442ème RUELLE : EYES ON YOU VOLUME 3 / KWINKS / The SPEEDWAYS / The CHUCK NORRIS EXPERIMENT / The MUGWUMPS / Les ROBOTS / The SEGMENTS / FLATHEAD / Thee STRAWBERRY MYNDE / SHAGGY DOGS


EYES ON YOU VOLUME 3 (2 LP, Closer)

La franchise "Eyes on you", pour erratique qu'elle soit, n'en est pas moins une œuvre de haute tenue. Le premier volume était paru en 1987 (ouch ! déjà !), en simple vinyl, uniquement consacré à des groupes français. Il faudra attendre 2014 pour voir paraître le volume 2, en double vinyl (20 titres) ou double CD (38 titres), là encore uniquement avec des groupes hexagonaux, dont certains figuraient déjà sur le précédent opus, vingt-sept ans plus tôt, ce qui n'était pas un mince exploit. Le délai se raccourcissant drastiquement, on n'aura eu à attendre que onze ans cette fois-ci pour apprécier le troisième effort, désormais international puisqu'on n'y trouve plus que cinq français. Et je n'ose pas parler de groupes vu qu'il y a deux one man band, dont l'un des vétérans de la scène hexagonale, Marc Minelli, et My Girlfriend Is A Nurse - qui décroche la palme du nom le plus surréaliste - accessoirement Normands tous les deux. Parmi les autres frenchies, on note le duo périgourdin Doum Doum Lovers (dont je chronique le nouvel album ailleurs dans ces pages), avec un Jean-Jean déjà présent sur le volume 2 avec l'un de ses précédents groupes, Red Eye Ball, des Doum Doum Lovers qui ont écrit spécialement pour l'occasion une chanson de circonstance, "Eyes on you", façon pop délicieusement décalée. Signalons encore un jeune groupe qui m'avait habilement scotché la seule fois où je les ai vus sur scène grâce à une énergie aussi juvénile de débordante, les bien nommés Dynamite Shakers. Ce troisième volume me permet de constater que quelques anciens, dont je n'avais plus de nouvelles depuis un moment, sont toujours sur la brèche, c'est le cas des Sunnyboys (Australie), la one woman band italienne Elli De Mon (pas si ancienne que ça, je ne me permettrais pas, mais qui possède quand même déjà un bon petit CV), Gentle Ben and his Shimmering Hands (Australie), découverts grâce au label rennais Beast Records, l'Américain Bruce Joyner - qui vient hélas de nous quitter, en mars, quelques semaines après la sortie de la compilation - accompagné par le groupe américain Lemonnmn, qui figure aussi sur cette sélection en tant que tel, en faisant le seul groupe à apparaître deux fois, los Tuppers, le groupe espagnol héritier de Nikki Sudden, Dave Kusworth et autres Johnny Thunders ou Kevin K, le nom, de singulier il y a quelques années, étant devenu pluriel, encore que je ne sois pas certain que ça vous soit d'une quelconque utilité quand vous passerez votre bac d'espagnol option rocanrol, l'Australien Ed Kuepper and the Aints, qui décline à l'envi son passé de membre fondateur des Saints, avec cuivres de rigueur, trop classe, les Néerlandais de Miners Of Muzo, trop sous-estimés malheureusement - avec une improbable reprise de "Don't let go", du tout aussi improbable groupe R&B féminin américain En Vogue, autant dire une belle bouse à l'origine, juste sublimée par les accents power-swamp de ce groupe fin et racé -, la Belge Tasha B, ex bassiste de Sonny Vincent notamment, et son nouveau groupe, the Question, dans lequel on croise le Normand Stéphane Touboulic, ex bassiste de Dickybird, l'Américain James Leg, ex Immortal Lee County Killers et Black Diamond Heavies, toujours accroché à son orgue tractable sur tous les terrains et dans toutes les situations, et sa reprise hallucinée de "You speak my language" de Morphine, ou encore les Finlandais de 22-Pistepirkko qui sont bien les derniers que je m'attendais à trouver dans les parages, quarante-cinq ans après leurs débuts, on a beau dire et beau faire, on a toujours l'âge de ses artères, mais on se soigne avec efficacité grâce au rock'n'roll. La preuve. Pour l'instant, avec ces trois volumes (soixante-treize titres au total, ce n'est pas rien), impossible de prendre Closer en défaut, pas une seule faute de goût à relever dans tout ça, pas une seule erreur de casting. À se demander si ces gens-là sont humains où s'ils sont les rejetons d'un Big Brother qui continuerait à nous garder à l'œil. Si c'est la cas, ça va, je veux bien faire une croix sur ma vie privée, tant que je peux me sustenter de ce rock'n'roll roboratif et régénérateur.



