THE CRAMPS day by day part 4 – 1978
Les Cramps commencent l’année par un show à Toronto, au Canada, avant d’enchainer sur plusieurs dates au CBGB, dont celui du 13 janvier (un vendredi, bien sûr) sera enregistré mais ne sortira qu’en 1993 sous le nom de Frank Furter & The Hot Dogs. Le LP, offert aux fans lors du show 25ème anniversaire du CBGB le 10 décembre 1993, est donc un objet promo, avec insert, sorti sur le label Medecine, tiré à 500 exemplaires. Il sera réédité plus tard sur les bootlegs Lucky Thirteen (CD) puis Frank Further (sic) & The Hot Dogs (LP), avant une sortie officielle sur le double CD How To Make A Monster (2003).
En février, les Cramps sont à l’honneur d’un reportage
baptisé Raunch & Roll, diffusé sur deux jours sur la chaine CBS-TV
new. CBS choisit une photo (quart de page) des Cramps pour faire la promo du
reportage dans le NY Times, le Daily News et le Post.
Sortie du 1er single Surfin’ Bird
(Trashmen) / The Way I Walk (Jack Scott) en avril. La pochette de la 1ère
édition est verte, avec un dos rouge ou orange. Comme on l’a vu, le single
aurait dû sortir sur Ork, il y a aussi eu des pourparlers pour une sortie sur
Sensible Records (le label des Rezillos), mais c’est finalement sur Vengeance
(666), le propre label des Cramps, que le disque paraîtra. Il restera 14
semaines dans les Record World new wave charts. Il aura droit à une chronique dans le magazine
Français Feeling, dans lequel paraîtront aussi plusieurs photos des Cramps à
l’occasion d’un article de JD Martignon sur la scène New Yorkaise (article
partiel ci-dessous). Le 1er vrai article de fonds français, signé
Philippe Garnier, ne sera publié que l’année suivante.
En mai, ils tournent Human Fly, une vidéo Super U de 4-5 minutes, diffusée une paire de fois lors de concerts puis longtemps restée
inédite. Ils redonnent aussi deux shows au Rat de Boston.
https://www.youtube.com/watch?v=33eE1KUNJV8
Juin, 1ère tournée West coast / californienne. Les Cramps ouvrent pour les Runaways du 2 au 4
juin au Whiskey A Go-Go à LA, puis y passent en vedette les 6 et 7 du même
mois. Ils jouent aussi au Mabuhay, à San Francisco. Le magazine Slash leur
consacre une longue interview.
Le 13 juin, ils jouent au NAPA State Mental Hospital, à
Napa, devant une foule de soi-disant arriérés mentaux. Lux : on m’a dit
que certains d’entre vous étaient un peu givrés, je n’en ai pas l’impression.
On parle souvent de Live At The Apollo de James Brown, de Kick Out
The Jams du MC5, entre autres, comme album live ultime. Jugez sur pièce
avec celui-ci (disponible aussi sur Youtube), avec les Mutants en ouverture (bof), sorti format VHS, puis DVD,
avec une récente réédition blue-ray (photo ci-dessous). Les russes (hi Darren)
en sortiront une version LP en 2019 sous le nom de M-M-M-M-M-M-M-M-M Mad Mad
Daddies, après que deux EP grec et polonais, tirés chacun à 50 exemplaires, en aient présenté quelques extraits.
Réédition récente blue-ray du NAPA show avec bonus (posters, booklet, cartes)
En juillet, les Cramps vont jouer dans (leur sweet home)
l’Ohio et donnent notamment un concert privé le 4 juillet à Brathenal, dans la banlieue chic de
Cleveland. La scène se limite à un balcon, dominant le lac Érié. Ce show a été
bootlegé, ainsi que ceux donnés les 21 et 22 juillet suivants au Horseshoe
Tavern, à Toronto.
En balade à Akron, ils se font arrêter alors qu’ils
déambulent dans le cimetière dans le corbillard d’un copain.
En août/ septembre, ils continuent de jouer à New York,
Philadelphie, où ils apparaissent à nouveau sur CBS-TV new, à Washington, dans
le New Jersey…
Halloween, sortie de Human Fly / Domino (Roy Orbison)
sur Vengeance 668. Sur les premiers exemplaires, pochette mauve, le nom Cramps glowes
in the dark. Le verso représente un cliché des Cramps extrait de leur vidéo
Human Fly. Human Fly est un original composé par Lux et Ivy, dont le
riff s’inspire de The Green Mosquito des Tune Rockers (1958) et de Do The Fly des Rovin' Gamblers (1961). C’est un des
morceaux des Cramps les plus repris. Peu de versions sont intéressantes -
celles qui ressemblent trop à l’original n’apportent rien au morceau, certaines
sont horribles - en particulier les versions psycho. Les seules versions
intéressantes à mon avis sont celles de Sonovac, des anglais (7’’ en 2000), de
Nils Westphal / Damnation Kids, versions lentes et rapides sur Trash Is Neat
Vol 3- Celebrating 30 Years Of Crampdom (double CD 2006) et des Thingz
(album Vault Of Tomorrow, 2017), qui m’ont expliqué qu’ils chantaient le
morceau en duo à cause de la transition difficile I’ve got 96 tears and 96
eyes / I’ve got a garbage brain…, j’en sais quelque chose. Le premier
pressage de 6 000 exemplaires se vend bien et reçoit d’excellentes
critiques. Les heddos anglais de l’époque (NME, Melody Maker, Sounds) y vont
tous de leurs articles de fonds.
NME 10 juin 1978 (article de 2 pages)
Le single 667 sera envisagé mais seulement des étiquettes
seront gravées. Un bootleg Vengeance 669, Mad Daddy / Rockin’ Bones est
apparu à partir de 2014, avec plusieurs couleurs de vinyles.
Chris Spedding, après avoir assisté à un show des Cramps, leur dit
qu’il souhaite les produire. La session, disponible sur le LP The Last Record
(Tränsylvåñan Täpes MCMLXXVIII), un bootleg français de 1981 récemment
réédité avec bonus, aura lieu en décembre 1978 ou en janvier 1979, selon les sources
- le LP mentionne 1978, les Cramps évoquent 1979 dans une interview. Les démos mises en
boîte lors de cette session au Hot House Studio, à New York sont Weekend
On Mars, Rockin’ Bones (Ronnie Dawson), I Can’t Hardly Stand It (Charlie
Feathers), Lonesome Town (Ricky Nelson), Uranium Rock (Warren
Smith) & Twist And Shout, une première mouture de ce qui deviendra Drug Train.
Fin habituelle de ce chapitre avec
une petite liste des autres bootlegs (sans redites par rapport à ceux déjà cités en fin de
year by year 1977) qui contiennent des sessions ou des enregistrements live en
1978 (en totalité ou partie), à ma connaissance :
LP’s : Demon Of The Swamps
Vol 1 est tiré d’un des shows au Max’s Kansas City en novembre (8, 10 ou
11 ?),
CD’s / K7 : 2 des 3 shows à l’Atlantis
Club (ensuite devenu 9 :30) à Washington en avril ont été enregistrés,
ainsi que celui de Grendel's Lair, Philadelphia le 2 octobre, et ceux du
Hot Club, toujours à Philadelphie, les 8 et 9 décembre,
7’’ : Live At The
Psychedelly Bethesda, MD, USA 8-9-1978 (7’’ grec limité à 30 exemplaires
dont quelques-uns avec emballage cercueil). Le show entier a également été
enregistré.
Patrick Bainée
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