RADIOACTIVITY - VOIX DE GARAGE - UNE EXCELLENTE SOIRÉE AVEC BERTRAND TAPPAZ
Peux-tu nous raconter tes débuts avec la musique, ton « initiation » ?
J'ai commencé par écouter les disques de ma mère, c'est quand même pratique d'avoir quelqu'un qui a bon goût dans la maison.
T'as de la chance...
Ouais, ben voilà, j'ai découvert les Who sur une compilation de Rock anglais que ma mère avait. Sur cette compil' il y avait ça et le Crazy World Of Arthur Brown, là tu démarres fort dans la vie, quand même.
Tout le monde n'a pas eu ça chez ses parents et puis j'avais un cousin qui était très branché Rock aussi. Il avait une collection de disques bien frappadingue que j'avais du mal à saisir à l'époque, parce que quand t'as genre dix, onze ans, c'est quand même un peu épais le Rock planant allemand des 70's. Et mon autre cousin avait une collection de disques pas très épaisse, avec des trucs que j'adorais, genre l'album live de Status Quo de 75 qui est quand même un truc extraordinaire et le Led Zeppelin III qui est vraiment très bien et des trucs que je trouvais hideux genre Pink Floyd. Et avec sa petite collection de disques, j'ai compris qu'il y avait ce que j'aimais et les trucs affreux et qu'il n'y avait pas de compromis. Il avait vingt 33 tours et en fait j'en ai retenu deux (rires). En fait, le reste, tu te dis « mais c'est nul, ça, qu'est-ce que tu veux en faire ? Faut le jeter, c'est pas bien ». Et puis, on est à 40 minutes de Genève, y'a des super magasins de disques à Genève. Surtout dans les années 80, il y avait des disquaires de fous et je me souviens être aller faire la tournée des disquaires avec lui.
Et la télé, tu étais le genre à être devant le magnétophone en te disant « je vais enregistrer »?
Non, alors ça non. D'abord parce que j'écoutais beaucoup la radio, depuis tout petit. Je me souviens qu'on écoutais beaucoup la radio dans la voiture de mes parents et ma mère l'écoutais beaucoup le mercredi après-midi et j'ai toujours été branché radio. D'ailleurs, on avait le projet de créer une radio pirate dans mon village. On avait trouvé un plan pour construire un émetteur, dans les trucs genre Géo Trouvetou, machin bidule, et on voulait le mettre sur le château d'eau parce qu'un mec avait expliqué le principe de projection des ondes. On avait demandé au prof de science physique de nous réexpliquer parce que ce qui est écrit dans les magazines, c'est pas toujours très clair et le mec avait dit faut le mettre en hauteur. D'accord, on s'était dit, l'endroit le plus haut c'est le château d'eau. Bon, on n'y est jamais arrivé mais on enregistrait des fausses émissions de radio avec mon meilleur pote, sur ma chaine hi-fi parce que j'avais une chaine hi-fi qui avait platine, cassette et on pouvait y brancher un micro. Donc on faisait notre propre émission de radio et on les copiait pour les copains. Ensuite on leur donnait, quand on était au collège. On devait avoir treize, quatorze ans.
D'où la radio, après.
Oui, et après j'ai fait une grosse partie de mon éducation musicale grâce à Francis Zegut sur RTL et Bernard Lenoir sur Inter. Alors que mon meilleur ami qui était à Grenoble et recevait RMC, lui c'était Dick Rivers qui avait une super émission qui faisait découvrir plein de nouveautés anglaises et américaines
Le Garage Rock, c'est venu comment?
Alors, quand je suis arrivé à Grenoble, c'était pour aller à l'université et je me suis inscrit à la bibliothèque parce que quand on nous a fait visiter la bibliothèque sur le campus, on nous a dit « ici, il y a un million de livres » et je me suis dis "ben je vais pas aller ailleurs, ici c'est bien. Les cours, ça n'a aucun intérêt, je vais rester là, c'est mieux". Et puis, je me suis inscrit aux Médiathèques de Grenoble où on pouvait emprunter sept 33 tours chaque semaine. Je rentrais les week-end chez mes parents en Haute-Savoie, j'enregistrais les 33 tours en cassette et je revenais la semaine suivante avec d'autres, ce qui m'a fait découvrir beaucoup, beaucoup, beaucoup de musique. Et puis, à la fin de ma première année de fac, plutôt que réviser pour préparer mes examens, j'ai créé un fanzine, sur le Rock, évidemment.
Le nom ? Le nom ?
Ça s'appelle Sunight, en un seul mot, avec un seul « n ». Le soleil de la nuit, pour ceux qui trouvent mon humour drôle. Je mélangeais des trucs très Punk et Heavy- Metal. À l'époque, tout le monde trouvais que j'étais bizarre comme garçon parce qu'il fallait choisir son camp, tu pouvais pas aimer les deux, c'était interdit. Et je trouvais que le Trash Metal et le Punk-Rock, ça allait bien ensemble.
