NEW YORK DOLLS - THE MAKING OF " TOO MUCH TOO SOON " - DENNIS DRAKE NOUS PARLE


Rarement un disque a pu porter si bien son titre que « Too Much too Soon » des New York Dolls. Il est repris de la biographie de l'actrice Diana Barrymore mais illustre malheureusement bien involontairement ce qui arriva pendant l’enregistrement…


Un an après la réalisation du premier album "NEW YORK DOLLS", le label Mercury pas vraiment satisfait des ventes de ses poulains, attendait un nouvel opus de leur part. Cette fois, il fallait des hits et le groupe était sous pression.

Ayant passé leur temps à donner des concerts ou à fêter tout ce qui pouvait l'être, ils n’avaient pratiquement rien de nouveau en poche et leur phase créative semblait loin derrière eux.

SYLVAIN SYLVAIN (guitare) : " En vérité, nous n'avons écrit que trois morceaux pour cet album. Tout le reste était des chansons qui n'avaient pas été mises sur le premier tel "Human Being". Donc les seules nouvelles chansons étaient "Puss 'n' Boots"... "Babylon"... et... celle de Johnny ['Chatterbox']."

Le groupe n’était pas non plus au mieux de sa forme, des drogues diverses associées à des batailles d’ego avaient commencé à faire leurs effets. Il y avait pas mal d’animosité entre les musiciens. SABLE STARR , l’amie d’époque de JOHNNY THUNDERS (guitare) déclara que Johnny et DAVID JOHANSEN (chant) ne s’étaient pas du tout bien entendu pendant l’enregistrement.
SYLVAIN SYLVAIN n’avait vraiment pas apprécié que le management les autorise à s’acheter de nouveaux instruments en offrant plus d’argent à Johnny, le « premier » guitariste.
Le chanteur, quant à lui, avait pris la grosse tête et considérait être la star du groupe. ARTHUR KANE (basse) se noyait dans l’alcool. JERRY NOLAN (batterie) tout comme Johnny était devenu junkie.

KANE : « Je sais que John et Jerry en avaient assez au moment du deuxième album. David avait un tel égoïsme à ce moment-là. »

SYLVAIN SYLVAIN : « David ne pouvait pas comprendre que son ego était aussi dévastateur pour le groupe que la dépendance à l'héroïne de Johnny Thunders. Il était hypocrite, car tout le monde prenait de l'héroïne, y compris lui-même... » 

Plusieurs producteurs furent pris en considération (Thunders avait eu également envie du job).

Tout d’abord TODD RUNDGREN, idée que Johnny et Jerry avaient en horreur… Ils n’étaient pas satisfaits de sa production sur leur premier LP. BOB EZRIN, connu pour son travail avec Alice Cooper était également sur la liste.
JERRY LEIBER et MIKE STOLLER (responsables entre autres de « Yakety Yak » et « Poison Ivy ») s’avérèrent trop chers mais conseillèrent leur confrère GEORGE FRANCIS MORTON alias SHADOW MORTON (ils furent tout de même présents par leur composition « Bad Detective »).

Morton avait ses heures de gloires derrière lui, un de ses plus gros succès fut le « Leader Of The Pack » des SHANGRIS-LAS, mais depuis… l’échec d’un single de MOTT THE HOOPLE en 71 ne l’avait pas rendu plus célèbre. Pour les 10 000 dollars proposés, il pourrait enfin s’acheter son camping-car de rêve et faire le tour des États-Unis. Cet argument l’aida à abandonner ses amis, tout comme lui, piliers de bars.

David Johansen, considérant Morton comme une de ses idoles, était aux anges. "(Give Him) A Great Big Kiss" c’était lui, son nouveau producteur qui l’avait enregistré, il adorait tellement ce morceau qu’il en avait repris quelques bribes de paroles pour la chanson "Looking for a Kiss", il faisait également partie des morceaux que les Dolls se plaisaient à reprendre.
Sylvain, ne se sentant pas en phase avec cet homme d’une autre génération, était contre. Pour Johnny, du moment qu’on lui permettait de passer son morceau « Chatterbox » était d’accord. Arthur Kane qui déclara plus tard « Je ne voulais même pas être dans le studio », s’en foutait.
Pas besoin de l’opinion du batteur, les jeux étaient faits.