KWINKS : Kwinks (CD, Les Disques Coquins)

Les sixties furent une ère florissante pour le rock, surtout sous ses latitudes anglaises et sur son flanc pop et psychédélique, les Kwinks sont là pour nous le rappeler. Par leur nom d'abord qui est un hommage évident aux Kinks, au point même que les deux frelus des Kwinks ont choisi de se renommer Davies, comme les deux frangins des Kinks qui, à l'époque, passaient autant de temps à se foutre sur la gueule qu'à faire sonner leurs guitares au sein de ce groupe séminal. Heureusement, pour avoir déjà vu les Kwinks sur scène, ces derniers n'ont pas repris à leur compte l'aspect pugilistique de leurs modèles. Les deux frères Lhuillier, puisque c'est d'eux dont il s'agit, jouent ensemble depuis tellement longtemps - au début des années 90, il faisaient partie des Cry Babies, excellent groupe garage-pop orléanais - qu'il leur aurait été difficile d'assurer une telle longévité sans un minimum d'entente familiale. Je viens au passage de vous refiler une information géographique capitale en évoquant Orléans, ville de naissance des Kwinks, puisque, outre les Lhuillier Brothers, les trois autres garnements les accompagnant sont eux aussi siglés de cette AOP orléanaise, ou avoisinante, genre Bourges par exemple, tous jouant, soit ensemble soit séparément, dans une palanquée d'autres petits orchestres de la région, comme les Strong Come Ons ou Buxom Blade. Il y a de l'expérience au mètre carré dans la salle de répétition comme sur scène, d'où la facilité d'exécution qui se dégage du groupe comme de ce premier album, élaboré à partir de reprises habilement dépecées. Même si, curieusement, eu égard à leur nom, ce n'est pas aux Kinks que les Kwinks empruntent la majorité de leur matériel musical, mais aux Who, avec pas moins de quatre contributions, dont deux de mes morceaux préférés des Qui vous savez, "Armenia City in the sky" et "Pictures of Lily". Pour les Kinks, on les retrouve deux fois à l'honneur avec deux morceaux assez discrets dans leur discographie, "Brainwashed" (extrait de l'album "Arthur or the decline and fall of the British Empire") et "Wicked Annabella" (extrait de l'album "The Kinks are the Village Green Preservation Society"). Le reste se répartit entre Rolling Stones ("Citadel", extrait du trop sous-estimé "Their satanic majesty's request"), Creation ("How does it feel"), Small Faces ("Song of a baker", extrait du psychédélique "Ogden's nut gone flake", morceau proto-hard-rock par leurs créateurs), Pink Floyd (le magistral "Lucifer Sam", extrait du seul album écoutable du groupe, "The piper at the gates of dawn", puisque le seul enregistré avec Syd Barrett, ceci expliquant cela), ou encore les plus méconnus Nazz, Stairs et Painted Faces. Avec ce disque, les Kwinks nous délivrent leur "Nuggets" à eux, plus anglais qu'américain, ce qui change un peu, de quoi réviser ses classiques avec élégance et sincérité. Le rock'n'roll, finalement, c'est comme la cuisine, ce sont encore les recettes les plus éprouvées qui font le meilleur rata.



