fanzine Dead Groll!).
Voici les autres
artistes en F que j’ai envie de citer avant de reprendre les listes
habituelles, en commençant par Kim Fowley, des albums géniaux : quelques
morceaux de Outrageous et de Good Clean Fun (1968, 1969, couplés
pour la sortie française), la totalité de la trilogie garage / glam (1972-1974)
I’m Bad, International Heroes et Animal God Of The Street, l’un
des albums Skydog les plus vendus, les disques anglais 1977-78 - d’autres plus
tardifs très bons aussi : White Negroes In Deutschland, en
collaboration avec Chris Wilson (1993), Kings Of Saturday Night avec Ben
Vaughn (1995) ou encore Adventures In Dreamland (2004) - certains plus
difficile à écouter, voire foutage de gueule – Born To Be Wild (2ème
LP, 1968), pochette prometteuse mais à l’écoute que des instrumentaux joués au
clavier, They’re Coming To Take Me Away, Ha-Haaa!, enregistré à l’envers,
sorti sous le nom Napoleon XIV en 1966. Voilà ma série très sélective (1/4 de
mes albums de KF). Il y a aussi bien sûr des singles à explorer.
Je continue
par ordre alpha avec Marianne Faithfull qu’il est également inutile de
présenter et dont j’aime particulière l’album A Secret Life de 1995. On
reste en Angleterre et Stones related avec Chris Farlowe. J’adore les Famous
Times, des anglais aussi, j’en parlerai à la lettre R comme Rockingbirds.
Les trois premiers albums (1972-1975) R’n’R / Groovies de Flash Cadillac &
The Continental Kids sont extras, forget the rest. Un peu de folk avec Jackson
C. Frank, dont le 1er album (1965) est un must qu’on retrouve
sur la compile essentielle Blues Run The Game (double CD, 2003). Je
termine cette partie par des punks australiens, Fun Things, dont le EP 4
titres de 1980 aurait été un des meilleurs singles (post) punk de tous les
temps s’il s’était limité à deux titres, Savage et Lipstick,
justement choisis par un label français pour une réédition en 1985. On croirait
entendre les Saints période I’m Stranded.
Il y a de
très bons singles garage à la lettre F : les Fabs, au nom bien
mérité avec le double sider de 1966 That’s The Bag I’m In, morceau de
Fred Neil (orthographié Niel sur le 7’’) et Dinah Wants Religion, deux
morceaux qu’on retrouve sur les Back From The Grave. Je vais citer ici
les Fanatics et leur premier et très largement meilleur single (1965) I
Will Not Be Lonely dont les Cramps se sont inspirés pour New Kind Of
Kick, ainsi que Miniskirt Blues des Flower Children (1967)
que les Cramps ont repris avec Iggy Pop en invité, cela allégera la partie
LAIF. Encore une B side avec Whip And Jerks par les Fenways (1964). Max
Frost & The Troopers est au départ un groupe fiction monté à l’occasion
du film Wild In The Streets (Les Troupes De La Colère, 1968), qui
a quand même réalisé un album et x singles, dont pour commencer le fabuleux Shapes
Of Things To Come, repris par Dex Romweber sur son (tout) dernier album. Si
des fans des Fugs lisent cet article, j’ai des albums à vendre (L'Archiviste : Bonne idée, nous devrions créer une rubrique petites annonces 😏).
Garage plus récent avec Fe Fi Fo Fums, qui ont sorti au moins un bon single Electofize
Me, en 2004, The Fells dont l’album éponyme (2007) contient une version de Do
The Dance, meilleure à mon avis que l’originale des Weirdos. Les Fevers,
bof, à part une bonne cover de Let Me Rock des Groovies. Les Flametrick
Subs ont quant à eux repris The Way I Walk. The 54 Nude Honeys, c’est un
cran en dessous de leurs compatriotes les 5-6-7-8’s. J’aime tout des Fireworks,
le groupe de Darin Lin Wood, ex Red Devils, ’68 Comeback, Blacktop avec parfois
le non rancunier Mick Collins en guest, particulièrement leur version de I
Need Your Luven, de Jack Starr. The Flakes, du Mummy Russell Quan, ont
sorti une flopée de 7’’ intéressants (davantage que l’album). Est-ce du
garage ? J’ai bien aimé les Flaming Stars, le groupe de Max Décharné, il
me reste quelques singles. Les garage punks canadiens Forbidden Dimension ont
quelques bons morceaux répartis sur leurs albums. The Friggs est un all women
garage band featuring Palmyra Delran (Ben Vaugh, Pink Slip Daddy), j’ai gardé
leurs trois premiers singles. J’ai déjà longuement parlé précédemment des Futures
Primitives, des ovnis venus d’Afrique du Sud.
