SMOKING PISTOLS - Si des organisateurs ou des tourneurs lisent cette interview, qu’ils n’hésitent pas à nous faire signe !


Commençons par le commencement, la question classique de vos débuts... Dans quels groupes étiez-vous auparavant et comment les Smoking Pistols ont vu le jour ?

Zack (
Guitare & Choeur) : Single Track est le dernier groupe où j'ai joué avant de “monter” les Smoking Pistols avec Tat. Là, on a eu la chance de rencontrer Call qui officie à la basse qui est maintenant un pilier du groupe. Elias, le batteur nous à rejoint un peu plus tard et a posé la couleur finale du groupe. Auparavant j’ai eu une formation acoustique avec la chanteuse Gillie Mc Pherson également dans la Drôme. Lorsque je vivais à Lyon j’ai joué dans Les Locataires et les Inoxydables.

Tat (
Chant & guitare): Je fais de la scène depuis que je suis gamin, dans mon groupe de collège The Crimers (qui a duré jusqu’en 2015) en chanteur-guitariste, pendant mes études en fac j’ai monté mon projet solo El Tat (pop-rock indie) que je continue encore aujourd’hui pour jouer dans des bars à l’étranger (Taïwan, Royaume-Uni). J’ai lancé pas mal de projets autour d’El Tat avec d’autres artistes. Ensuite j’ai intégré Pervitin à la basse en 2018, puis en 2020 on a monté Smoking Pistols au même moment où je montais Doux Mantra Records avec 8 autres artistes indépendants.

Call (
Basse): Pour ma part je n’avais plus touché une basse depuis plus de 15 ans avant de rejoindre le groupe. J’ai trouvé Zack et Tat via une annonce sur Zikinf. Les débuts ont été assez laborieux : on ne trouvait pas de batteur, je jouais vraiment pas terrible, le COVID est apparu assez peu de temps après la création du groupe…. mais on ne s’est pas découragé pour autant. Tat à pris le chant en plus de la guitare rythmique, on a réussi à compléter le line-up et à entrevoir un peu de lumière.

Dans le pays de Molière, comment vous êtes-vous fait une culture rock ? Les disques de vos parents vous ont-ils aidé ?


Zack: J’ai découvert les Stones, les Beatles et même Led Zep très jeune avec les vinyles de mon frère un peu plus âgé. Mais c’est avec des rencontres notamment à l’époque de mon premier groupe Les Locataires (Lyon) que mes goûts pour un rock garage se sont affirmés.

Tat: J’ai eu la chance d’être élevé aux disques de mon père (Zack) qui a une collection de vinyles bien rock n roll avec des coups de coeur pour comme le premier album de Beck ou David Bowie sur tous ses albums, toute la clique du CBGB (Talking Heads, Television, Suicide, Patti Smith, Blondie, Ramones), mes potes au collège/lycée étaient tous à fond dans le punk, rock anglais et américain des années 2000 (QOTSA, Arctic Monkeys, The Strokes) et les potes skateurs aussi qui étaient à fond Nirvana, NOFX aussi (plus 90). J’ai commencé à vraiment diggé mes propres découvertes vers 17 ans avec des sorties plus indés et underground comme Melvins, Thee Oh Sees, Ty Segall, King Gizzard etc…

Call : Il n’y avait pas énormément de disques de rock chez moi..un ou deux Pink Floyd, un best-of de Cure et de Joe Cocker, quelques Beatles….Je me suis vraiment mis au rock au collège quand sont arrivés des groupes comme Nirvana que je me suis pris en pleine face comme beaucoup d’ados de l’époque. J’ai aussi découvert le métal avec les premiers Metallica, les Slayer, Pantera… et le gros rock type Motorhead. Ensuite j’ai remonté le fil et je me suis intéressé aux trucs plus anciens type Black Sabbath, Led Zep, les Stooges, les Doors etc…

Quelles ont été vos influences et dans quoi peut-on les retrouver chez vous ?


