BOSTON CITY LIMITS #3 : WILLIE LOCO 80TH BIRTHDAY PARTY

 
 
Jeudi 18 janvier, je me suis rendu au vernissage de l'expo photo d'Anne Rearick dans la Galerie qui présente ses oeuvres depuis à peu près dix ans  à Paris. Comme il a été expliqué dans un article précédent Annie est la femme de Willie Loco Alexander et je venais la voir pour qu'elle me raconte elle-même comment s'était déroulée la Birthday Party qu'elle avait organisée le samedi précédent à Gloucester pour les quatre-vingt ans de Willie, en fait c'est son 81e anniversaire. La première occasion de faire une vraie fête depuis la pandémie. La borne Avant ou Après Jésus Christ semble avoir été remplacée par Avant ou Après COVID. Arrivé vers 18h30 dans l'île Saint Louis, il n'y avait pas encore trop de monde. Annie était en train de répondre aux questions de dames vénérables qui devaient faire partie de l'intelligentsia artistico-journalistique et m'a fait un petit signe de loin pour me dire d'aller me servir un verre, ce que je fis le blanc de Gascogne étant à mon goût.
A nap (photo A. Rearick) en fait c'est willie qui fait la sieste
 
J'aime beaucoup les photos que prend Annie qui réussissent à capter des moments de vie parfois désuets que ce soit à Sète, dans le Perche, au Pays Basque, mais aussi  au Kazakhstan, en Idaho ou en Afrique du Sud. Mais comme elle me le répète souvent elle ne photographie jamais de concerts ou de rockstars dans l'exercice de leur fonction. Ainsi Finalement, ayant réussi à se libérer, elle vint  m'embrasser. Avec le jet lag elle n'avait toujours pas récupéré de la fiesta de l'anniv.
Cela avait eu lieu dans un club nommé The Cut dont c'était l'ouverture/inauguration en quelque sorte. Il y avait 150 invités et 450 personnes en tout sans compter une queue à l'extérieur du club qui faisait le tour du pâté de maisons, tous venus pour assister aux concerts hommages avec 26 groupes comptant là le gratin du Boston rock. Il suffit de lire la liste pour s'en convaincre.
 
The Cut (photo John Keegan)


L'événement commencé à 18h s'acheva à minuit (on est aux US, les horaires restent stricts). Donc les groupes défilèrent littéralement sur scène en interprétant chacun une chanson de Willie et une ou deux de leur propre répertoire. Un film a été tourné qui couvre toute la soirée et comme elle me l'avait promis, Annie me l'a fait parvenir. J'ai donc composé le récit qui suit en utilisant ce que m'a dit Annie et la vision du film. C'est Richie Parsons ( Unnatural Axe ) qui eut l'honneur d'ouvrir les hostilités après un hommage bien senti de Oedipus le DJ légendaire qui expliqua l'importance de Willie dans l'histoire du Boston rock. " Sans lui, aucun d'entre nous ne serait là.." Richie Parsons chanta une version presque Byrdsienne de "Everybody knows". Puis ce fut The Darlings qui enchaînèrent des versions acoustiques poignantes de "Gin" et du morceau emblématique de Johnny Thunders "You can't put your arms around memory"  
 

Ensuite les fabuleux Classic Ruins enchaînèrent "Dirty Eddie" et leur classique "Rooms start spinning" , Franck Rowe et Carl Biancucci sont toujours parfaits. Après on ne peut pas tout passer en revue mais on put entendre Le Persistence of Memory Orchestra, l'autre groupe de Willie, Reddy Teddy, les Devotions et les choses sérieuses commencèrent. 
 
D'abord les Neighborhoods originaux drivés par Dave Minehan qui sautait partout comme toujours...
 

 
Puis le Boom Boom Band original
(Sev Grossman, Billy Loosigian et David Mc Lean) monta sur scène pour accompagner des invités choisis particulièrement par Willie.
John Macey qui livra une version désopilante de "Looking like a bimbo".
Kenne Highland  suivit avec son look improbable qui lui avait valu de ne pas être reconnu à l'entrée par le service de sécurité et donc rejeté. Annie dut expliquer aux vigiles qu'il était bien un musicien invité surtout que Willie considère qu'il est le meilleur pour chanter "At the Rat" . Toute bedaine en avant et tête de Santa Claus il s'exécuta avec brio.


Et Wiilie monta rejoindre son groupe pour interpréter ses morceaux de bravoure , "Home is", "Mass Ave" et  "Rock'n roll 78"
 


 Mission of Burma, reformé pour l'occasion reprit "Hit her with de axe" avec Willie.

 Ensuite ce fut Randy Black and the  Heathcroppers.  
Mais tout le monde attendait John Felice que personne n'avait vu sur scène depuis 6 à 7 ans. 
 
 

II a tenu à venir malgré sa petite santé actuelle et son arthrose dans les doigts. Il est maintenant totalement clean. S'il portait des lunettes de soleil c'est parce que son visage est très marqué, il y a littéralement des traits noirs sous ses yeux, beaucoup plus que des cernes.
Il était accompagné aux drums de David Robinson (des Modern Lovers puis de DMZ, puis des Cars). Car si Felice a repris "Who needs you"  des Real Kids, il a surtout joué "Roadrunner" des Modern Lovers de Jonathan Richman.
 Après sa performance John Felice a espéré revoir tout le monde  l'an prochain si personne ne passe l'arme à gauche a-t'il précisé, pas très optimiste le garçon.
 
Et Jen D'Angora monta sur scène pour interpréter une chanson des Ronnettes car Willie, fan de toujours du groupe, souhaitait entendre une chanson. L'ex de JJ Rassler reprit donc "Be my baby".  
 
 
 
Pour les fans de Jenny, je signale son excellent dernier single avec les Amplifier Heads dont on peut voir le clip
ici  

J'explique alors à Annie comment j'avais coupé le sifflet à Misty White (Hellcats) sur la route entre Evreux et Paris. Je ramenais cette infatigable bavarde à la gare Montparnasse, et en mettant "Aqua Vega" le dernier album de Willie dans la voiture, je réussis à interrompre sa logorrhée . Misty n'y comprenait rien, ce type de musique la désarçonnait complètement. 

Annie explosa de rire et me dit qu'elle allait appeler Willie pour que je parle avec lui en video sur WhatsApp. Cinq minutes plus tard, apparition de Willie sur l'écran du téléphone nous l'avons réveillé pendant sa sieste et il est un peu schlass, pourtant sa coiffure est impec.., comment il fait pour pioncer et garder ses cheveux dressés ? Nous sommes contents de pouvoir parler un peu tous les deux et il me dit que j'aurai du venir à sa fête, je lui réponds y avoir pensé sérieusement car j'aurai pu en profiter pour visiter des amis mais finalement un aller retour en une semaine à Boston ce n'était pas vraiment raisonnable. Annie a alors dit qu'elle avait une histoire géniale à lui raconter à propos d'Aqua Vega mais ce serait à a son retour, qu'il fallait qu'il termine son "nap" sans oublier ses exercices de stretching après. On se fit la bise via le téléphone. Il était plus de 8h et je saluais la compagnie. Willie a donné rendez-vous pour la fête de ses 90 ans !

                                                              Annie et Willie (photo John Keegan) 

 Le film en trois parties est disponible sur Vimeo

 Jacques_b

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