Motörhead a mis tout le monde d'accord, d'ailleurs.
Voilà, évidemment j'avais mis l'adresse postale pour le commander chez mes parents en Haute-Savoie parce qu'à Grenoble, je logeais dans une cité universitaire, donc je ne pouvais pas recevoir de courrier. Et un jour arrive dans la boîte aux lettres de chez mes parents un 33 tours d'un groupe qui s'appelle les Slow Slushy Boys, leur premier. Ils sont de Savoie et j'avais envoyé des lettres de présentation de mon fanzine que j'avais écrit à la main et je l'avais envoyé à toute la presse française que je lisais et j'ai eu deux petites news, une dans Best et une autre dans Line-up, si je me rappelle bien, qui présentaient le premier numéro de mon fanzine. Les Slow Slushy Boys qui sortaient leur premier 33 tours me l'ont envoyé et j'ai écouté ça, je connaissais pas le 60's Garage Punk ou quoi que ce soit, j'ai adoré ce disque, j'ai retourné la pochette il y avait l'adresse du label et j'ai envoyé une lettre enflammée pour dire « j'adoooore, est-ce que je peux vous interviewer pour le prochain numéro de mon fanzine ? » et je leur ai envoyé, genre 40 questions. Évidemment, je connaissais rien sur eux, d'où ils venaient, pourquoi cette musique, c'est quoi cet orgue avec ce son bizarroïde, j'ai posé plein plein de questions et c'est là que j'ai découvert qu'ils avaient un label et que le label c'était le leur, que c'était la première référence et qu'ils allaient sortir d'autres groupes du même genre qui étaient dans leur coin, les Juanitos, le Flan System, Vindicators, Preachers, enfin toute la scène de Chambéry et d'Ugine, du Garage Punk du début des années 90, et qu'ils avaient un fanzine qui était imprimé au format CD et dedans il y avait un mini CD compilation, un truc de fou. Quand j'ai appris ça, j'ai commandé tout ce qui était disponible et ils avaient un catalogue de vpc dont j'avais envie d'acheter tous les disques. Et puis, un jour, à Grenoble, une fois que je n'ai plus pu bénéficier d'une chambre en cité u, j'ai pris un appartement au centre ville. A l'époque, en plus de mes études, je travaillais, donc j'ai pu payer le loyer, j'avais plusieurs boulots pour le faire, mais en fait dans la rue qui était juste à côté de la mienne, il y avait LE magasin de disques de Rock de Grenoble, en fait je passais plus de temps dans ce magasin-là que … en cours, évidemment, et ce qui fait que j'ai fait de longues études parce que j'ai souvent raté mes examens. Et un jour, je tombe sur le 45 tours des A-Bones qui s'appelait Button Nose, que j'ai pris beaucoup pour sa pochette parce qu'on y voit une strip-teaseuse qui fait tourner des pompons sur ses seins. Mais j'avais lu un truc sur les A-Bones dans le fanzine des gars de chez Larsen après j'ai découvert qu'ils avaient un catalogue de vpc, un label, leur propre magazine, qu'ils avaient joué dans les Zantees avant, que la batteuse avait été la première batteuse des Cramps et là j'ai commencé à tirer le fil et j'ai mis la main dans la pelote et puis c'était foutu, j'ai commencé à acheter plein de trucs. Comme à l'époque je bossais, j'avais plusieurs boulots et pour un étudiant je gagnais notablement bien ma vie, j'ai dépensé beaucoup d'argent en disques et en concert parce qu'à Ugine, on pouvait voir quasiment tous les groupes de chez Crypt Records en tournée, genre New Bomb Turks, Teengenerate, Oblivians, Country Teasers, Kaisers, Sinister Six, j'en passe et des meilleures. J'ai été hyper favorisé, j'ai interviewé les Ramones et j'ai vu les Oblivians, première période, ça va, là tu peux te dire « on n'est pas mal ».
Et quand t'étais directeur de la radio, c'est là que tu as commencé Voix de Garage ou t'as eu d'autres émissions avant?