LES NEW YORK DOLLS AVEC SHADOW MORTON
Leur nouveau producteur croyant que les DOLLS était un groupe de filles assista à une de leurs répétitions au Media Sound Studio sur la 57ème rue ouest de New-York, PAUL NELSON officiait à l’enregistrement de démos qui serviront de base à l’album à venir.

Pour aider MORTON, l'ingénieur DIXON VAN WINKLE (qui avait par exemple à son actif l’album « Ram » de PAUL McCARTNEY) et son assistant DENNIS DRAKE furent choisis.

Le lieu d’enregistrement ? Le studio R1 du « A & R Recording » de New York.

Dixon : "Il y avait deux belles cabines et une scène pour le batteur. L'espace ouvert permettait une bonne communication avec les musiciens".

Tout étant décidé, la date du 28 janvier 1974 fut choisie pour commencer l’aventure qui allait durer jusqu’à mi-février. Le premier album avait nécessité huit jours, mais les titres avaient été rodés, ce qui n’était pas vraiment le cas cette fois-ci.


Le groupe arrivait chaque jour habillé comme à la scène et avaient bien l’intention de passer du bon temps, un bar fut même installé dans le studio. Johansen comprit bien vite que Morton ne devait pas s’y frotter afin d’effectuer correctement son travail. Ses absences furent malheureusement très fréquentes, motivées par les mêmes raisons que Kane. Lui-même se serait fait parfois remplacer par PETER JORDAN, leur roadie (qui réitéra la chose souvent lors des concerts de l’année) ou Sylvain Sylvain. Le journal intime écrit à l’époque par ce roadie serait sûrement assez intéressant à lire.

Dixon s’entendait bien avec les DOLLS qu’il trouvait sympathiques. La première rencontre avec eux fut, de par leur apparence, quelque chose de particulier pour lui. La concentration du groupe l’étonna et il constata qu’ils savaient ce qu’ils voulaient. Ils étaient menés de main de maître par David, si bien que Sylvain déclarera plus tard que ce fut le premier album solo de Johansen.


L’écrivain CLINTON HEYLIN put le constater en écoutant les bandes studios pour une édition Deluxe de l’album qui ne vit jamais le jour, Johansen savait motiver sa troupe à travers de petites phrases dont nous parlerons plus tard.

Jerry Nolan était très professionnel et s’énervait facilement si Sylvain ou Thunders ne gardaient pas le tempo. Les ingénieurs voulaient capturer le son live et la puissance naturelle du groupe, Morton était plus concentré à lisser le tout et mettre des effets sonores dont il était friand. Le producteur avait fait appel à des choristes dont le groupe se faisait un plaisir de savourer la beauté et le talent, mais dont Sylvain déclara avoir fait perdre l’essence des NYD sur l’album tout comme les effets (bref le travail de Morton).

Il faut dire que Sylvain avait de quoi être énervé, le management du groupe ayant demandé à Morton de se concentrer sur le chanteur et Thunders plutôt que sur les autres membres du groupe se retrouvant au rang d’accompagnateurs. Les compositions des deux favoris devaient être mises en avant, obligeant ainsi pratiquement tous les morceaux des autres compositeurs à passer à la trappe.

SYLVAIN SYLVAIN : "[Shadow] m'a dit : "Tu sais, je dois travailler avec David et j'ai ce truc avec Johnny à remplir et... au niveau du budget, nous n'aurons pas le temps de faire cette chanson"(évoquant le morceau de Sylvain « Too much too soon »).
Ce qu'il n’apprécia pas, quittant par la même le studio d’enregistrement avec son amie. On lui avait également refusé de jouer du piano., préférant engager l’excellent pianiste ALEX SPYROPOULOS (qui avait fait partie du groupe NIRVANA dans les années 60).
Décidément, ce ne furent sûrement pas les meilleurs souvenirs de Sylvain.

Passons au vif du sujet, les chansons :


La première face commence par une des trois nouvelles compositions créditées
 à Johansen et Thunders « Babylon“, l’histoire d’une jeune fille quittant sa banlieue le soir pour se noyer dans le monde de la nuit urbaine… avant de retourner chez elle au petit matin. Jerry Nolan dont le jeu rappelle celui du "I Don't Live Today" de Mitch Mitchell y est bien mis en avant, tout comme le chant de Johansen.

