RÉTROVISEUR 6 - KNEBWORTH 1974

S’il est de bon ton de dire que le temps des festivals est révolu, il n’en demeure pas moins que chaque été ceux-ci refleurissent victorieusement. Moins grandioses qu’en 1969 et 1970, ces grands rassemblements évitent aujourd’hui l’affluence sur un même plateau d’une affiche trop imposante et ne durent plus qu’une journée le plus souvent, au lieu des éreintants trois jours d’amour, de musique et paix de la Woodstock Generation. L’obsession de rejouer à Woodstock qui obnubilait tant les organisateurs et le public au tout début des années 1970, semble s’être estompée au profit d’une programmation plus rigoureuse ou la qualité remplace la quantité. Bien sûr, aussi excellents que soient les groupes, ce genre de manifestation reste avant tout l’occasion pour des dizaines de milliers de jeunes de se retrouver, la musique étant plus un prétexte qu’un but. Après le précurseur Monterey, en juin Tim Buckley 1967, on est maintenant loin de la folie de Woodstock ou de Wight, Watkins Glen en été 1...