Non, je l'avais déjà commencé avant. J'ai commencé en novembre 1993, en même temps que la radio sur laquelle je suis, Radio Campus Grenoble a commencé il y a 30 ans. Et quand je suis parti diriger la radio aux deux Alpes, j'ai continué - ce qui était interdit - à faire mon émission que j'enregistrais dans le studio Europe 2 les deux Alpes et que j'envoyais chaque semaine sur CD, parce qu'à l'époque, l'émission faisait qu'une heure. À la radio à Grenoble, il la diffusait. Je l'ai fait pendant deux ans et après j'ai arrêté parce que c'était vraiment trop compliqué à gérer, les deux, et en fait j'enregistrais des chroniques de disques ou de bouquins que j'envoyais de la même façon à Radio Campus Grenoble. Et puis quand la radio des deux Alpes a fermé, parce qu'ils voulaient créer une chaîne de télé locale, ce qui était une des plus grandes idées cons de tous les temps, moi ça faisait 15 ans que je faisais de la radio en cumulant ce que je faisais en tant que bénévole avec Voix de Garage et mon boulot pendant 8 ans. Je m'étais dit "bon, ça va 15 ans sur le sujet, c'est bien, t'as fait le tour de la question, il est temps que ça s'arrête". Et puis je me suis rendu compte au bout d'un mois et demi que j'étais comme un taureau qui grattait le sol avec de la fumée qui sortait des naseaux, j'avais très très très très envie de reprendre. Je suis retourné voir Radio Campus Grenoble et je leur ai dit « bah vous avez une émission de Rock Garage ? Non? Est-ce que ça vous embêterait si je refaisais la mienne ? » et ils m'ont dit « bah vas-y, fais-toi plaisir ». Et puis voilà, j'ai replongé la tête dans le saladier jusqu'au cou.
Ok, et toujours le même nom donc. Tu l'as trouvé comment le nom? Comme ça ? Il y a eu un sens particulier ? C'est toi qui a eu l'idée.
Il y a un double sens qui est rigolo et puis en fait j'avais pas réfléchi plus que ça et je me suis dit "comment on va l'appeler... c'est du Garage, Voix de Garage ça me paraît bien, fonce Alphonse". Il y a une dizaine d'années, il y a des gens qui avaient une émission de Rock Garage sur une radio associative en Bretagne qui m'ont envoyé un mail en me disant qu'il fallait que je change de nom parce que c'était le leur et j'ai fait "bah moi j'ai démarré en 93, si tu veux on se la pose sur la table et on mesure et tu me dis quand t'as commencé", le mec m'a plus jamais emmerdé derrière. Je crois qu'il avait commencé beaucoup plus tardivement.
Je t'ai adoré, avec les premières émissions que j'ai écoutées, je disais « mais il est taré ce type! »
Ben, c'est quand même un style musical où les mecs portent des colliers d'os autour du cou et s'habillent en peaux de bêtes ou en momies. Il faut quand même être légèrement timbré pour pouvoir écouter ce genre de choses donc ouais c'est un peu le loony party de Screaming Lord Sutch quoi, on est un peu cintrés quand même.
Tu viens de dire que tu es très très occupé avec toute la musique etc. Ça occupe combien de temps, une grande partie de ta vie ? Tu passes combien d'heures par jour à tes recherches, à tout ce genre de choses?
C'est difficile à évaluer. Pendant très longtemps, vu que je suis un brontosaure de Radio Campus, j'ai fait beaucoup de formation pour les nouveaux arrivants. Et un jour, il y a quelqu'un qui m'a posé une question, « il te faut combien de temps pour faire une émission d'une heure et demi? » Et j'ai répondu « une heure et demi ». En ayant parfaitement conscience que ce n'était pas du tout le sens de sa question. C'était drôle. J'ai du mal à évaluer le temps que j'y passe parce que j'écoute de la musique tout le temps. Je travaille dans une boulangerie, je finis ma journée à 13h30 et à partir du moment où je suis chez moi, j'écoute de la musique. Et quand je fais les après-midis à la boulangerie, dans la mesure où je suis tout seul, j'amène mon blaster et des cd que j'écoute. Le matin, on n'écoute pas de musique parce qu'on est trois et on a des goûts très différents. C'est-à-dire qu'ils aiment Bob Marley et Téléphone, ça ne peut pas marcher... (rires)
On sent le traumatisme...