Pour les français,
je retiens en priorité les Fatals, un des rares groupes garage avec
mélodie français (avec les Gry-Grys davantage R’n’B) à avoir eu du succès à
l’étranger, notamment aux USA. Ils ont sorti, entre 2003 et 2006 (+ un EP Lost
Recordings en 2008), huit singles, un 10’’ et un album, tous géniaux. Il y
a aussi des live genre WFMU et des démos, ah cette version de Don’t Haunt Me
des Compulsive Gamblers. Les membres du groupe ont ensuite mené d’autres
projets, dont je retiens surtout ceux de Vince, le chanteur guitariste, comme
Chimiks, Boppopkillers ou les plus récents Destination Lonely, dont il ne fait plus partie. Kung Fu
Escalators aussi, pour citer un groupe d’un autre ex Fatal, Marco. Garage
aussi, mais plus expérimental, avec un seul EP à leur actif courant 90’s, Thee
Fastdominos, j’aime bien ce single, je ne sais rien du groupe. J’ai gardé mes
singles de Nino Ferrer achetés gamin, le EP Je Veux Être Noir et
sa reprise de James Brown, Le Téléphon et le plus tardif Le Sud. Le
troisième et dernier album de France / Angleterre (1982), Michael, et
surtout sa B side Jonathan Richman, hommage du niveau de Alex Chilton
par les Replacements.
J’ai tiré au
sort, d’abord les artistes reprenant un morceau composé par Dan Penn, puis la
soul / R’n’B / doo wop, puis les Lux & Ivy’s faves suivis des autres artistes
R’n’R / rockabilly / novelty.
Ils ont
repris ou collaborés avec Dan Penn : Donnie Fritts est un
des premiers songwriters avec qui DP a co-composé, notamment pour Arthur
Alexander – Rainbow Road, etc - qui leur a appris à composer avec le
cœur. Je recommande tous les disques de Donnie Fritts (7 albums et 3 singles,
1974-2017). La méga star australienne Johnny Farnham a eu le bon goût, comme
deux autres artistes australiens, de reprendre, dès 1972, Nobody’s Fool,
nom du 1er album de DP (1973, le 7’’ datait de 1970). En Italie,
Nico Fidenco adaptait Come On, en 1964, chanson écrite l’année
précédente pour Tommy Roe. Formula a repris deux fois DP, sur un single de 1965
puis sur leur LP de 1972. Dan a composé deux singles pour Jeannie Fortune
/ Greene, la femme de Marlin, co-auteur de quelques chansons avec DP. Elle a
aussi sorti un LP et quelques singles sous son vrai nom. Deux (des trois) singles
aussi pour Art Freeman (1966-67). Les argentins Freedom ont interprété Fields
Of Clover. Magnifique morceau, I Pray For Rain, écrit pour les Box
Tops, interprété ici l’année suivante (1968) par Flash & The Board Of
Directors, avec une B side également composée par DP. Emile Ford interprète
brillamment Far From The Maddening Crowd (1966), un morceau initialement
écrit pour les Drifters (post Ben E King). JD Fox a repris, avec ses Sunset
Travelers, x morceaux de DP durant sa carrière et il a sorti des albums tribute
à Spooner Oldham et Donnie Fritts, dont beaucoup co-composés avec DP. Les power
pop avant l’heure John Fred & His Playboy Band ont eu la bonne idée de placer
Out Of Left Field en B side de leur tube Judy In Disguise (1967)
et les Four Freshmen Cry Like A Baby sur leur très bon album Different
Strokes (1969). Je termine par l’inévitable reprise de The Dark End Of
The Street, version reggae cette fois, par Phillip Frazer.
