DIDIER BALDUCCI (DUM DUM BOYS , XYZ ...) : "Pas de récompenses, zéro à tout le monde, moi y compris"
Didier Balducci est une personne qui est très active. Il écrit, publie, fait de la musique. Sa maison d'édition a publié le dernier livre d'Alain Feydri consacré au cinéma. C'est celui-ci qui nous a inspiré pour cette interview assez particulière à travers l'histoire du cinéma français. Didier s'est prêté au jeu pour notre (votre ?) plus grand plaisir et en voici le résultat.
XYZ Live Nice
Le
premier film dont on parle quand on évoque le cinéma est L'arrivée
d'un train en gare de La Ciotat
par les frères Lumière. Quel a été le premier film français
évènement pour toi et pourquoi ?
Le premier film qui m’a marqué quand j’étais petit est Alexandre le bienheureux, parce qu’il passait son temps au lit à manger du saucisson et refusait obstinément de se lever et de travailler. Mais on ne peut pas dire pour autant que ce fut un « événement » pour moi, au niveau cinéma c’est assez moyen et j’aurais mieux fait d’en rester sur ce délicieux souvenir d’enfance plutôt que de le revoir (l faut dire que je déteste Philippe Noiret). Comme « premier film français événement », je dirais peut-être un Melville, ou A bout de souffle ou le Mépris, des films d’auteurs mais qui passaient à la télé à 20h30. Et avant ça, j’ai un souvenir merveilleux des Enfants du paradis aussi.
Dans la vie des Dum Dum Boys que considérerais-tu comme le film L'arroseur arrosé ?
Vu notre « carrière » et la façon dont on l’a menée, on peut dire que nous avons passé notre temps à être arrosés, pire que Buster Keaton ! Mais comme on le disait dans une chanson ( « Lose my Cool », il me semble), « With the Dum Dum Boys / Even the bad times are good » !
Le Voyage dans la lune est le film de Méliès qui restera à jamais dans l'histoire. Il n'est plus arrivé par la suite à tourner des films plus importants et on a copié sans scrupules cette œuvre après sa sortie. As-tu aussi vécu la même chose pour quelque-chose artistique dans ta vie ?
Je n’ai malheureusement, avec aucun de mes groupes ou en solo, fait de disque assez bon ou assez marquant pour mériter de rentrer et de rester dans l’histoire, même la petite histoire ! Le bon côté de la chose est qu’au moins on n’a pas passé notre vie ensuite à courir après un chef-d’œuvre initial en sachant qu’on ne fera jamais mieux, ni à faire face à des attentes démesurées et écrasantes du public. C’est évident qu’il vaut mieux enregistrer un vrai grand disque, même un seul et unique mais qui soit vraiment excellent, plutôt qu’une quinzaine de bons, mais l’avantage de ne pas mettre la barre trop haut au départ c’est que ça permet que le quinzième disque soit parfois – rarement quand même – meilleur que le premier.
DDB 80's (photo R.Prompt)
Le
patrimoine littéraire français a eu une grande influence sur sa
production cinématographique. Penses-tu que l'on peut dire la même
chose concernant le rock punk ou garage français ?
Non, pas vraiment, il y a peut-être une plus grande tradition littéraire dans la musique française qu’américaine ou anglaise - et encore, je n’en suis pas certain - mais plus dans la chanson que dans le rock, je pense, et en ce qui concerne le rock, plus dans la new-wave ou le prog/underground/avant-garde 70s que dans le punk ou le garage, sauf exception. Les paroles de Marie et les Garçons ou des Coronados, par exemple, sont très bien écrites et assez « lettrées », mais par contre on ne peut pas vraiment dire ça de celles d’Asphalt Jungle ou de Metal Urbain, bien que leur(s) auteur(s) soient certainement très cultivés. C’est plus facile de citer Lautréamont ou Huysmans à tout bout de champ que d’écrire des textes qui s’en rapprochent, même de loin, et surtout en étant littéraires tout en restant des paroles de rock’n’roll, c’est ça toute la difficulté, et la différence entre Lou Reed et Léo Ferré.