Une collègue m'a dit « on va écouter de la musique », je lui ai fait, « ben non, je crois pas, non. Vous avez des goûts de merde ! C'est pas possible, c'est pas négociable ». C'est vraiment un truc sur lequel je suis très intransigeant, ça me pourrit la vie de... c'est un bruit de fond donc ça n'a aucun intérêt, c'est pas de la musique. Je suis en contact avec la clientèle, c'est compliqué. Il y a mes collègues qui parlent entre-eux, il y a de la « musique » et il y a aussi des clients qui parlent, ça fait quand même un brouhaha que je trouve assez fatiguant, spécialement quand il faut écouter Jeanne Mas ou des trucs comme ça. Moi ça me fatigue encore plus évidemment. Ouais, les après-midis au boulot, j'écoute de la musique, les après-midis chez moi j'écoute de la musique, j'ai du mal à évaluer le temps que j'y passe. J'écoute un disque, il me plaît, je me dis que je le passerai bien dans l'émission si c'est en rapport, parce que j'écoute beaucoup de choses assez variées. Je me dis, bon, tiens, je le passerais bien dans l'émission. Ok, allons-y. Et là je me dis « je vais chercher un peu des infos sur le groupe », mais l'animation que je fais entre les chansons est assez succincte, je n'y passe pas des heures, il y a des animateurs qui parlent 20 minutes d'un groupe. Si tu veux, je passe des morceaux qui font 2 minutes 30, j'ai du mal à imaginer que ça soit intéressant que je parle plus que ça, je peux pas parler 20 minutes sur un groupe qui fait des chansons d'une minute quarante sur les filles et les bagnoles. Pas parler philosophie, c'est du Rock, il faut que ça aille vite, il faut que ça... Moi c'est l'émission que j'ai envie de faire, j'ai envie d'en faire une comme ça, après il est arrivé que je fasse des interviews.... on a une émission collective sur Radio Campus et parfois j'ai traité des sujets très compliqués ou des chercheurs en géopolitique ou des architectes qui construisent des maisons en matériaux totalement durables. Là je veux bien qu'on prenne du temps et je pose des questions assez précises et machin, mais sur du Rock, pour moi il faut que ça défile. Je cherche des infos, mais tu vois si tu m'avais pas dit que c'était une reprise de Manfred Mann, je l'aurais pas su (ndrl: rapport à une reprise de Manfred Mann par Fuzzbubble diffusé dans Voix de Garage). Mais par exemple, mon pote Cyril qui faisait l'émission juste après moi et qui est désormais parti vivre à Orléans et qui refait son émission sur Campus Orléans, lui il a une collection de disques... mais incroyable ! C'est un dangereux maniaque, et souvent quand je passe un titre dans l'émission, quand il arrive après il dit « Ah ouais, le morceau que tu as passé de machin, c'était une reprise de truc ! » et toi t'es là, wow super info, sauf que je m'en fous, tu vois. Je n'aurais pas su tout seul, ça va, je trouve ça intéressant, mais c'est pas le genre de recherche que je fais avec...
Donc t'es pas là à prendre tes pochettes de disques et à regarder qui a composé le morceau, etc.
Non moi je trouve qu'un bon morceau, c'est un bon morceau, si t'en donnes une bonne version, après on peut faire les tests comparatifs aussi, mais c'est pas tout à fait ma came.
T'avais raconté je crois dans une émission, il y a pas mal de temps de ça, que quand tu faisais une chronique pour ton blog, tu écoutais une dizaine de fois, je crois, l'album. Et moi je me suis dis « Attends, il a 22 morceaux dans chaque émission, si il écoute une dizaine de fois le disque... »
Il y a une grosse différence entre le traitement que j'utilise pour le blog et celui que je fais pour l'émission, souvent je passe des trucs que je trouve bien mais pas indispensables, et pour le blog je prends vraiment plus de temps. Il y a des trucs que je passe dans l'émission, je les ai écoutés deux fois, je me dis « Waouh, ça c'est bien ! », je le note sur une petite feuille de papier pour préparer l'émission de la semaine suivante, et quand je me mets vraiment à l'organisation de la playlist, là je réécoute le disque et je sélectionne le morceau que je vais passer. Et après c'est des trucs qui sont parfois oubliables. Pour le blog, c'est vrai que je passe plus de temps à les écouter, parce que l'idée c'est quand même de conseiller les gens, si tu dépenses de l'argent c'est bien que le disque ait un peu un intérêt au-delà de trois fois que tu l'as écouté parce que ça reste quand même une somme.
Ça veut dire que ceux que tu chroniques dans ton blog, tu te les achètes aussi ?
Je reçois énormément de choses. Je suis un peu un vétéran du truc donc j'ai beaucoup, beaucoup, beaucoup de contacts. Parce qu'en fait, les gens qui sont dans ce... Je vais utiliser des gros mots, les gens qui sont dans ce business, ils sont là depuis longtemps. Et comme j'ai à peu près fait tous les métiers dans la musique, j'ai travaillé dans un studio d'enregistrement, j'ai travaillé pour une maison de disques, enfin un petit label, j'ai été tourneur. Bon, j'ai fait des tonnes de trucs, j'ai rencontré plein de gens et en fait, tu te rends compte que... Certaines personnes sont là depuis longtemps. Puis comme c'est un truc de passionné, ça te dure longtemps aussi. Je suis en contact avec plein de gens et puis maintenant avec internet, tu reçois beaucoup de liens d'écoute. Et comme moi, ça ne me dérange pas parce que maintenant, la qualité de ce que tu reçois est vraiment bonne. Je n'ai pas de problème avec ça. Après, j'achète beaucoup de disques parce qu'on a la chance d'être à côté de Lyon et qu'on a le meilleur magasin de disques pour ce genre de musique au monde, enfin en Europe en tout cas, avec Dangerhouse. C'est assez pratique.
Dans ton émission, tu as dit que tu avais plein de contacts. Tu fais aussi du copinage ou tu arrives à résister?
Si, je fais un peu de copinage, parce que je parle pas mal de la scène grenobloise. Il faut imaginer que sur Grenoble et la métropole, moins de 300 000 habitants, il y a un peu plus de 1000 projets musicaux référencés. J'ai beaucoup d'amis qui jouent dans des groupes que je ne passerai jamais, parce que c'est de la merde. Même si ce sont des amis, franchement, je pense qu'ils devraient faire du tricot plutôt que de la musique. C'est vraiment pas bien.