The SPEEDWAYS : Visiting hours (CDS, Beluga Records/Stardumb Records/FOLC Records)

Le power-pop a encore de beaux jours devant lui avec les Anglais the Speedways, des spécialistes de l'accord ravageur et des arpèges addictifs, capables d'anéantir la concurrence avec une seule paire de notes délicatement égrenées sans se dévoyer dans des marchandages trop compromettants. "Visiting hours" est un mid-tempo emmené par un piano langoureux et des chœurs froufroutants tandis que "Now that I know how" se veut un poil plus volage avec une rythmique plus frotti-frotta. Comme beaucoup le disent, il y a du Tom Petty ou de l'Elvis Costello dans les fragrances pop des Speedways, mais en beaucoup mieux, comprendre plus rock'n'roll. Le groupe annonce un nouvel album un peu plus tard dans l'année, et comme "Now that I know how" est annoncé comme exclusif à ce format single, on peut en déduire que "Visiting hours", lui, devrait à nouveau être de la partie. See you soon guys.


The CHUCK NORRIS EXPERIMENT : Habit to support (CDS autoproduit)

Les Suédois de Chuck Norris Experiment sont accros à la sortie de disque, au point que, même quand ils n'ont rien de vraiment neuf à proposer, ils se rabattent sur du confirmé pour abreuver leurs fans de leurs sonorités électriques et rock'n'roll. Pour ce nouvel EP, ils ont tout simplement réenregistré "Habit to support", un morceau paru initialement en 2017 sur l'album "Chück me !". Non pas que la différence soit flagrante entre les deux versions, à part les très légers zigouigouis "électroniques" de l'originale qui ont disparu ici, rendant donc cette nouvelle version encore plus rock'n'roll, plus Chuck Norris Experiment quoi. Une nouvelle version qui marque aussi le retour du guitariste Chuck Daniels après plusieurs années d'absence. Un Chuck Daniels qui ne remplace d'ailleurs ni Chuck Rooster ni Chuck The Ripper mais qui devient le troisième six coups du gang. Pas étonnant que ça dépote de manière encore plus prépondérante qu'avant du côté des mandolines. Pour compléter ce EP, Chuck Norris Experiment ont tout simplement extrait deux morceaux de leur dernier album, "20", paru l'an dernier - et qui marquait leur vingtième anniversaire, logique - à savoir "Prime mover" et "Out of your league", non réenregistrés eux, donc dans leur jus. Attention, ça poisse un peu à cause du sang qui suinte au bout des doigts à force de gratter du nickel ! Mais c'est ça qu'est bon non ?


FLATHEAD / The SEGMENTS (Split EP, Dangerhouse Skylab/Wanda Records/Lara Records)

Je parlais de power-pop à propos des Speedways, mais les Anglo-Saxons n'ont pas l'exclusivité du genre; ils sont quelques groupes français à regimber et à se lancer eux aussi dans l'aventure, en témoigne ce split EP partagé par Flathead (Marseille) et les Segments (Lyon). Du côté de la Canebière, on mâtine son power-pop de quelques accents proto-punks, ce qui donne un léger parfum late 70's aux deux originaux du groupe. Du côté de la Place Bellecour, c'est plutôt le garage ou l'indie rock qui viennent surligner l'original "The best for us" et la reprise de "Baby it's you" de l'Américain Phil Seymour (1980). Un disque paru à l'occasion de la tournée commune effectuée par les deux groupes fin avril de cette année, un chouette souvenir pour qui y aura assisté et qui démontre une belle cohésion musicale entre eux.