Zack: J’ai eu de nombreuses influences alors c’est difficile de les nommer tous… Je dirais les groupes New Yorkais comme Télévision, Talking head, des anglais comme les Cure sur les premiers albums surtout … mais surtout les Pixies avec le jeu de guitare de Santiago qui m’a beaucoup influencé. Les Sonic Youth que j’ai découvert tardivement. Aujourd’hui j’aime beaucoup la vague anglaise IDLES, Viagra Boys ou Irlandaise Fontaines D.C. mais aussi des américains comme Benjamin Booker … enfin je pourrais en citer beaucoup d’autres

Tat: Je pense qu’en tant que chanteur-guitariste j’ai été très influencé par Josh Homme (QOTSA) dans ses guitares rythmiques hyper harmonisées et incisives et sa façon de poser sa voix, très Elvis Presley finalement. Je suis très inspiré par Iggy Pop dans les stooges pour ses envolées primales et brutales aussi. Sinon, l’écriture politico-sociale de Joe Talbot d’IDLES avec une attaque très scandée et un accent britannique que je tiens du temps où je vivais au Royaume-Uni se font sentir aussi je pense.

Call : En termes de basse, je suis pas mal influencé par des musiciens “efficaces” comme Krist Novoselic, Nate Mendel, Nick Olivieri, Adam Devonshire (Idles)…Ce ne sont pas des virtuoses, mais des gars qui ont de grosses attaques médiator, qui jouent solide et mélodique quand il le faut. J’espère que l’on retrouve dans le groupe cette approche bien rentre-dedans, mais pas simpliste non plus.

La Drôme rock, pouvez-vous nous dire ce qui rock, a rocké dans la Drôme ? ou vous sentez-vous seuls à défendre la cause ?

Zack: Il y a peu de pôles vraiment rock dans la Drôme comparativement au nord de la France. Il y a Gigors Electric qui navigue entre le rock et le noise en flirtant parfois avec l’électro. Et j’ai du mal à citer d’autres lieux réellement rock même si des assos organisent parfois des concerts rock dans différents lieux.

Tat: J’ai monté le collectif d’artistes Doux Mantra Records en 2020 pendant le covid et j’ai redécouvert le territoire de la Drôme, où j’ai grandi, à ce moment-là, sous un autre angle. Je pense qu’il y a pleins de choses à faire sur ce territoire mais que les organisateurs n’ont pas de vraie communication sur la programmation à échelle territoriale ce qui crée de petit microcosmes culturels ici et là. Niveau rock on a quand même Mistral Palace à Valence, Gigors Electric à Gigors et (feu) son festival Freak Show qui a été un vrai vecteur de punk et de rock n roll sur le territoire, l’association du HellCrest avec le Bridge To Hell sur du métal et de petits lieux indépendants qui proposent parfois du rock.

Call : On ne peut pas qualifier notre région de très rock même s’il y a des groupes vraiment cool (The Socials, Cowbones…) et quelques associations assez actives. Tat navigue entre la Drôme et Paris. On espère donc trouver des opportunités plus au nord pour nous produire un peu plus.

Faites-vous souvent des concerts ? Pourriez-vous nous en raconter l'organisation, qui s'en occupe ?

Zack : On fait des concerts, mais pas autant qu’on voudrait. On s’en occupe tous un peu dans des domaines différents. Par exemple Call pour les relations avec les radios et les fanzines, mais c’est moi qui crée notre graphisme, nos documents, visuels, vidéos. Tat est sur la composition, l’enregistrement et le mixage ainsi que la gestion de nos réseaux sociaux.

Tat: Je pense qu’on pourrait jouer beaucoup plus souvent vu ce qu’on propose mais on n’a pas d’agence de booking, notre réseau évolue très lentement et on est sur un territoire assez figé en termes de programmation donc non, on ne peut pas dire qu’on fait souvent des concerts d’autant qu’à l’inverse d’autres groupes on est rarement sur les routes. On essaye de se lancer dans l’organisation d’une tournée en France pour aller à la rencontre d’autres territoires et d’un autre public en DIY pour développer un peu cet aspect là.