Tu leur as dit ? Tu ne l'as pas dit comme ça?
Non, en général, j'essaie d'éviter leurs invitations à leur concert. Et après, il y a quelques musiciens à Grenoble dont j'aime vraiment beaucoup le travail. Et que je passe dans l'émission pour annoncer leur concert. Ou que j'ai reçu, etc. Mais ouais, disons que sur 1000, t'espères qu'il y en ait quand même une poignée où il y a un peu de talent dans l'affaire. Après, en matière de sortie de disque, je suis assez pote avec les gens que j'aime bien. Je suis très très fan des French Boutik, le groupe de Paris. Je les ai rencontrés après avoir découvert leur musique. Ils s'avère que c'est des gens extrêmement sympathiques et voilà. Je n'ai aucun problème à passer des trucs, heu.. après, je reçois beaucoup de choses. En fait, je dois écouter, je pense, 60, 80 nouveautés par semaine et j'en jette les trois quarts.
Tu parles de nouveautés d'album ou de 45 tours?
Les deux mon capitaine.
Et ça, c'était aussi une de mes questions. Parce que j'ai pas entendu tes premières émissions d'il y a 30 ans, et j'aimerais bien les entendre, pour juger de la différence.
C'était un peu différent, parce que je ne faisais pas la technique. En fait, on s'était réparti le travail avec un type que j'ai rencontré à Radio Brume Grenoble quand je suis arrivé. Je faisais la technique de son émission, et lui faisait la technique de la mienne. Ça permettait, surtout, sur la première année, quand tu débutes, de te focaliser sur l'animation "Animation". Alors lui, il faisait une émission sur le Hardcore, je me souviens de fois où il m'avait amené des... du Grindcore en 45 tours, transparent, et il fallait caler le morceau 7 de la face A. Et ça, c'était quand même des moments assez impérissables. Et il était à fond dans le Hardcore, et dans la Noise, et j'avoue, il y avait des trucs qu'il passait que j'adorais. Et je pense que l'émission, au début, était un peu plus rigide. Et en fait, le fait de crier, c'est venu quand j'ai commencé à faire l'animation tout seul, et que des fois, tu te fais un peu baiser par la fin « cut » du morceau, et t'es pas complètement prêt. Là, je lance un grand cri, ça meuble. T'es pas obligé de chercher le premier mot que tu dois dire. Tu fais « yyyaaaaaaah !!!! » et le temps que tu brailles dessus, après ça embraye sur la suite, tu vois.
S'il y a beaucoup de gens qui lisent l'interview et qui font de la radio, ça va pas arrêter de beugler, je pense, maintenant. (rires)
Non, mais c'est... c'est une réaction primaire, c'est l'homme de Neanderthal. J'aime beaucoup les Neanderthals le groupe. Il y a un côté primitif et de base qui est assez sympathique je trouve.
C'est la question que je me posais avec ton émission. Est-ce qu'il y a eu des trucs comme ça aussi au tout départ, quoi?
Non, vraiment, je suis resté sur une ligne très... Je voulais pas me disperser, parce que c'est vrai que j'écoute beaucoup de choses différentes mais il y avait un cahier des charges, c'était une émission Garage, Punk, Surf, Rockabilly. J'ai ajouté un peu de Stoner parce que finalement ça va pas trop mal ensemble. Après, je suis un énorme fan de Mudhoney et je trouve que c'est le groupe qui fait la transition entre le Garage Punk et le Stoner et que j'aime bien ça. Et surtout, au début, j'avais qu'une heure. Je voulais passer un maximum de musique, c'est pour ça que je parle peu. Et je suis resté sur des choses très cadrées. Après, quand l'émission a un peu évolué et que je suis parti sur l'idée de vraiment faire la première partie pour annoncer les concerts qui vont avoir lieu dans le coin, je suis allé jusqu'au Stoner parce que c'est un genre de musique que j'adore, des trucs un peu basiques, pas très malins, où les mecs nous emmerdent pas avec des considérations philosophiques sur la fin du monde où je ne sais quoi, ça me va bien et j'ai pas dérogé, j'ai rien ajouté. J'ai peut-être bien dû passer un truc de Metal une fois, mais on se refait pas. Mais non j'ai pas fait autre chose. Après, comme à la radio on a la liberté de faire des émissions ponctuelles pour parler d'autres choses, j'ai participé plusieurs fois à l'émission sur le Jazz parce qu'en fait j'en écoute pas mal, plutôt des trucs méchamment cintrés du genre le Hard Bop et des trucs comme ça. Et puis ,eux ils font des émissions thématiques, ils te donnent un thème et si ça t'inspire tu peux venir participer, c'est assez rigolo. J'ai fait pas mal d'émissions avec une amie qui organisait des soirées où elle faisait venir des DJ de très très loin, qui faisaient des trucs assez pointus et comme j'aimais bien ce qu'elle faisait, je lui ai dit "ça ne t'embête pas si je viens une fois" parce qu'en fait elle ne voulait pas faire la promo de des soirées qu'elle organisait, je lui ai dit que là je voyais pas où était le problème qu'en fait elle était quasiment la seule personne en France qui proposait ces artistes là et que moi à sa place j'en ferais la promo au maximum , je veux dire quand j'organisais des concerts, c'était des concerts dans la salle qui est juste en dessous de la radio, j'avais aucun problème pour annoncer les concerts que j'organisais, dans l'émission, après effectivement je disais que c'est moi qui les organisais mais bon, écoute si ça te plaît tu viens si ça te plaît pas tu restes chez toi, tu vois.