C’est à nouveau le cas avec les différents rythmes du titre suivant « Stranded in the Jungle ». Pour cette reprise des CADETS, Morton est aux manettes avec ses bruits de jungle, marimbas et voix des choristes déjà citées. Toute sa panoplie figure sur ce morceau qui diffère grandement de la version démo de Nelson. Sylvain a raison quand il déclare que la force du morceau en a pris un coup.

Première chute de l’album précédent « Who Are the Mystery Girls? « à nouveau écrite par nos deux acolytes, morceau énergique mais encore une fois trop poli par le producteur (particulièrement sur la guitare), ce qui lui fait perdre sa force. Par contre, la voix est parfaite... normal, tout l’enregistrement se concentrait sur le chanteur.

On le retrouve sur « (There's Gonna Be a) Showdown" avec à nouveau du bon travail effectué sur le chant, mais une production qui baisse à nouveau l’intensité de cette nouvelle reprise du hit de 1969 du groupe Archie Bell & the Drells.

Le dernier morceau de la première face est "It's Too Late", composé par qui vous savez et également non utilisé pour le premier album. C’est durant son enregistrement que la seule visite d’un journaliste (notre ami Lenny Kaye) eu lieu. Il fut plus intéressé par Morton que par les musiciens et son article s’en ressent (Melody Maker du 2 mars 1974). Le thème de la chanson est Diana Dors, une actrice anglaise, qui est citée dans les paroles.

Enfin, au début de la face B, un autre compositeur intervient avec la chanson "Puss' n' Boots" de Sylvain coécrite avec le chanteur. Elle est inspirée par une revue érotique consacrée au fétichisme de la chaussure. Morton y trouve la possibilité d’ajouter à nouveau un de ses effets : le coup de feu final piqué à " Western Movies " des OLYMPIC.

De nouveau, un morceau original suit le retentissement de l’arme, « Chatterbox » que l’on peut considérer comme les prémisses des HEARTBREAKERS. À l’origine connu sous le nom « Jailbreak Opera » puis "The Milk Man" ou "Milk Me", le titre de Thunders est le seul à avoir tenu tête aux effets du producteur. Il a dû bien se battre à la vue des autres morceaux. Une guitare énergique pour un très bon morceau rock racontant les efforts d’un homme afin qu’une femme couche enfin avec lui.

Suivent deux reprises, "Bad Detective" des COASTERS, avec des chœurs frisant le ridicule, puis « Don't Start Me Talkin' », de SONNY BOY WILLIAMSON, avant-dernier titre.

"Human Being" vient clore l'album, moins travaillée par le producteur, l’ami d’enfance de Jerry Nolan STAN BRONSTEIN y joue les parties de saxophone.


La pochette de l’album est une photo prise par BOB GRUEN le 8 septembre 1973 p
endant l'émission de télévision DON STEELE SHOW. Mercury ne voulant pas réitérer le choc de la couverture du premier album préféra ne pas les faire poser. Au dos, une photo de HANS G. LEHMANN prise le 5 décembre 1973 devant le club de strip-tease SALAMBO situé à la Reeperbahn de Hambourg, on y retrouve le blouson "Marilyn" que l’on avait vu apparaitre lors de leur passage TV dans ce pays au MUSIKLADEN de Radio Bremen enregistré un jour auparavant (un morceau diffusé pour six filmés, une diffusion serait la bienvenue car les bandes existent!). Le SALAMBO était le nouveau nom du STAR CLUB où avaient sévi les BEATLES la décennie précédente.
LES DOLLS AU SALAMBO

Après avoir contacté Monsieur LEHMANN nous avons obtenu l'information que cette séance photo avait été organisée par la maison de disque. Il n'a plus les clichés en sa possession. car il les a cédés au musée du rock de Munich (avis aux amateurs).

La mastérisation du tout fut effectuée aux studios Masterdisk et Sterling Sound de New-York par GILBERT KONG. 
Le disque sortit le 10 mai suivant, il n’atteignit que la place 167 de Billboard.