Call : C’est effectivement assez chaud de trouver des plans intéressants. L’offre en termes de groupes est pléthorique et les organisateurs croulent sous les demandes. Comme on a pas de tourneur, on est en mode DIY sur le démarchage, et donc forcément on ne doit pas se retrouver en haut de la pile quand il s’agit de choisir des groupes. Les organisateurs veulent logiquement minimiser les risques et un groupe pas très connu comme nous constitue un pari. On n’est pas non plus constamment pendus aux réseaux sociaux. On trouve ça très utile et on est présent dessus mais nous sommes d’abord des musiciens, moins des community managers ou des marketeurs. On sait bien que ça n'aide pas à obtenir plein de followers et peut-être que certains programmateurs accordent beaucoup d’importance à cette dimension et que du coup ça ne joue pas en notre faveur. C’est comme ça.

Après, on a récemment fait des dates vraiment bien au Farmer à Lyon et au Live of Mars à Crest où on a envoyé du lourd. On espère bénéficier d’un bon bouche à oreille et si des organisateurs ou des tourneurs lisent cette interview, qu’ils n’hésitent pas à nous faire signe !

C’est aussi compliqué pour se faire programmer sur des radios. On se sent bien soutenu par pleins de petites antennes associatives où des passionnés / connaisseurs s’investissent à fond, prennent le temps d’écouter et on les remercie énormément. Par contre, dès que l’on sollicite des médias plus installés et qui se prétendent rock et curieux de nouveautés, on reçoit à peu près que des retours négatifs parfois assez violents. Soit les gens n’ont à priori simplement pas une minute pour écouter, ou nous trouvent trop “frontaux” ou au contraire trop mous, trop vintage, trop moderne, trop je ne sais quoi. Bref, on entend parfois tout et son contraire et à notre niveau c’est difficile d’y comprendre quelque chose.


Qu'est-ce qu'à votre avis vous différencie des autres groupes français ? Vous sentez-vous à part ?


Zack: La composition et sa couleur est très importante pour nous.

Call : Je dirais la variété des ambiances, l’exploration sonore. Ça ne veut pas dire que l’on se sent à part ou super différents d’autres groupes.. Comme dit précédemment on est chacun influencé par tout un tas d’artistes et je pense que ça se ressent dans nos compos. On part de riffs bien rock n’roll pour aller vers des passages noise ou punk, en passant par des éléments plus mélodiques. Même si notre set-list est bien survolté, on ne s’interdit pas des moments plus posés. On essaye de garder une cohésion forte, beaucoup d’intensité sans se mettre de barrières de styles.

Tat: Nos compositions avec la direction artistique qu’on cherche à faire constamment évoluer, qui est toujours propre à chaque artiste. Les deux derniers singles sont très très proches de la réalité sur ce qu’on veut en termes de couleur et d’énergie.

Avez-vous une sorte de Bromley Contingent qui vous entoure ?

Zack: On a bien des likers qui nous suivent mais pas un fan club type Bromley Contingent comme les Sex Pistols !

Call : Mon physique avantageux fait que je reçois assez régulièrement des demandes en mariage, mais je ne le dis pas aux autres pour ne pas leur faire de peine. Pour le reste, n’hésitez pas à nous rejoindre sur Facebook ou Instagram. On poste des choses assez régulièrement.

Tat: Ça viendra dès les premières tournées je pense! C’est prévu en tout cas ;)

Votre nom, il nous a bien plu ... Particulièrement à Fernand Naudin qui est assez fanatique des autres Pistols. Pouvez-vous nous raconter pourquoi vous l'avez choisi ? Y a-t-il une signification cachée... Peut-être aimez-vous plus la fumée que ... ;)


Zack: Référence à Bowie dans un de ses titres Ashes to ashes… C’est Tat qui l’a proposé et on a aimé… j’ai fait le logo dans la foulée et ils ont aimé aussi !

Tat: En gros c’est ça, le lien aux Sex Pistols est évidemment un plus mais l’origine vient des paroles de Bowie sur Ashes to ashes dans la phrase “I'm stuck with a valuable friend, "I'm happy, hope you're happy too". One flash of light, but no smoking pistol”... Qui est assez incompréhensible en termes de sens mais on peut imaginer qu’il parle de l’usage de drogue dans “One Flash of light” et “no smoking pistol”, pas de pistolet fumant donc pas de preuves de ce qu’il vient de faire. Donc Smoking Pistol c’est une preuve irrévocable qu’un acte vient d’être commis. L’idée est assez cool.

Qui s'occupe du design des pochettes ?