Soul / R’n’B / doo wop : j’aurais pu citer lady soul Aretha Franklin dans le chapitre précédent, mais à part Do Right Man, Do Right Woman (1967), écrite pour elle par Dan Penn & Chips Moman, elle n’a repris plus tard que The Dark End Of The Street du même tandem. C’est d’ailleurs grâce à son passage chez Fame, juste après avoir signé sur Atlantic que son talent a explosé. Bien que non songwriteuse, elle s’est réapproprié des morceaux comme Satisfaction, Respect (the other big O) ou Chain Of Fools (Don Covay). Chez les Franklin, il y a aussi la sœur, Erma, surtout connue pour son interprétation de Piece Of My Heart, énorme succès pour Janis Joplin l’année suivante (1968). L’autre monstre de la soul de la lettre F qu’on ne présente plus, c’est Eddie Floyd, autant compositeur que chanteur et dont mon album préféré est Down To Earth (1971). Eddie Floyd avait commencé avec les Falcons, qui comprenaient aussi Sir Mack Rice et Wilson Pickett avant que ce dernier les snobe pour entamer une carrière solo, comme le raconte Eddie dans son bouquin hilarant Knock! Knock! Knock! On Wood - My Life Is Soul. De superbes morceaux des Falcons, comme I Found A Love. Je viens de citer Sir Mack Rice, qui a notamment composé, avec Andre William, Shake A Tail Feather pour les Five Du-Tones (1963). Dans la série des Five, il y a les "5" Royales, ex Royal Sons Quintet, passant du gospel au R’n’B avec des morceaux comme Just As I Am, Right Around The Corner,... Doo wop encore avec les Five Satins, In The Still Of The night, 1956 et les Five Keys, avec sûrement la plus belle version de Glory Of Love (1951). Après les Five viennent les Four (4 après 5, logique, non ?) : un Stormy Weather différent, toujours du doo wop, par les Four Casts, deux Four Sounds différents, le 1er doo wop avec Tall Lanky Papa, l’autre soul / R’n’B avec Mama Ubangi Bangi. Et bien sûr les Four Tops, groupe Tamla Motown pris en charge par l’équipe Holland / Dozier / Holland, qu’on ne présente plus, blah blah blah. Les blancs pouvaient écouter du doo wop pop avec les Fours Seasons. Encore du doo wop, les Fabulaires avec The Wedding Song (1963), les géniaux Flamingos avec notamment I Only Have Eyes For You, tchoo bop tchoo bop… (1956), encore un LAIF, j'anticipe. Les Fleetwoods avec Come Soflty To Me et Unchained Melody (LP Mr. Blue, 1959) ne sont pas blacks, donc pas considérés doo wop, mais plutôt pop vocals. Je reprends la liste alpha avec les Flirtations, Nothing But A Heartache (1969), single génial, mais l’album entier est très bon aussi. Le morceau vedette du duo Inez & Charlie Foxx, c’est Mockingbird (1963) et celui des des Foundations c'est Build Me Up Buttercup (1968), repris notamment par David Johansen et Yo La Tengo, parmi une cinquantaine d’autres. Do You Wanna Dance? (1958) de Bobby Freeman a quant à lui été repris plus de 150 fois, Beach Boys, Ramones, … Ce n’est pas le cas de I Love You For All Reasons (quel titre, 1971) des funky soul Fuzz, bon morceau pourtant. Lowell Fulson est un géant du blues électrique.
Lux &
Ivy’s Faves : Charlie
Feathers était le chanteur favori de Lux Interior. Les Cramps ont repris I
Can’t Hardly Stand It, leurs shows de 1986 finissaient par It’s Just That
Song et ils se sont inspirés de One Hand Loose pour composer Creature
From The Black Leather Lagoon et de la version de Charlie de Tear It Up.
Tous les singles de Charlie Feathers sont indispensables, qu’ils soient rockabilly
ou country, les premiers (1955) sortis sur Sun, Meteor, Flip, King, Kay,
Memphis, Holiday Inn, Philwood – ils valent une fortune mais ont été réédités,
piratés plutôt – ceux des années 70 sur Pompadour, Rollin’ Rock et Feathers,
sont propre label, 13 au total, réunis sur un coffret en 2019. Les premiers
albums, Volume 1 et Volume 2, indispensables aussi, uniquement précédés
par un live en 1976 et de nombreuses compiles sont également sortis sur son
label en 1979. Après il y a la période New Rose puis le dernier album en 1991,
produit par Ben Vaughn. Du début à la fin, Charlie Feathers a sorti des
merveilles, souvent composées par lui, et quand ce sont des reprises, il s’est
réapproprié les morceaux. Il existe tellement de compiles (acoustic, demos, etc),
s’il y en a une à conseiller ce serait peut-être Jungle Fever (1955-1962
Recordings) mais, encore une fois cela s’écoute mieux sur singles.