Pour tes émissions, t'amènes des disques, t'as une platine disque, t'as une platine cassette, t'as quoi?
A Radio Campus, on a un matériel de dingue. On a fait fabriquer un meuble exprès pour que les gens qui passent que du vinyle pour les émissions électro ou hip-hop puissent avoir deux platines, une "mixette" et des micros intégrés. Le tout est relié à la grande table de mixage, on a trois platines CD, on a une platine cassette, double cassette et on veut évidemment passer de la musique venant d'internet, donc quasiment tous les supports. On a vraiment beaucoup de matériel, il faut dire aussi que beaucoup de bénévoles de Radio Campus travaillent dans les boîtes qui fabriquent des programmes informatiques, qui fabriquent des ordinateurs qui développent des programmes, ça aide aussi.
Et quand tu vas faire ton émission, t'as ta petite mallette avec tous tes trucs ?
Quand je vais faire l'émission, j'amène des CDs, des 33, des 45 tours, une clé USB et parfois des cassettes, tous les formats.
Et t'as ta playlist devant toi, t’as la cassette callée au bon endroit…
Je suis très organisé là-dessus parce que les morceaux étant courts...C'est-à-dire que quand t'en passes un, il faut que le suivant soit déjà calé et que tu sois en train de travailler pour préparer celui d'après. Les morceaux d'1 minute 17 secondes, ça ne te laisse pas le temps de dire "tiens, et si j'allais chercher une bière dans le frigo", bah non, tu ne vas pas chercher une bière dans le frigo parce que tu n'auras jamais le temps de la décapsuler.
C'est très organisé, c'est très écrit … enfin c'est pas très écrit, mais j'ai toutes les infos pour annoncer les concerts. C'est bien si tu donnes le bon jour, la bonne salle et la bonne ville et le bon groupe qui va jouer, tu vois (rire) ... Donner les bonnes infos, c'est pas mal. Et après, pareil pour la partie nouveauté, au moins donner le bon label et le bon nom du groupe. J'ai des infos très basiques sur ma feuille, mais j'ai aussi tout dans l'ordre où je vais les passer. Parce que souvent c'est un peu organisé pour qu'il y ait des différences d'ambiance, parfois un truc avec des grosses guitares bien énervées et puis un morceau un peu Pop, Psyché, derrière, histoire de ne pas rester toujours sur le même tempo et le même mood. Sur une heure et demi, je pense que ça permet plus de variété.
Est-ce-que tu as parfois des invités ?
C'est pas arrivé ces dernières années, mais j'ai pas mal de fois des gens qui sont venus. Après, à Radio Campus, on a tous les soirs de la semaine, de 18 à 19 heures, une émission qui est ouverte au collectif, au membre de Radio Campus, où tu peux venir parler d'un certain sujet. Souvent, quand il y a eu des groupes estampillés Garage-Punk ou Rock à guitare, à Grenoble, ou dans les environs, qui sortaient un disque, ou qui faisaient un concert, en fait, je les ai reçus à ce moment-là, pour annoncer, passer du temps avec eux, faire des interviews, etc.
As-tu eu aussi des groupes live dans l’émission ?
J'en ai fait une petite dizaine. C'était fun, ça me rappelle quand je travaillais dans un studio.
En cherchant un peu sur Voix de Garage sur Internet, je suis tombé sur une feuille PDF qui a annoncé un anniversaire de Voix de Garage. C'était un week-end, je crois.
Oui, oui, oui. Alors là, j'ai reçu plein de gens. Ouais. Ouais, plein de gens qui sont passés. Ça, c'était fou. J'ai eu des gens qui m'ont envoyé des sessions live, enfin des enregistrements de concert, des groupes. Ouais, on a fait tout un week-end. Et il y avait... pas mégalo comme idée…c'était génial: moi pendant tout un week-end ! (rires)
Ton affiche que tu nous as fourni pour annoncer tes nouvelles émissions. Est-ce que c'est le seul design qui a eu pour Voix de Garage, ou est-ce qu'il y a eu d'autres logos?