Thee STRAWBERRY MYNDE : Reflections (CDEP, Rogue Records)

Ne vous avisez pas d'apprendre à des Anglais à faire du rock'n'roll, a fortiori quand ils sont assez expérimentés pour vous asséner leurs accords garage-psyché-punk avec l'air désinvolte de ceux qui savent de quoi ils sont capables. Et thee Strawberry Mynde sont de cette espèce, même si "Reflections" n'est que leur troisième EP. C'est qu'au sein de ce trio, on trouve le bassiste Dave Heard, ex Jarvis Humby (ces derniers ont exercé leurs talents pendant pas loin d'une vingtaine d'années). Et comme si ça ne suffisait pas, sur deux des morceaux de ce EP, thee Strawberry Mynde se font épauler par l'harmoniciste Jim Riley, ex Wipeout, groupe des années 80 récemment reformé, et propriétaire des studios Ranscombe, un lieu qui a vu passer entre ses murs des cadors du type Graham Day et ses Gaolers ou les Buff Medways de Wild Billy Childish. Étonnez-vous que thee Strawberry Mynde aient capturé, et intensifié, voire densifié, un peu de l'espryt de tout ce petit monde pour faire résonner leur psyché-garage avec tant de maestria.


Les ROBOTS : Robo Diddley (CDS, Topsy-Turvy Records)

Ne vous laissez pas abuser par l'article français figurant dans le nom des Robots (un mot par ailleurs tout ce qu'il y a de plus international, pratique), ces derniers ne sont pas plus franchouillards qu'un Inuit ou un Lapon mais Néerlandais. Et les Bataves sont du genre prolifiques puisque, depuis 2018, ils ont déjà sorti quatre albums, dont un double, et cinq singles ou EP, celui-ci étant donc le sixième. Ils ne sont pourtant que deux aux commandes de ces Robots, mais deux multi-instrumentistes, ça aide. Vu leur nom, on se doute que les Robots ne font pas dans le rock'n'roll lambda, et, de fait, s'ils se sont spécialisés dans l'instrumental, ils se veulent les fers de lance modernes d'un genre systématisé au tournant des années 50 et 60 par le producteur anglais Joe Meek, à savoir une musique fortement influencée par la science-fiction et l'espace. De fait, si les Robots utilisent bien, comme tout le monde ou presque, la sainte trinité guitare-basse-batterie, ils usent surtout d'une tripotée de claviers divers et variés, tous plus rétro les uns que les autres, ce qui donne un savant mélange de bidouilles électroniques d'un autre âge avec un rock'n'roll par ailleurs diablement référencé. "Robo Diddley", la face A de ce single, lorgne évidemment vers le beat de qui vous savez, tandis que "The rockin' robot", la face B, aurait pu être un inédit des Tornados redescendus sur Terre après leurs aventures spatio-rock'n'rollesque (les Anglais n'avaient-ils pas connu le succès en 1963 avec un instrumental intitulé... "Robot" ?). La révolution orbitale est ainsi achevée.



SHAGGY DOGS : Pinball boomers (CD, First Offence Records)

À leurs débuts, il y a plus de vingt-cinq ans (pfiou, pas vu le temps passer moi), les Parisiens de Shaggy Dogs se sont donnés une directive commune, et une seule, décliner le blues à tous les temps, et depuis, c'est ce qu'ils s'appliquent à faire avec constance et abnégation. Sans faiblesse, sans une once de doute, sans faillir. Ce neuvième album ne déroge aucunement à cette règle. S'étant mis sous la protection des mânes de Dr Feelgood (l'une des chansons ici présentes ne s'intitule certainement pas "Lee's the man" pour rien), d'Eddie and the Hot Rods, des Inmates ou de Nine Below Zero (to name a few), les Shaggy Dogs pilonnent les hymnes rhythm'n'blues, pub-rock ou blues'n'soul comme si la sauvegarde du monde était en jeu. Les Shaggy Dogs, pour la scène rock'n'roll française, c'est comme les corbeaux de la Tour de Londres ou la relève de la garde à Buckingham Palace, si ça disparaît, le royaume s'effondre. Si les Shaggy Dogs venaient à connaître une panne d'inspiration, je ne donne pas cher de la pétaudière que deviendrait un rock'n'roll qui aurait alors perdu tous ses repères. "Your love is dynamite" disent-ils dans l'un des morceaux de ce disque, ça pourrait aussi bien s'appliquer à eux-mêmes, de cette dynamite qui permet de découvrir un filon d'or fin ou une mine de diamants bruts. Accords de guitares secs et tendus, rythmiques dansantes en diable, harmonica exalté, orgue fulgurant et, sur une majorité de chansons, section de cuivres en rut, il n'en faut pas plus pour nous faire dodeliner de la caboche et tapoter de l'arpion en cadence, comme lorsqu'on avait huit ans et qu'on découvrait les turpitudes sonores des Rolling Stones au mitan des années 60 (avant qu'ils ne se momifient dans les années 80, putain de tiroir-caisse, mais je m'égare). Alors certes, depuis le temps, le poil hirsute de nos clébards a un peu blanchi, ou s'est même raréfié, n'empêche que, quand ils sortent de scène, ils sentent encore le ratier mouillé les gonzes. C'est bien la preuve de leur authenticité et de leur engagement. Le rock'n'roll, une fois qu'il vous a attrapé les couilles, c'est pire qu'une colonie de morpions, vous pouvez y déverser des litres et des litres d'antibactérien, il ne vous lâchera pas le poil pubien. Et ce n'est pas le final diddleyen de "Better life" (pour se quitter sur une note positive ?) qui risque d'y changer quoi que ce soit, au contraire, c'est le genre de tempo apte à vous rendre encore plus teigneux. Si votre copine vous fait une petite gâterie pendant l'écoute de ce morceau, elle va laisser des traces de dents sur votre engin, garanti sur facture.