Zack: Etant infographiste, je m’occupe des visuels en général. J’adore travailler nos visuels sous toutes leurs formes.

Pouvez-vous nous parler des labels Doux Mantra Records et Corrosive Records, comment avez-vous été signés chez eux ?

Zack: On a eu de la chance d’être repéré par Tat qui à monté le Label Doux Mantra ;+). Corrosive, c’est le studio qui a enregistré notre deuxième EP.

Tat: Oui en gros, Doux Mantra Records ca a été un label indépendant pendant 2 ans avec 10 artistes, puis c’est devenu un collectif d’artistes, qui a produit les deux premier EPs de Smoking Pistols et les a filmé sur le premier Salon Doux Mantra. Corrosive Records, c’est le studio et ex-label de Grenoble de Franck Mounier (très bon ingé son), plus orienté métal, avec lequel on a travaillé pour différentes occasions dont le mixage du second EP des Smoking Pistols.

Parlons disques, êtes-vous collectionneurs ? Si oui, qu'est-ce-qui vous ferait faire folies ?

Zack: J’ai plein de vinyles dont assez certains anciens et collectors … mais je ne suis pas vraiment collectionneur. J’aime les vinyles et j’en achète de groupes actuels pour les écouter.

Call: Je m’interdis d’acheter une platine vinyle car je sais que ça serait désastreux pour mes finances. Donc plutôt streamer de mon côté.

Tat: Je suis sur un entre-deux ou j’ai une petite collection de vinyle et j’en achète vraiment pour des occasions exceptionnelles pour l’objet (dernier album de Michael Kiwanuka, Awaken my love de Childish Gambino ou l’édition collector de Raw Power des Stooges). Pour le reste je passe des centaines d’heures à écouter en ligne de nouveaux albums, les acheter sur bandcamp et soutenir les groupes que je suis.

Quel est le disque le mieux caché de votre collection et au contraire celui qui est mis devant sur l'étagère ?

Zack: Ça change souvent mais en ce moment c’est un disque de Pavement qui est bien en avant … je viens de voir que le plus caché est the Woodentops (je me rappelle plus depuis quand je l’ai et ce que c’est)

Tat: Le disque de chanson de Noël de Nat King Cole pour le mieux caché. Pour celui qui est devant l’étagère c’est Raw Power d’Iggy & The Stooges, obviously.

Call: Ça change aussi souvent chez moi. Depuis quelques années j’écoute pas mal de classique. En rock en ce moment c’est le dernier Psychotic Monks qui tourne pas mal. Le plus caché c’est un CD Live de Phil Collins. C’est le premier CD que j’ai eu, offert par mes grands-parents. Donc valeur sentimentale qu’il me faut assumer, même si c’est difficile pour le coup…

Quel est le moment rock télévisuel français qui vous a le plus marqué ?


Call: L’allocution de Jacques Chirac dans laquelle il annonce la dissolution de l’Assemblée Nationale. Trop punk !

Tat: Je dirais Rachid Taha rejoint par Mick Jones (The Clash) sur Rock the casbah en 2006, c’était rock n roll.

Avez-vous déjà souhaité être né Anglais pour la musique ou êtes-vous fiers de la culture musicale française ? Si oui, quels artistes ?

Zack: Il est vrai que j’écoute essentiellement de la musique anglaise même si j’aime beaucoup Bashung et ses textes. Les groupes français que j’écoute chantent en anglais comme Last Night ou Frustration.

Call: J’écoute très peu de groupes qui chantent en français. J’ai eu ma période Noir Désir mais ça s’arrête un peu là. Après des groupes français / francophones qui chantent en anglais j’en écoute. J’aime beaucoup IT IT Anita, Lysistrata, Structures, Grandma’s Ashes…J’en oublie plein.

Tat: Bonne question, je pense que sans frustration de mes origines, j’ai voulu maîtriser l’anglais et être immergé dans cette culture très jeune, j’ai toujours écrit mes textes en anglais et j’y ai vécu. Honnêtement sur le rock, la culture française a ses artistes mais je pense que la construction de la langue et ses sonorités amène plus naturellement vers quelque chose de poétique, de plus lyrique et de la chanson. Maintenant, on a de supers artistes aussi. Il y a de très très bons groupes français de punk/rock qui chantent en anglais aussi. Là où on est excellent et depuis le début, c’est sur l’électro, de Laurent Garnier aux Daft Punk, Vitalic, Justice on a toujours sû envoyer du lourd là-dessus je trouve.