45 TOUR PROMO POUR LA FRANCE

Il est étonnant de savoir que d’autres morceaux originaux furent enregistrés. Peut-être étaient-ils trop « faibles » aux yeux de Morton. Certains sont apparus en suppléments de compilations, d’autres dans des versions live ou sur des albums solo de membres du groupe :

- "Lone Star Queen" (que Johansen, 
d'aprés l'écoute des bandes studios, désirait plus blues par rapport à leur interprétation habituelle) et "Courageous Cat Theme » (parus sur la compilation « Rock 'n' Roll »)

- "Great Big Kiss" (que l’on trouve sur la compilation "Night Of The Living Dolls"), fait à noter durant l'enregistrement d'une prise, Johansen demanda en riant à Thunders si celui-ci était sous méthadone, son jeu étant si peu dynamique. Chose qu'il n'osera sûrement plus dire quelques mois plus tard.

- « There for », « Teenage News » qui était écrite et avait été interprétée sur scène auparavant. Ce morceau apparaitra en 1984 sur le « Live in NYC -1975: Red Patent Leather » du label Fan Club

- « Too Much, Too Soon » qui sera à l'honneur sur le disque acoustique de Johnny Thunders « Hurt Me » (1984) avec quelques modifications dans les paroles écrites par Sylvain Sylvain,

Deux singles furent tirés de « TOO MUCH TOO SOON ».

Le premier " Stranded in the Jungle "/" Who Are the Mystery Girls? " sortit en juillet aux États-Unis, Angleterre et Allemagne. Pour l’Espagne la face B fut « Don't Start Me Talkin' ».

En septembre est distribué le 45 tours suivant « (There's Gonna Be A) Showdown "/" Puss'n 'Boots".
Les deux furent sans succès, malgré le bon travail effectué.



À noter que le simple « Babylon » sortit en disque promotionnel dans notre beau pays qui, tout comme les autres, n’accorda pas de succès à l’album. 100 000 exemplaires en furent vendus aux États-Unis malgré des critiques en règle générale plutôt positive.


Il fut le chant du cygne sur vinyle du groupe original qui ne retourna plus jamais en studio.



L'Archiviste (Merci d'avance pour vos commentaires !)


NOTES :

Le 13 février 1974 le photographe WARING ABBOTT prit des photos dans le studio, après l’avoir contacté il m’a écrit ne plus rien se rappeler de la session photo (à part que Johansen n’arrêtait pas de cajoler son amie de l’époque Cyrinda Fox). Voici où vous pouvez voir ses photos.



DAVID JOHANSEN and DENNIS M. DRAKE backstage at the Bottom Line, NYC



AFIN DE COMPLÉTER L'HISTOIRE, DENNIS M. DRAKE, INGÉNIEUR DU SON PENDANT L'ENREGISTREMENT A EU LA GENTILLESSE DE RÉPONDRE À NOS QUESTIONS.

 

Nous la publions avec l'accord de Mr Drake et avons pris la décision de ne pas la traduire afin de ne pas déformer ses paroles. (Il est tout de même possible d'utiliser le gadget de traduction sur le côté gauche de la page).

 

Could you tell me if you remember how long the recording at the A&R studio lasted? I know that the beginning was January 28, 74 and that the Dolls did a show on the 15th and then on the 16th etc... On the 13th, the photographer Waring Abbott was taking pictures of the band at the studio... So I guess it was the 14th.

 I think the project took about 3 weeks. We had to record basic tracks, vocals then overdubs and mixing. We usually started late afternoons and would stay as long as needed. I tried to find a diary from that year but so far no luck.

 Do you know when the recording sessions started (I read from 4pm, but I'm not sure), did they last until late at night? Could you tell me a typical one ?

It was great seeing the pix you sent (voir le lien des photos de Mr Abbott). The studio at A & R was R-1 on West 48th street right off 8th Avenue. It had two vocal booths at the back of the room. David set up in one with all his harmonicas  and Jerry was in the other one.


We had the bass and both guitars in the main room.

 On one side In the front of the control room, we had a bar set up, and on the other side we has a table where you could roll a joint or whatever.  

How did you work with DIXON VAN WINKLE and SHADOW MORTON, did they work well together or separately?  I read that Dixon wanted to capture the live sound of the band while Morton was more interested in effects and smoothing out the sound (such as jungle sounds or gunshots on some tracks). Mr. Morton would not have been present all the time during the recording, is it true ?

Shadow Morton's producing was more like a Phil Spector kind of thing. He wasn't always at the sessions but when he was, it was very intense. He wore his cowboy boots and hat. I remember on  "Stranded" he had this idea of adding bass marimba on the verses. We called Studio Instrument Rentals and had one delivered. It was challenging getting the best microphone set-up on the instrument. We all got along very well.

