AVIS DE RECHERCHE

Appel aux lecteurs/trices, nous recherchons des enregistrements amateurs de concerts faits en France par le genre de groupes dont nous parlons dans le blog. Le but serait d'établir une base de données de ces documents avant qu'ils ne disparaissent à jamais. Pouvez-vous svp nous aider ? Ecrivez-nous à monstres.sacres@yahoo.com, merci d'avance.

FLASHBACK : RAUNCH HANDS - Novembre 1989 - Interview dans Legume du jour 5

THE RAUNCH HANDS

CRYPT RECORDS, P.O. BOX 9151.

MORRISTOWN, NEW JERSEY 07960, (212) 614.0405.

Quand les Raunch Hands décident de partir en Europe, c'est au petit bonheur la chance et avec les moyens du bord. Quand ils décident de faire un album, c'est tout de suite ou jamais. Quand ils décident de nous secouer un bon coup, ils sortent une petite bombe telle que "Pay Day". 13 titres de rock'n'roll fou furieux pour faire la fête, hurler, danser et emmerder les voisins à coup sûr. Une bonne dose de sauvagerie non-feinte et nécessaire! Formés en 1984, les "mains salaces" sont aujourd'hui : Mike Chandler (chant), Mike Mariconda (guitare), David Doris (sax), George Sulley (basse) et Steve (batterie)....


Les Raunch Hands ont démarré à New York, comment pensez-vous que la scène a évolué ?

En fait, ça n'a pas évolué. Ça a toujours été médiocre, il y a de moins en moins de clubs et on a de plus en plus de problèmes pour trouver des bons concerts et gagner du fric. Et puis c'est difficile aussi d'avoir un bon manager (booking agent) comme on en a eu, quand on n'est pas sur un gros label. New York est peut-être un endroit génial et tout, mais la scène est vraiment petite, alors les gens se fatiguent au bout de quelques années... quelques groupes ont déménagé à Los Angeles, ils pensent que la scène musicale meilleure là-bas... Il faut dire que ça revient cher d'avoir un groupe à NY, les répétitions dans un sous-sol, le transport... c'est une ville très chère et les groupes n'y gagnent pas assez d'argent.

Vous travaillez à côté?

Oui, il le faut. Mais ça ne nous gêne pas de travailler. On rencontre souvent des gens qui jouent et qui ne sortent jamais de la musique, toujours avec les mêmes gens dans les clubs, ces "club people" que je n'aime pas trop. Quand tu travailles, tu vois d'autres choses et ça t'apporte beaucoup.

Pourriez-vous me parler de votre dernier album? 

Eh bien. Il a été enregistré en deux jours, et à peu près treize heures de studio. Le mixage a pris plus de temps que l'enregistrement lui-même. On a fait ça dans un studio 8-pistes qui s'appelle Coyote Studio, à Brooklyn et qui appartient à un de nos amis, Albert Coyote des Blue Jays avec son frère... Et je crois que c'est le disque qui sonne le mieux parmi ceux qu'on a faits, et aussi le plus simple à réaliser. Très peu d'overdubs, j'aurais aimé qu'il n'y en ait pas du tout. Et puis on s'est bien éclaté ! On était très détendu, un boulot rapide et simple.

Comment êtes-vous passés de Relativity Rds à Crypt? 

Relativity nous a virés il y en a environ trois ans. D'après le contrat, on devait faire un autre disque et on leur a dit qu'on voulait le faire immédiatement et qu'on leur donnait 24 h se décider. Ils nous ont répondu : "Non, vous n'êtes plus sur le label". Voilà ! Quand à Crypt, je connais Tim depuis des années, j'ai déménagé du Maine vers NY avec lui.

La transition était donc naturelle...

Oui ! J'avais prêté de l'argent à Tim pour qu'il sorte son premier disque !


Avant Paris, vous avez fait étape à Toulouse et à Grenoble, comment avez-vous été accueillis ?

C'était génial ! À Toulouse (FMR) ça a été réglé le jour de notre arrivée pour le lendemain. Ils ont une station de radio à l'intérieur même du club, alors ils ont lancé un appel aux gens, ils nous ont interviewé...et puis quand le concert a commencé, il n'y avait qu'une dizaine de personnes. Le type de la radio a parlé en disant qu'ils mettaient leur réputation en jeu, je le cite, et que les gens feraient bien de s'amener pour nous voir gratos. Vers la fin il y avait 60 à 70 personnes et on s'est bien amusé. Tous les gens de là-bas, on les adore. Il s'est passé la même chose à Grenoble, dans un bar de bikers qui s'appelle Zone Interdite. Les gens ont commencé à arriver de partout en plein milieu du concert, ils se sont mis à sauter à droite et à gauche et à hurler !

Mike, tu as composé deux chansons avec Rudi Protrudi des Fuzztones ("She's Wicked" et "Bad News Travels Fast", parmi leurs meilleurs morceaux)...

Je l'ai fait pendant un moment, oui. Il venait me proposer une idée et me demandait d'écrire une chanson dessus. Il y en a qui seraient sorties récemment, d'après ce qu'on m'a dit… Il y a 4-5 ans, j'étais très copain avec certains membres du groupe, et Rudi a toujours été cool avec moi. Quand les gens disaient que c'était un crétin, je ne me prononçais pas. Mais maintenant, ça ne me gêne pas de dire qu'il n'est qu'un crétin, parce qu'il m'a volé tout mon boulot ! Mais j'ai été content d'avoir écrit ces chansons le jour où j'ai reçu un chèque de $150, et à part ça je me préoccupe peu de ce qu'ils deviennent. 

Est-ce que vous vous considérez comme un garage band?

Dans un sens, oui, car nous n'avons pas une organisation professionnelle, on a un minimum de matériel, et en fait, on répète dans un garage ! En général, quand les gens parlent de garage band, ils parlent d'un certain type musique, mais je pense que c'est surtout une question d'attitude. On ne monte pas sur scène avec des costards, avec les cheveux lavés et coupés de telle ou telle façon ! Ceci dit, je pense qu'on a un peu plus d'argent qu'un garage band, et notre matériel est plus high-tech que celui des Sonics ou de Paul Revere and The Raiders...Et puis on arrive à tourner en Europe !

The Raunch Hands/ "Pay Day"/ 33trs/ Crypt Rds. 

Commentaires

LE DISQUE DE LA SEMAINE