Je continue les LAIF avec les morceaux repris par les Cramps ou dont ils se
sont inspirés : Mule Skinner Blues n’est pas des Fender Men (1960),
le morceau est beaucoup plus vieux (1928), mais c’est de leur version qu’ils se
sont inspirés. Ils se sont inspirés de Mar Gaya des Fender IV (1964)
pour composer Wilder Wilder Faster Faster, de Dragster (hot rod,
bien sûr, 1963), de Johnny Fortune pour Wrong Way Ticket, de
Werewolf / No Werewolf (1960) des Frantics pour Don’t Eat Stuff Off
The Sidewalk, dont L&I appréciaient aussi le single The Whip (1960). Ces
Frantics, de Seattle, ont été les premiers à reprendre Louie Louie, sur
scène, mais ils ne l’ont jamais enregistré. Trois des membres des Frantics ont
ensuite rejoint Skip Spence pour former Moby Grape. Les Cramps ont repris Sinners (live seulement, officiellement, avant la sortie
de How To Make A Monster) de Freddie & The Hitch-Hikers ;
Ils adoraient aussi la dace A du single (1961), Mop Flop (that’s where the
mop flop…).
Liste alpha pour en finir avec les LAIF : il y a d’autres Falcons, doo wop ceux-là, dont Lux et Ivy appréciaient la B side de leur seul single (1957), Now That It’s Over. It’s Love par Jay Fanning (1961), pas mon single préféré, belle voix mais morceau un peu mou, qui a la chance d’être sorti avec une cover, pas fréquent à l’époque. Croisement de genres avec Wong Fu de Mickey Farrell &The Dynamics (1963), R’n’R / doo wop, Chicken Rock de Fat Daddy Holmes, R’n’R / R’n’B et Savage Girl de Felix & His Fabulous Cats (1964), R’n’R garage. Des Five encore, les Five Finks avec Boss (1965), c’est du garage, les Five Stars, Pickin’ On The Wrong Chicken (1958), du R’n’R, les Five Sharps, Stormy Weather, une tuerie doo wop de 1952, leur seul 7’’, (un 78 RPM au départ) et les 5 Jones Boys, du jazz avec Mr Ghost Goes To Town (1937). Deux novelties : les Forbidden Five avec R.F.D. Rangoon / Enchanted Farm (1959), deux instrumentaux irrésistibles avec, comme leur nom l’indique, des bruits d’animaux (je ne suis pas certain que cette description vous donne envie d’acheter) et les Fortune Tellers avec Song Of The Nairobi Trio (1963). Encore des Four, on retourne au plus classique R’n’R avec une autre version de Short Shorts, un des morceaux préférés d’Ivy (au propre comme au figuré) par les Four Winds (1958), The Message / My Inspiration, le seul single, doo wop, 1953, des Four Plaid Throats et You Been Torturing Me des Four Young Men, futurs Castaways, avec Eddie Cochran à la guitare (1961, donc enregistré en 1960). D’autres Frantics, garage ceux-là, avec (Do The) Jack-Knife, une B side (1965), Frankie & Margie avec leur génial The Martian Boogie (1957). R’n’R un peu mou (dû à son nom, peut-être) avec Don French et son Lonely Saturday Night de 1959. Encore un instrumental, Pad de Fritz & Jerry, leur seul single (1958). Werly Fairburn n’a sorti que des singles, dont Everybody’s Rockin’ et Talk To Me Baby (1957), mais comme Lux & Ivy avaient à un moment mis ce dernier morceau sur leur répondeur téléphonique – j’avais lu ça dans un article de Philippe Garnier - on peut supposer qu’ils aimaient ce single.
Dans le même
ordre d’idée, je parierai que L&I avaient aussi dans leur collection de
disques la totalité des singles R’n’R / rockabilly / surf / hot rod que
je vais mentionner ci-dessous, mais aucun spécialiste des LAIF ne les a
mentionnés, je ne voudrais pas les vexer. La première version de Bertha Lou
n’est pas de Johnny Faire – single sorti un mois après celle de Dorsey
Burnette (nov 1957) - mais c’est une des meilleures, avec celle de Tav Falco. Johnny
Fay & The Blazers n’ont qu’un seul single à leur actif, Sweet Linda Brown
(1962). Don Feger en a sorti deux en 1958, dans le genre R’n’R / country. Deux
purs singles de rockabilly par des Felts, Derrell avec Playmates (1958)
et Narvell avec Kiss-A-Me Baby (1957). Les Fireballs ont pas mal de
singles surf à leur actif. Frankie Ford est surtout connu pour Sea Cruise
(1958, avec Roberta en B side, repris notamment par les Real Kids), c’est
la première version sortie, bien que Huey Piano Smith, son créateur, l’avait
enregistrée précédemment, ainsi que plus de 200 autres artistes, dont chez nous
les Jones. J’adore Down By The Old Mill Stream par les Frantics Four,
le premier de leurs deux singles (1960). Parmi les incontournables Mad Mike
faves, il y a les Frogmen et leur premier single (sur 3), au nom
approprié, Underwater (1961). Je finis par Bobby Fuller (Mr I Fought
The Law, etc), on reparlera de son single génial avec les Shindigs.