Les rockers français sont peut-être plus littéraires que la moyenne mais malheureusement cela ne s’entend guère dans leur musique ! (On peut dire la même chose à mon sujet, j’en suis bien conscient.)
Abel Gance a filmé la plus grande interprétation du mythe de Napoléon. Quel est pour toi l'album le plus grand qui ait été fait par des français ?
Mon album français préféré de tous les temps, c’est certainement Obsolete de Dashiell Hedayat. Un disque très littéraire d’ailleurs !
Marcel L'Herbier a utilisé pas mal de décors impressionnants d'art moderne pour ses films. Que qualifierais-tu d'art moderne underground actuellement ?
Je pense qu’il n’y a plus d’art « moderne » en 2025, et plus non plus d’« underground ».
Tu apprécies Buñuel et donc certainement Un Chien Andalou et le surréalisme. Penses-tu qu'il y a eu dans la musique française un équivalent de la scène de l'œil de ce film ?
C’est assez difficile avec le recul d’imaginer le choc qu’a pu représenter cette scène à l’époque, et tout le film d’ailleurs, et plus encore L’Age d’or du même Buñuel sorti juste après, scandale, bagarres dans les cinémas, excommunication, etc. Je pense qu’aucun disque français n’a eu une telle puissance et causé de telles réactions. Même les meilleurs (et il y en a de très bons, des années 60 à plus récemment) sont quand même loin, très très loin de ce que peuvent être des disques comme le premier Suicide, ou les Stooges ou le Velvet ou les Seeds ou Syd Barrett ou les Modern Lovers, les Cramps, le Gun Club ou beaucoup d’autres. Je ne suis pas anti-français (ça serait du masochisme !) mais ça me paraît évident. Plus personnellement, il me semble qu’il n’y a aucun disque français qui ait été vraiment marquant pour moi, qui ait influé sur ma trajectoire musicale ou même qui m’ait donné envie initialement de faire de la musique. Je suis une victime – consentante ! – de l’impérialisme américain, et un très mauvais Français !
Le
grand réalisateur Georges Mélìes a terminé oublié comme vendeur
à la gare Montparnasse. Quel est pour toi l'artiste musicien
français dont les hauts et bas de la vie seraient comparables ?Didier Chuck D
Peut-être Dashiell Hedayat justement, ses deux disques n’ont eu aucun succès à leur sortie, et ses livres personnels non plus, la seule fois où il a bien gagné sa vie grâce à son art est quand il écrit, dans un but purement mercantile, un polar, Monsignore (sous le pseudo de Jack-Alain Léger) qui a été un énorme best-seller. Ça a dû être beaucoup plus rentable comme boulot alimentaire que de bosser à la gare Montparnasse, mais intellectuellement, philosophiquement, c’est peut-être encore pire.
Dans les années 30, le cinéma est passé du muet au parlant. De nombreuses vies professionnelles ont été brisées par cette innovation. Quel a été le changement le plus important dans l'histoire des Dum Dum Boys qui aurait pu aussi amener la fin du groupe ?
On pourrait dire que dans le rock, le changement radical un peu équivalent au passage du muet au parlant serait celui arrivé au milieu des années soixante, ensuite il n’y a pas eu tant de nouveauté que ça (ou alors ce n’est plus du rock’n’roll stricto sensu), pas en tout cas après l’époque où l’on a commencé à faire de la musique. A notre petit niveau, marginal et underground, les changements intervenus (la « fin du rock », le « retour du rock » et autres pseudos péripéties) n’ont eu à peu près aucune influence sur nous, ni bénéfique ni négative. La chose la plus susceptible d’entraîner la fin du groupe, plus encore que les changements de personnel ou la mort de notre bassiste, ce serait plutôt la lassitude et l’ennui, qui sont bien pires que la fin du muet !
Tout comme les films de Pagnol, le groupe vient du sud. Quels sont les spécificités de la région que tu retrouves dans la musique de ceux-ci ? Quel serait le côté Marius, Fanny et César dans le groupe ?