Dixon was great to work with. He was always willing to share some of this recording techniques.  

Backup singers were used for the album, I haven't found any information about them. Do you remember them? Were they often present during the recording?

 I do not remember who the the backup singers were, but they were very good.

The musician ALEX SPYROPOULOS played the piano on the album. Sylvain Sylvain complained a lot that Mr. Morton didn't want him to play it himself when he normally did. Do you know why?

I don't recall the piano incident with Syl. 

 PETER JORDAN, their roadie (as well as Sylvain Sylvain) would have played the bass sometimes instead of Arthur Kane who was too often under the influence of alcohol.  Can you confirm this information or is it completely made up?

I can definitely confirm that Killer needed a little help sometimes. I sound engineer for the band for some of their live gigs. I remember at one show, Killer was fading fast but luckily Peter caught the bass as Killer was going down and he barely missed a note.

Sylvain Sylvain said he didn't get along well with Mr. Morton who refused to record some of his compositions. He had to concentrate on those of Mr. Johansen and Mr. Thunder (the management would have asked him to do it). Is this true? Faced with this answer, Sylvain Sylvain would have left the studio. Is it or true ? Did he not participate in the whole recording?

I have no comment on the song choices. That's between the producer, the band and their management. I know Sylvain was not always at the sessions but I don't have the details of his schedule at that time.

If we listen to the song "Chatterbox", it is produced totally differently from the others. Much more rock and without effects. Did Mr. Thunder produce it himself? Why is it produced in a different way than the other tracks?I also heard that Mr. Johansen was leading the band, is it true even for the song Chatterbox or was he absent?

Chatterbox was Johnny's song.It was a very spontaneous recording with Johnny adding a dual vocal track. Dixon had the great idea of splitting both vocal tracks full left and full right to get a more intense sound in the mix.

Was the band surrounded by a lot of people during the recording ? The studio could hold more than 20 people. I know that Cyrinda Foxe and SABLE STARR were sometimes in the studio. Mr. Abbott, doesn't remember anything about that day (I also asked him about it... He only remembers Cyrinda Foxe)

How can anyone forget Cyrinda Fox and her outfits!? 

How did you work on the album, and what was the contribution to it that you are most proud of?

As a staff engineer at A & R at the time, I assisted Dixon in the control room and ran the multitrack tape machine (I think it was an Ampex MM1000 or a 3M machine). I was also responsible for documentation of the masters and take sheets, setting up the microphones, etc. The fun part for me was being a part of the creative endeavor, with everyone contributing to make the best album we could. I also had the good fortune of working with Phil Ramone on several Paul Simon albums and doing a T-Bone Walker album with Leiber and Stoller producing. It was a happening studio.

Do you perhaps have any anecdotes that you remember? Maybe some documents?

See attached pix of me and David taken backstage at the Bottom Line, NYC after a show. Thanks for your interest in my work.

INTERVIEW DE MARS 2022

http://www.themusiclab.net/


SOURCES:



02 Mars 1974 - "Standing in the shadow of rock" - Lenny Kaye, MELODY MAKER

Aout 1974 - "The N.Y. Dolls - Too Much Too Soon or Too Little To Late" - O.B. Lewis, CIRCUS

Mai 1990 - "New York Dolls, Pascal Meunier, Jukebox magazine 38

1998 - "Too Much, Too Soon The Makeup Breakup of The New York Dolls: Too Much Too Soon", Nina Antonia, Omnibus Press

Juin 2006 - "Make-up America", Kris Needs, Mojo 151

2006 - "Trash!: The Complete New York Dolls", Kris Needs, Plexus Publishing Ltd

2009 - "I, Doll: Life and Death with the New York Dolls", Arthur Killer Kane, Chicago Review PR

2016 - "Never Say No to a Rock Star: In the Studio With Dylan, Sinatra, Jagger, and More", Glenn Berger, Schaffner Press

2017 - "Stranded in the Jungle: Jerry Nolan's Wild Ride: A Tale of Drugs, Fashion, the New York Dolls and Punk Rock", Curt Weiss, Backbeat Records

2022 - Interviews par l'auteur de Messieurs HANS G. LEHMANN, WARING ABBOTT et DENNIS M. DRAKE que je remercie à nouveau pour le temps qu'ils ont consacré à mes questions.

Un excellent lien pour la chronolgie du groupe : 

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