The MUGWUMPS : Domino (CD, Monster Zero)

Quand ils étaient mioches, dans leur Tyrol natal, les Mugwumps sont tombés dans la soupière rock'n'roll, et, contrairement à Obélix, qui a réussi à s'extirper de sa marmite de potion magique, au moins pour tailler ses menhirs et tailler le Romain en pièces, nos trois Autrichiens préférés ont préféré rester à mariner dans ce bouillon nutritif. Du coup, quand, en 2002 (pour Halloween, ça ne s'invente pas et ça a toujours plus de gueule que sous le préau de l'école voisine un jour de fête de la musique), ils donnent leur premier concert, ils se créent derechef un noyau de fans indéfectibles, des fans qu'ils ne songeraient pas une seule seconde à laisser choir plus de vingt ans plus tard. À preuve ce cinquième album studio qui reprend la formule gagnante d'un punk'n'roll roboratif et énergisant, à croire que le créateur de Red Bull leur a demandé des conseils avant d'élaborer sa mixture. En quatorze titres, les Mugwumps font du Mugwumps, en tout point conforme à ce qu'on en attend, avec des morceaux qui ne dépassent que très rarement les deux minutes, autant dire que les amateurs de rock progressif et de soli de guitares à rallonge peuvent directement retourner à la case départ, sans passer par la prison ni toucher vingt mille, faut pas déconner. Les Mugwumps dominent tellement leur sujet punk et rock'n'roll qu'ils ne s'entourent pratiquement que de gens sortis de la même marmite. Ici, c'est Jimmy Vapid, le chanteur et guitariste du groupe canadien the Vapids, tout aussi Ramones addicts qu'eux, qui s'est occupé de concevoir la pochette, en noir et blanc, excepté le bleu électrique du lettrage, un truc qui rappelle furieusement celle du deuxième album des Beatles en 1963, quand ces derniers étaient encore young et savages et qu'ils étaient donc des sortes de Ramones avant l'heure à leur manière. Et si "Domino" peut, parfois, mais il faut tendre l'oreille, se faire un chouia plus pop, c'est pour mieux nous embobiner et nous renvoyer quelques tartignoles bien punk une poignée de secondes plus tard. Sont-ils joueurs ! En gros, avec les Mugwumps, il y a deux écoles. Soit vous adhérez depuis le début et vous ne serez pas déçu par cette nouvelle giclée de rock'n'roll brut. Soit vous n'avez jamais été adepte des deux accords et des rythmes binaires et il y a donc peu de chances que vous changiez d'avis avec ce disque chafouin et grognon, mais dans ce cas, que votre vie doit être tristouille, j'espère pour vous que vous picolez plus que de raison pour la pimenter un peu, sinon, bof.

Léo442

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