Il me semble que l’on n’a vraiment pas grand-chose de « méditerranéen », à part peut-être dans le goût vestimentaire, chaussures pointues, vestes en cuir, lunettes noires, etc. La moitié du groupe est née à Paris et culturellement on ne peut pas dire qu’on soit influencé par quoi que ce soit de méridional, certainement pas dans la musique et guère dans le reste (personnellement, je n’aime pas du tout Pagnol par exemple, et encore moins le folklore provencal). Pour rester dans les clichés, le seul côté « Marius, Fanny et César » que l’on pourrait avoir serait le fait qu’on est tous très bavards, qu’on parle fort et en s’agitant beaucoup, et qu’on est tous capables d’immense mauvais foi, de fanfaronnade et d’exagération extrêmes, d’engueulades homériques et de réconciliations spectaculaires !
Memphis Mao
Jean
Vigo et son Zero
De Conduite
ont beaucoup marqué le non-conformisme français. En quoi est-ce que
le groupe est à tes yeux non-conformiste ?
Peut-être par son dilettantisme, dans les deux sens du terme, le vrai (« qui s'adonne à une occupation, à un art en amateur, qui ne suit que les impulsions de son plaisir, de ses goûts, qui exerce une activité de manière fantaisiste ») et celui qu’il a pris au fil du temps (qui ne fait pas les choses sérieusement, qui prend tout à la légère). Et également en vivant et en créant un peu dans un monde parallèle, dans l’underground de l’underground (ça commence à faire profond !).
Il y a eu de grands acteurs classiques dans le cinéma français. Si tu devais identifier chacun des membres du groupe (toi compris) avec l'un d'eux, pourrais-tu nous dire qui ce serait et pourquoi ?
Karim (le chanteur) ce serait incontestablement Louis Jouvet, c’est une de ses idoles et ça se voit sous pas mal d’aspects ! Joey (le batteur), ce serait un peu Depardieu mais sans le côté lourdaud/sexiste, heureusement, uniquement le côté rabelaisien/« bigger than life ». Bratch (guitariste/organiste), je serais tenté de dire Eddy Mitchell (meilleur acteur que chanteur !) parce qu’il y a une ressemblance physique avec le Eddy Mitchell de certaines pochettes fin sixties. Et moi je dirais Jean-Noël Picq - qui joue dans La Maman et la putain et Une Sale histoire d’Eustache – ou, s’il faut un acteur plus connu, alors Jean-Pierre Léaud, pour le côté toujours un peu à côté de la plaque. (Comme c’est moi qui fais le casting, je me donne le beau rôle !)
Jean Renoir a pu commencer à tourner des films à l'aide de la fortune de son père. Qui vous a aidé matériellement au début de votre carrière ?
Personne, hormis peut-être Philippe alias « Fleshtone », notre pote/manager du début qui avait une camionnette d’épicerie dans laquelle on a fait toutes nos premières tournées et qui a sorti notre premier 45t, ça nous a pas mal aidé. Mais sinon ce ne sont pas nos familles respectives qui nous ont poussé là-dedans ni aidé financièrement. Heureusement, le coût d’une mauvaise guitare, d’un petit ampli et d’une pédale fuzz est bien moindre que celui que nécessite le tournage d’un film !
Eric Von Stroheim est un acteur étranger qui a énormément été utilisé par le cinéma français. Quel est le musicien ayant des rapports avec la France qui a eu le plus d'importance pour la musique française à tes yeux ?
La liste serait longue puisqu’au départ, comme à peu près le monde entier ou en tout cas tous les pays occidentaux, la France était, pour la musique, pour le rock, totalement sous influence américaine, donc je dirais Elvis pour les années 50/début 60, les Stones et Beatles ensuite, etc. Mais hormis ces grands noms qui ont eu le plus d’impact sur le « mainstream » rock, on peut dire que ce vieux cliché selon lequel la France aimait les losers magnifiques, les artistes maudits, a été vrai pendant longtemps, et l’est encore - très légèrement – de nos jours. L’équivalent d’Eric Von Stroheim, ce pourrait être Vince Taylor, Gene Vincent, Alan Vega, Iggy, Johnny Thunders ou Chet Baker, qui ont influencé, par leur vie, par leur parcours, autant que par leur musique, nombre de groupes ou chanteurs français, au point qu’on considère presque qu’ils sont « à nous ».