Comment êtes-vous arrivé à faire paraître votre premier disque ? Racontez-nous également comment vous avez vécu le jour de sa sortie.


Call: Le premier EP est une sorte de bonne surprise. A la base on voulait juste produire une démo pour commencer à démarcher autour de nous. On a enregistré live sur un week-end et au final, ça sonnait mieux que ce que l’on pensait, donc on s’est dit qu’on pouvait considérer ça comme un “vrai” premier EP et on a pu le sortir avec le label Doux Mantra.

A noter que c’est un album uniquement numérique et on a pas organisé de release party ou ce genre de choses donc je n’ai pas de souvenir particulier de la journée de sortie.

Tat: Bien résumé par Call, premier EP sorti d’un projet initialement de maquette qui s’est transformé vers un album après écoute des bandes donc on s’est dit “let’s go” et ça a initié une énergie spontanée qui accompagne notre projet depuis.

Quelle est à vos yeux la différence entre vos différents EP ? Lequel est votre préféré ?

Zack: Je les aime tous les 3 avec bien sûr une petite préférence pour le dernier

Call: Le premier EP a été enregistré live avec ce que ça implique de bien et de moins bien : on sent beaucoup d'énergie et de spontanéité mais on a pas eu le temps de beaucoup peaufiner et d’expérimenter. Le son global est un peu typé punk à l’ancienne. Il y a un côté assez brut de décoffrage sur cet EP.

Le deuxième a été enregistré piste à piste avec une sonorité plus moderne. On a pu prendre un peu plus de temps pour lécher nos prises. Il est plus produit que le premier.

Et pour notre dernier 2 titres, on a là aussi enregistré dans notre local en piste à piste. C’est la première fois qu’on enregistrait avec notre “nouveau” batteur, Elias. Et C’est Tat notre chanteur / gratteux qui a géré quasiment toute la production : prises de son, direction artistique, mixage. On a fait faire le mastering par un studio anglais. Pour moi, c’est très bien que Tat ait pu prendre en charge tous ces aspects. On a gagné en efficacité et Tat est à mon sens le mieux placé pour faire sonner correctement le groupe. La patte d’Elias à la batterie change aussi énormément la donne car il apporte une dynamique et un groove que nous avions moins auparavant.

C’est ma sortie préférée parce que je trouve qu’on est arrivé à bien faire ressortir les 2 facettes du groupe : le côté punk ultra rock n’roll d’une part sur Cooking rice et le côté plus posé sur Loving sorrow.

Tat: Pour moi c’est trois groupes différents, on est allé chercher un direction artistique différente à chaque fois. Le premier EP est brutal, garage avec des textes portés sur la frustration, la colère et de la provoc. Le second EP fait beaucoup plus studio, produit avec un gros son et des tempos plus lent, du groove, des textes psychés et délire. Le dernier c’est un déclaration d’amour au punk rock anglais avec un morceau ultra percutant avec deux notes sur 4 minutes, et un morceau très évolutif et plus post-punk sur des textes politico-lyrique qui font référence à ce qui nous entoure et ce qu’on vit au quotidien en ce moment. Ils annoncent la couleur du prochain premier LP des Smoking, je pense.

Aimez-vous être en studio et travailler avec un producteur ?

Zack: Oui

Call: On ne passe généralement pas trop de temps en studio par manque de moyens et de contraintes d’emplois du temps (on bosse tous à côté). C’est un exercice que j’aime beaucoup et j’adorerais que l’on puisse consacrer plus de temps à cette phase de studio. Sur le dernier 2 titres c’était déjà pas mal : on a quand même pu tester des pédales, des configs d’amplis, différents instruments etc…On a la chance de pouvoir enregistrer à la cool dans la maison de Zack, ce qui est super confortable.

En ce moment, on est dans l’écriture d’un nouvel album (LP) qu’on voudrait sortir aussi en vinyle cette fois-ci. Pour le moment on ne sait pas comment on va l’enregistrer ni comment on va le faire produire mais c’est dans les tuyaux. Si ça intéresse des labels de travailler avec nous sur ce projet, la porte est ouverte !