Gérard donne sa liste de la lettre F :
Je rejoins Jean Jacques sur les Fabulous Thunderbirds. J’ai les 7 premiers albums ( vinyl ). J’adore. Du blues rock simple et redoutablement efficace. Après, ils m’ont perdu en voulant polir leur son, améliorer la production.
Rock
Et Foghat ? J’ai 2 albums. Le premier, « Foghat », de 1972, produit par Dave Edmunds. Du bon rock. Classique. 5 ans plus tard, en 1977, ils enregistrent un album live à New York, « Foghat Live ». L’originalité de leurs titres d’albums est remarquable.
Ce n’est pas un secret, je suis un admirateur de Sean Tyla... Je cite donc « Force’s First », l’album (unique) de The Force avec, entre autres, Deke Leonard. Ceci pour parler un peu de Sean… Mais, franchement, je n’aime pas cet album. Un loupé.
On revient maintenant à du rock enregistré plus récemment, mais d’influence 70’s avec Furies. Pour Furies, je suis encore d’accord avec Jean Jacques. Furies n’a jamais mis de « The » ou « Los » (ils sont espagnols) devant leur nom. Furies, c’est 2 mecs, à la basse et batterie, et une fille (Maria), au chant et guitare. C’est du rock à la Slade, ou Sweet, ou … Giuda, en encore plus simple (ils ne sont que 3). Ca donne envie de chanter avec Maria et de taper du pied. Du bon temps garanti, même si on sent rapidement une limitation technique à la guitare. Néanmoins, c’est un très bon moment assuré. Un 45 tours en 2016, un album en 2018, et puis plus rien. J’adore leur version de « Nutbush City Limits ». Profitez de ces 30 minutes de concert dans un club de Bratislava :
Français
Personne, même pas Gérard le Stéphanois (comme moi) n’a cité Factory. Oui, ils ne sont pas de Saint Etienne, mais de Givors, comme Ganafoul. Et comme Ganafoul, ils ont hésité entre Français et Anglais. J’aime bien l’album « Cache Ta Joie », composé pour une création de la Comédie de Saint Etienne : la mise en scène, par Daniel Benoin, de la seule pièce de théâtre écrite par Jean Patrick Manchette. Une collaboration unique entre Benoin, Manchette et Factory.
Je partage aussi l’avis de Jean Jacques sur Fixed Up, mené par François Lebas. Une carrière impeccable, pas un seul raté. J’adore François Lebas pour sa constance, son intégrité, sa radicalité, quels que soient les groupes : Fixed Up, Backsliders ou Asphalt Tuaregs, ou Double Shot. Pas un poseur.
Par contre, pour François Premiers, je ne partage pas trop. C’est pas mal, mais il me manque la radicalité de François.
Blues
Les Fieldstones : du blues de Memphis, produit par David Evans (oui, le même universitaire musicologue qui a lancé et poussé le carrière de la Louve, Jessie Mae Hemphill). Par contre, le blues des Fielstones n’est pas très original. Pas beaucoup de charisme.
Et T-Model Ford ? Il vaut d’être cité ici, ne serait-ce que pour son nom. Mais ce serait dommage de ne pas s’intéresser à sa musique. Récupéré par Fat Possum, il a sorti plusieurs albums vraiment recommandables. D’ailleurs, je recommande chaudement. Du blues raw, sans concession.
Et, pour finir, un style dont on ne parle jamais dans les Monstres Sacrés, la musique africaine
Maintenant, un petit BIJOU (mais non ... pas le groupe français !) que sont Les Filles De Illighadad. Patrick les aurait classées à « I » … Ce sont 2 ou 3 filles du Niger. Bien sûr, rien à voir avec le rock ou le blues. Quoi que … on peut toujours voir des influences du blues dans la musique Africaine. Les Filles de Illaghadad sont du nord Niger. Il s’agit, pour moi, d’une musique aussi agréable à écouter que Jessie Mae Hemphill (dans un style différent), Tinariwen ou Tamikrest (je vous reparlerai un jour de ces 2 derniers, groupes maliens, en abordant la lettre « T », mais « Œ » ou « Ω » pour Patrick …).
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