Gabin
a dit une des répliques les plus célèbres du cinéma avec « T'as
d'beaux yeux tu sais ! » Quel est pour toi le refrain le plus
célèbre de ta culture rock ?XYZ nellcote
« I can’t get no satisfaction » ! et à égalité, « No Fun » !
Louis Jouvet a été le mètre étalon des acteurs français. Quel est le mètre étalon de la musique rock underground française ?
Pour moi ce serait Obsolete de Dashiell Hedayat, paroles parfaites et super musique, on peut juger tous les autres disques à l’aune de celui-là.
Il y a un parallèle entre La Belle et la Bête de Cocteau (une réussite du cinéma fantastique français) et votre morceau le plus connu (repris par Tav Falco). Est-ce-que ce titre se démarche-t-il de vos autres morceaux à tes yeux ?
Honnêtement, je ne vois pas trop le rapport qu’il peut y avoir entre La Belle et la Bête et Real Cool Trash ! Sauf si tu veux dire par là que c’est notre morceau emblématique, alors pourquoi pas, il a effectivement plus marqué les gens, visiblement, que les autres. Finalement, c’est peut-être notre Voyage dans la lune ! On n’a peut-être jamais fait mieux que notre premier 45t ?
Avec Gérard Philippe, le cinéma français a eu aussi un peu son James Dean. As-tu connu ce genre d'étoile filante française dans ta vie musicale ?
Pas personnellement, non.
Quel est à ton avis l'équivalent de rock underground français des Cahiers Du Cinéma ?
Certains diraient probablement les Inrocks, mais je n’ai jamais été grand amateur de ce journal, c’était bien écrit et très bien présenté mais je n’ai jamais été fan de rock indie anglais ni des Smiths ni de Divine Comedy. Ça a pu l’être dans le sens où pendant un temps, fin 80s/début 90s, ce sont eux qui dictaient la mode et étaient un peu l’arbitre des élégances, ils avaient une réelle influence sur leurs lecteurs et sur beaucoup de groupes, comme ont pu l’avoir les Cahiers pour le cinéma à leur grande époque. Dans la presse plus underground mais quand même beaucoup plus diffusée que les nombreux fanzines de la même période ou que, par exemple, Rock Hardi maintenant, il y a eu Nineteen qui était vraiment important pour la frange plus garage/sixties du rock français tout de même assez conséquente pendant pas mal d’années. On peut dire, d’une certaine manière et à leur échelle, qu’ils ont tous deux donné naissance, comme les Cahiers à la fin des années 50, à une « nouvelle vague », pas si nouvelle que ça en vérité (mais est-ce que la Nouvelle Vague était si innovatrice finalement, hormis quelques innovations formelles et quelques films ?) mais qu’ils ont bien accompagnée et théorisée, c’est déjà pas mal.
Beaucoup d'acteurs français se sont illustrés dans les films humoristiques. Quels étaient les musiciens les plus comiques que tu aies rencontrés et peux-tu nous évoquer quelques situations avec eux qui t'ont fait rire ?
Probablement Erik, l’ex bassiste des Dum Dum Boys décédé il y a quelques années, qui était extrêmement drôle, volontairement (le plus souvent) ou involontairement (parfois). Je ne vais pas raconter d’anecdotes ici, les plus drôles sont les moins racontables par écrit, c’était plus du comique de situation en général, et surtout ça prendrait trop de place, il faudrait créer un blog rien que pour ça ! Et à part lui, les membres de Cobra sont très, très drôles aussi.
Dans les années 60 le cinéma est devenu très politique. Que penses-tu des textes politiques dans la musique ?