Alors, au départ, j'ai fait une affiche avec une photo de Betty Page, et le logo de la radio, Voix de Garage, et vous voyez les pochettes de Crass, le groupe Punk, Anarcho-Punk anglais, avec le lettrage sur les côtés. En fait, j’utilisais ce style sur les côtés de l’affiche, Betty Page au milieu avec une cravache. Et puis, l'horaire, c'était fabriqué à la main. J'en ai fait une avec ça, et puis une autre encore avec Betty Page, très bondage aussi. L’affiche dont tu parles, c'est un dessin que j'ai commandé, et acheté à une amie à moi qui est illustratrice, dont j'aime beaucoup le travail, qui a fait ça spécialement pour moi. Elle s'appelle Senyphine, elle est illustratrice pour pas mal d'ouvrages.
Tu reçois beaucoup de mails, je suppose ?
Alors en fait comme il y a à peu près 300 et quelques abonnés à la mail liste, il y a quand même certains qui m'envoient de leurs nouvelles, c'est toujours plaisant. Dans le lot, il y en a certains qui sont musiciens, qui organisent des concerts ou des choses comme ça, il y a un échange d'infos. Et puis après, j'ai pas mal d'amis qui sont assez éloignés donc on communique un peu comme ça. J'ai des potes qui vivent à Bordeaux c'est vrai que internet pour ça c'est quand même assez pratique. J'ai quelques potes musiciens en Angleterre et en Australie.
Passes-tu beaucoup de temps à éplucher tous ces mails à propos de la musique ?
Non, je jette énormément. Je sais ce qui va m'intéresser et ce qui ne me branche pas. Et après, quand j'ai envie de trouver quelque chose, je suis capable de le trouver en fait. Quand j'ai des nouvelles obsessions, je peux chercher un certain temps et puis... ou plus intéressant, demander à des gens de trouver pour moi. En fait, comme j'ai quand même des amis qui ont des goûts musicaux extrêmement divers et variés et pointus, si je cherche quelque chose, souvent je connais la personne qui est susceptible d'avoir la bonne info ou le disque.
Tu as un bon paquet de contacts, vu que tu as suivi l'histoire de la musique Garage depuis pas mal de temps. Tu dois être aussi confronté à ce que Thierry, dans notre blog, a appelé les happy fews ou l'intelligentsia du Rock. T'en penses quoi ?
En fait, j'ai un avis un peu mesuré sur les questions parce que, souvent ils ont défendu des trucs contre tout le monde et qui étaient pas forcément mauvais. Et puis comme dirait un ami qui est professeur à l'université de Grenoble et qu'on avait interviewé parce qu'il faisait une émission sur l'Indie Rock des années 90, on se met à parler de sujets un peu compliqués et quelqu'un dit : "c'est pas une attitude un peu machin...". Et il dit : "vous savez, c'est pas mal d'être snob de temps en temps, tu peux aussi te dire on va essayer d'élever un peu le niveau et être un peu prétentieux". Les happy fews, ça dépend comment on les voit. Souvent ils ont quand même soutenu des styles que ce soit vestimentaire, littéraire ou musicaux ou dans le cinéma qui étaient loin du mainstream et de qualité. Ca me gonfle plus dans le cinéma parce qu'en fait ils aiment détester les trucs que toi tu aimes. Ils sont hyper prétentieux et ils prétendent détenir la vérité avec un V majuscule, mais souvent, quand même, ils défendent des trucs pas mal. ça me va, moi.
Tout à l'heure, tu nous racontais que les paroles ne t'intéressaient pas dans la musique, mais par contre la littérature t'intéresse beaucoup.
En fait, j'ai chanté dans un groupe de Rock. Et franchement si je pensais qu'en trois minutes, sur un format couplet/refrain/couplet/refrain, on pouvait dire des choses intéressantes, j'aurais essayé. Globalement, la plupart des chansons c'est "baby, I love you, baby, I miss you, chérie reviens", ou "tu me fais chier". Je mets des trucs comme ça, si tu veux, les filles, les voitures qui vont vite et ça m'a l'air très très bien. Je suis plus intéressé par une émotion que tu aurais à faire passer avec la voix mais lire les textes, globalement les poètes du fond de la classe de troisième B qui jouent dans les groupes de Rock, la plupart du temps, leurs textes sont chiants à en tomber par terre. Quand je dis ça m'intéresse pas, j'en ai quand même lu quelques-uns, mais il y a 90%, ça casse pas trois pattes à un canard. Dans le Métal, les mecs te parlent de gars avec des grosses épées qui portent des peaux de bête. Tu dis ok j'ai bien compris, ça va aller. Dans le Rock Garage ils veulent attraper des filles et puis voilà. Dans le Rap, les mecs te racontent que Grenoble c'est South Central.... Ouais, je suis assez peu emballé par les paroles. Je passe pas mon temps à regarder les pochettes.