Tat: Sur les deux derniers singles, j’ai enregistré et mixé l’EP puis fait le mastering avec Subvert Central Mastering (un ami Bob qui a son studio à Essex à côté de Londres). J’ai apprécié le faire en DIY surtout que j’avais une idée précise de ce que je voulais mais honnêtement travailler avec un producteur en studio qui a une vision externe et du recul, c’est idéal pour arriver à un rendu optimal. J’adore le studio, toutes mes chambres d’appart ont toujours eu leur homestudio et je vis pour ça, composer, écrire, enregistrer, mixer, masteriser, donc oui, carrément.

Pouvez-vous nous raconter la plus jolie anecdote en rapport avec les Smoking Pistols ?


Call: Le dernier concert qu’on a donné à Crest où on a partagé l’affiche avec Unspkble, the Socials et from Kittens to Lions. L’ambiance générale était vraiment top, la scénographie bien délirante et on a pris un plaisir de dingue sur scène.

Tat: Pour moi ca a été le moment où on a lancé le projet avec mon père, on s’est dit qu’un projet père/fils ca pouvait été le kiff à vivre et que ca nous donnerait l’occasion de voir des aspects totalement différent de l’un et de l’autre en bossant ensemble sur un projet à vocation pro. Sinon, première partie de Peter Kernel à Gigors, qui est un artiste que j’écoute depuis que je suis ado et je suis super heureux d’avoir fait sa première partie.

Quel est au contraire votre pire souvenir ?

Zack: Notre premier batteur…

Call: L'enregistrement d’une captation de concert pendant la période COVID. L’organisation était top mais je n’avais pas fait de live depuis de très nombreuses années donc j'étais super flippé, on ne s’entendait pas très bien et il faisait un froid de canard.

Tat: Un concert devant une salle vide avec un super son mais trois personnes devant qui étaient nos potes. Il y a rien qui me détruit plus le moral que ça je pense (à part le 49.3 et le taux de votants pour LePen aux dernières élections)

Quel est le dernier concert auquel vous avez assisté (à part le vôtre ;) ?

Zack: Unspkble

Call: Pareil. Et on vous conseille de les suivre. C’est un super groupe de Montpellier et des mecs adorables.

Tat: Oui on a fait un co-plateau avec trois supers groupes récemment, The Socials (Valence), From Kittens to Lions (Lyon) et Unspkble (Montpellier) et les trois étaient impressionnants (preuves que les français savent faire du rock n roll). Sinon Shame (groupe punk anglais) au Cabaret Sauvage à Paris quelques jours avant, c’étaient super de les voir sur un troisième album beaucoup plus posé et réfléchi.

Quels sont des groupes que vous pourriez conseiller à nos lecteurs ?

Zack: J’ai sur mon site perso une présentation de plusieurs groupes anciens et nouveaux que je conseille. J’ai animé des émissions radio sur chacun que l’on peut écouter ici ➕https://www.patrick-galdeano.fr/chroniques-rock-de-zack

Tat: Je conseille METZ, IDLES, Fontaines D.C., Shame, The Intelligence, Plague Vendor et Hot Snakes dans les anglophones, chez les francophones J.C. Satan, Psychotic Monks et The Big Idea (de bons potes).

Un dernier mot (libre à vous !) :

Zack: On est sélectionné pour jouer au Off du Hellfest : on sera sur scène à Clisson le 13 juin prochain et ça va être super !

Call: N’hésitez pas à nous soutenir sur les réseaux ! Et si vous aimez aussi l'électro, on pense à vous : on vient tout juste de sortir un remix de Cooking Rice. C’est notre batteur Elias qui a fait ça avec amour, donc je vous encourage à aller écouter.

Tat: Suivez nous sur les prochains concerts, réseaux sociaux et allez écouter nos sorties pour nous donner de la force si le projet vous plaît!


Merci à vous !

LIENS : 


Bandcamp : https://smokingpistols.bandcamp.com/

Facebook : https://www.facebook.com/smokingpistols4/

Instagram : https://www.instagram.com/the_smoking_pistols/

Web : https://www.smoking-pistols.fr/

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