Pour moi les meilleures chansons rock politiques sont celles qui ne sont pas ouvertement politiques, pas didactiques, plutôt politique « en creux », par l’attitude ou le look. « Satisfaction » ou « No Fun », que j’évoquais précédemment, sont pour moi mille fois plus politiques que toutes les chansons de Clash, Trust ou Rage Against the Machine. Le glam est politique, les platform-boots et les paillettes sont plus politiques que Bono ou Manu Tchao.
A bout de Souffle a rajeuni le cinéma français, puis mondial. Considères-tu dans la musique rock française qu'une œuvre a eu le même effet ?
Au niveau mondial, certainement pas, et même au niveau national je ne pense pas qu’il y ait l’équivalent. Les disques français les plus innovateurs n’ont pas eu trop de succès, et ceux qui en ont eu n’étaient guère novateurs, alors qu’A bout de Souffle, comme toutes les œuvres vraiment importantes et marquantes, était à la fois avant-gardiste et grand public, plaisait aux lecteurs des Cahiers comme au « grand public », même si ce n’était pas forcément pour les mêmes raisons (et tant mieux).
Les Valseuses a été encensé à une époque. Maintenant, on cracherait plutôt dessus. Que penses-tu du machisme dans le rock ?
Il y a à la fois un vrai machisme dans le rock, comme dans toute la société et dans quasiment tous les domaines et tous les secteurs, et un machisme « pour de rire » (pas forcément plus innocent et pas franchement drôle même si « pour de rire », plutôt même pathétique), spécialement dans le métal et le hard rock mais aussi dans le rock en général. Je ne dis pas ça pour faire l’« homme déconstruit » mais ça n’a jamais été mon truc, ni dans la vie ni dans la musique, même si j’aime beaucoup de disques de machos sexistes comme Kim Fowley, Iggy, James Brown ou autre (la liste est longue, et si elle est si longue ce n’est sûrement pas par hasard). Ça n’a rien de contradictoire pour moi, ça me gênerait si je les connaissais personnellement mais pas pour les écouter, de même que j’adore Céline et d’autres écrivains d’extrême droite en étant totalement à l’opposé politiquement parlant. (Vieux débat souvent réactivé.)
Si tu devais distribuer quelques césars au rock français. Lesquels donnerais-tu et à qui ?
Je suis contre les récompenses en général, que ce soit les Césars, les Victoires de la musique, la Légion d’honneur ou l’introduction au Rock’n’Roll Hall of Fame ! Pas de récompenses, zéro à tout le monde, moi y compris.
Si l'on te donnait carte blanche pour réaliser un film en France. Quel en serait le scénario et qui prendrais-tu pour la distribution ? (acteurs morts ou/et vivants)
J’aime trop le cinéma pour rajouter encore un mauvais film là où il y en a déjà tant ! Et je n’ai absolument jamais songé à en faire, ni comme scénariste ni comme réalisateur ni encore moins comme acteur. (Ma carrière d’acteur au « cinéma » – entre guillemets – se résume à un rôle dans un film d’entreprise tourné par un pote, je préfère en rester là, je ne pourrai jamais faire mieux – ou pire.)
Mais si je devais absolument en faire un et que l’on me donnait carte-blanche, ce serait un film muet, comme les premiers Warhol, Kenneth Anger ou les films sixties des frères Kuchar, avec uniquement des intertitres qui n’auraient aucun rapport avec les images, et en acteurs morts (j’aime mieux les acteurs morts) je prendrais Joe D’Alessandro, Terence Stamp, Michael Caine et Maurice Ronet, et pour les actrices Jayne Mansfield, Delphine Seyrig, Tura Satana et Marlene Dietrich. Il ne se passerait rien, la caméra se contenterait de les filmer en gros plan, en plan large, marchant dans la pièce ou fumant des cigarettes. Ça durerait aussi longtemps qu’il y a de la pellicule puis il y aurait un générique interminable, avec une liste de remerciements de milliers de noms.
Merci pour ta patience et ta gentillesse Didier
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