Ok et est-ce qu'il y a des auteurs et des musiciens ou des groupes. qui te sortent des yeux, que tu ne peux pas soutenir, supporter. Nous, on plaisante très souvent sur Eudeline par exemple.
Nick Cave.
Ah bon? Ok. Je suis étonné.
C'est-à-dire que je pense que le problème de Nick Cave & The Bad Seeds, c'est Nick Cave. C'est-à-dire que l'élément faible du groupe, c'est lui. Et qu'il me saoule... (soupirs) Les pauses arty, genre "je suis un écrivain, je suis un artiste", en fait, j'ai du mal avec tous les gens qui te disent "je suis un artiste". Tu écris des bouquins, tu crées des chansons de Rock, c'est bon. Mozart peut-être, mais toi, il ne faut pas exagérer. Ça, ça me saoule.
Maintenant, quelques questions typiques. L'album de ta vie, le 45 tours de ta vie ?
Deux albums incroyables, Kick Out The Jam du MC5 et Never Mind The Bollocks de Sex Pistols, que j'ai écouté en boucle pendant très longtemps.
Mon album préféré, c'est Isn't Anything de My Bloody Valentine. Voilà, ça, c'est vrai que ça envoie bien. J'avais acheté, parce que j'avais lu dans Best, qu'ils s'étaient fait jeter de la tournée des Cure, dont ils assuraient la première partie, parce que le public des Cure les détestait. Ce qui me semblait être un bon argument, c'est que c'était un bon groupe. Alors, il fallait que j'achète le disque. Et j'ai pas regretté, c'est vrai que c'est bien. J'ai beaucoup écouté, je continue à beaucoup l'écouter.
Le 45 tours, je dirais bien, là tout de suite, It's The End Of The World As We Know It (And I Feel Fine) de REM. C'est la chanson ultra obsédante. Et que les paroles sont rigolotes, et ça me met toujours en joie de l'écouter, en dépit des paroles. C'est quand même up tempo, hyper entraînant.
Et la Power-Pop, tu en parles souvent dans tes émissions, des tuyaux/infos à nous donner?
En fait j'ai managé un groupe de Power-Pop, forcément ça laisse des traces.
Ah, c'était qui le groupe de Power-Pop?
Un groupe qui s'appelait Teen Appeal.
Heu?
Teen Appeal, en deux mots. Un Power Trio qui a sorti un album, un super 45 tours, et une compilation en coproduction franco-japonaise. Et qui se situait entre Paul Collins et les Plimsouls. Avec un guitariste chanteur qui a une grosse capacité à écrire des vraies bonnes chansons, une belle voix et des super mélodies. Mais qui est une méga tête de con.
Et vu le tas de nouveautés que tu écoutes, est-ce que tu as le temps de te repenser à tes albums préférés?
Oui, alors ça c'est un peu mon problème. Je ne fais plus partie de l'équipe programmation de Radio Campus. Parce que ça me prenait vraiment énormément de temps. Et en fait, ma collection de CD est à côté de la porte de mon appartement. Et à chaque fois que je sors, je me dis que j'ai quelques disques qui sont pas mal. Est-ce qu'il est bien nécessaire d'en acheter des nouveaux? Est-ce que c'est raisonnable? La réponse est non mais je le fais quand même.
Je pense qu'on est tous les trois dans la même situation. Le petit diable en nous est toujours là. Ça démange.
C'est la passion.
Un jour, tu te dis "bon, là il faut que je me calme, ok je ne m'achète plus de disques" et le jour suivant, tu reçois une photo et ce sont les derniers albums que ton pote s'est acheté. Et voilà, tu connais ça aussi je suppose. Tu l'as fait aussi?
Ah mais, oui oui !
T'es connu pour ça? Il y a des gens qui viennent dans ta boulangerie parce que tu écoutes de la musique et parce qu'ils savent ce que tu fais?
Alors il y a un fan de l'émission qui est un retraité et qui passe tous les deux trois jours et qui me dit « ah ouais dans l'émission de la semaine dernière, t'as passé ça, j'ai vachement adoré, ça, par contre, je connaissais pas. Tu connais tel groupe ?». Quand il arrive et qu'il n'y a personne, ça peut nous prendre 20 minutes, "Je reconnais ta voix de l'émission là".
Pour finir, un jour tu as passé un groupe dans ton émission, le groupe d'une copine de Périgueux, Bye Bye Marylin, et elle fait aussi le fanzine Dead Groll. Vous vous connaissez?
Alors, on ne s'est jamais rencontré mais on échange de temps en temps et je pense avoir tous les numéros du fanzine, j'ai dû en chroniquer deux ou trois numéros. Ben, des fanzines papier sur le Rock à guitare, en France, y'en a plus beaucoup, normalement, s'il y en a un qui sort, je le rate pas. Je pense que j'avais lu un truc dans Rock Hardi, une chronique d'un des numéros et je l'ai commandé.
Merci Bertrand !
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